FCFA AFRIQUE CENTRALE : LE SILENCE DE PARIS INQUIETE ET INTERROGE
•Sortie le 14 févr. 2021
Afrique Média
Les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (#Cemac, comprenant le Gabon, le Congo, la RCA, le Tchad, la Guinée équatoriale et le Cameroun), qui utilisent eux aussi le franc CFA, suivent de près la dynamique enclenchée en décembre en Afrique de l’Ouest. D’autant que la Banque des États de l’Afrique centrale (#Beac) et la Commission de la Cemac ont été invitées en novembre à proposer des pistes de réforme.
Démarche inspirante…
Mays Mouissi relève ainsi parmi les aspects positifs de l’accord ouest-africain le fait que la #BCEAO puisse désormais gérer les réserves de change en « ligne directe », mais regrette que la « cacophonie » entre les pays de l’Uemoa et le Nigeria ait « entrainé un manque de visibilité sur la direction à suivre ». « Nous devrons éviter de reproduire ce type de scénario », prévient-il.
Bien qu’elle ne soit pas « radicale », la démarche séquencée de l’Uemoa semble « inspirante » à un ancien cadre de la banque des États d’Afrique centrale. Une première étape marquée par une indépendance dans la gestion, et une seconde étape pour obtenir une autonomie totale, qui se précisera plus tard avec l’extension de l’Eco à toute l’Afrique de l’Ouest. « La séquence actuelle ouvre une brèche pour une indépendance plus accrue de la BCEAO, avec néanmoins une autonomie d’actions bloquée par la parité fixe vis-à-vis de l’euro et la garantie financière « virtuelle » de la France. Car, dans l’histoire, le recours à cette garantie est une chimère », analyse-t-il.