Paris: Miaka Ouretto prend le pouvoir, tout le pouvoir « Le Président du FPI, c’est moi »
Le 18 février 2012 par IvoireBusiness – Comme nous le disions hier dans notre dernière heure depuis Paris, Miaka Ouretto, président du FPI, a mis les pendules à l’heure lors de sa réunion de clarification
avec la grande famille LMP pro-Gbagbo, le 16 février nuit à l’AGECA, au 177 rue de Charonne M° Alexandre Dumas.
Même s’il a brillé par le choix de ses mots et sa diplomatie, il n’en a pas moins assené ses vérités. C’est peu dire qu’avant-hier à Paris, Miaka Ouretto a pris le pouvoir, tout le pouvoir comme président du FPI et de toute la famille LMP pro-Gbagbo.
Le 18 février 2012 par IvoireBusiness – Comme nous le disions hier dans notre dernière heure depuis Paris, Miaka Ouretto, président du FPI, a mis les pendules à l’heure lors de sa réunion de clarification
avec la grande famille LMP pro-Gbagbo, le 16 février nuit à l’AGECA, au 177 rue de Charonne M° Alexandre Dumas.
Même s’il a brillé par le choix de ses mots et sa diplomatie, il n’en a pas moins assené ses vérités. C’est peu dire qu’avant-hier à Paris, Miaka Ouretto a pris le pouvoir, tout le pouvoir comme président du FPI et de toute la famille LMP pro-Gbagbo.
Il n’est pas allé par le dos de la cuillère en disant à toute la salle : « La direction du FPI se trouve à Abidjan. J'ai tenu le même langage aux camarades qui sont à Accra. On était dans un moment de déperdition totale.n entendait des déclarations par-ci, des déclarations par-là. Je leur ai dit : camarades, quand vous posez des actes, c'est moi qui répond de cela. La direction du FPI est à Abidjan. Le président du parti c'est Miaka Ouréto, le secrétaire général adjoint porte- parole c'est Laurent Akoun. Autour de lui, il y a Marie Odette Lorougnon qui est chargée en même temps de nos structures spécialisées et des activités. Il y a le ministre Danon Djédjé qui est chargé de la réconciliation. Le ministre Alphonse Douaty est chargé dui suivi de la politique gouvernementale, et le ministre Amani N'guessan est chargé de l'organisation et de la défense. Ce sont ces personnes qui constituent le secrétariat général du parti. Si nous avons des consignes à donner, on les donnera de manière claire. Lorsque vous recevez des consignes qui ne sont pas signées du parti (s'adressant à l'auditoire ndlr), considérez que c'est nul et de nul effet ».
Il a été plus prolixe concernant le porte-parolat et ses rapports avec le ministre Koné Katinan, jusqu’alors titulaire de cette charge, mais débarqué par lui: "J'ai dit que, et je le précise, la direction du parti se trouve à Abidjan. Et le président du parti c'est Miaka Ouretto. Sur cet aspect mon petit frère Koné Katina avec qui j'ai des rapports au delà des rapports politiques m' a appelé quand je rentrais d'Orléans hier ( mercredi) à 22h. On s'est entendu sur des choses. On sait ce qu'on s'est dit. Je dis et je le répète : Si Laurent Gbagbo tient, c'est parce qu'il a une discipline vis- à vis de l'argent. Et que je ne peux pas accepter tant que je serai en vie qu'on fasse de Laurent Gbagbo un fonds de commerce. J'ai discuté avec Laurent Gbagbo franchement! Il m'a fait des confidences. Je n'ai pas à exposer tout cela ici. Je sais ce qu'il m'a dit. Et c'est en fonction de cela que j'agis. Dans le jeu de rôle où nous sommes, chacun peut emprunter sa voie pour qu'on parvienne au même objectif. Mais ce qui me parait être l'essentiel, ce n'est pas la peine de piétiner cela. Il y a trop de bruits autour de Laurent Gbagbo. C'est à cause du comportement de certains de ses collaborateurs qu'il se trouve là où il se trouve aujourd'hui. De Grâce, il ne faut pas que nous ayons cette attitude là. L'attitude à l'argent et je l'ai dit à Koné Katinan. Il m'a dit ce qu'il m' a dit. Je lui ai répondu que là où il y a problème, c'est que le parti existe. Si tu as un projet, soumet- le au parti. Si le parti te donne son onction, tu peux le faire librement. Dès lors qu'on ne t'a pas donné notre onction, on ne peut pas reconnaître ce qui se passe. Et que quelque consigne que ce soit d'où qu’elle vienne et, dès lors qu' elle ne porte pas la griffe du parti , doit être considérée comme nulle et non avenue. J'ai été clair là-dessus."
Sur les questions de politique nationale et d’éventuelle entrée au gouvernement du FPI, Miaka a encore assené ses vérités à son auditoire, de plus en plus acquis, même si parfois des spasmes et velléités ont pu être décelées ici et là : "Nous avons dit, lorsqu'il s'est agi du premier gouvernement, que comme le disait Laurent Gbagbo, parce qu'il est convaincu que c'est dans le cadre de la démocratie et il l'a toujours dit , que nous sommes dans une situation politique aujourd'hui qui est telle qu' un parti même s'il gagne ne peut pas prétendre gérer seul le pays. Parce qu'il nous faut aller à la solidarité, à la fraternité. C'est pour cela que dès qu'il a été élu (en 2000 ndlr), sans contrainte extérieure, il a mis en place un gouvernement d'ouverture. Donc Laurent Gbagbo a donné l'exemple, il faut suivre cet exemple. C'est l'occasion de mettre fin à toutes ces rumeurs fantaisistes qui disent que j'ai bénéficié de pots de vin pour entrer au gouvernement. Mais à combien s'élèvent ces pots de vin pour que le FPI entre au gouvernement ? Mais pourquoi le FPI n'est pas entré au gouvernement alors ? Ou alors Alassane m'attend pour m'intenter un procès! Parce que j'aurais pris son argent et je l'aurais trahi ! Si j'ai eu des pots de vin quelles sont les actes que j'ai posés qui me compromettent ? C'est cela la question de fond. La question de notre entrée au gouvernement doit se décider au terme d'une discussion. L'entrée au gouvernement ce n'est pas une question d'aller chercher de l'argent. Nous avons posé des conditions. Nous avons demandé qu'il faut que le président Laurent Gbagbo , Affi N'Guessan, Aboudramane Sangaré, Simone Gbagbo et Michel Gbagbo, tous nos camarades qui sont injustement détenus soient libérés. Il faut que tous les exilés rentrent au pays, il faut que la CEI soit revue dans sa composition, il faut que le financement des partis politiques soit effectif, il faut que la sécurité soit rétablie sur l'ensemble du territoire national . Voilà un ensemble de conditions que nous posons."
Notons de nouveau que c’est toute la famille LMP pro-Gbagbo qui était presente à cette réunion de clarification et de recadrage voulue par Miaka Ouretto.
Il y a avait à la table de séance, Miaka Ouretto, Brigitte Kuyo représentante du FPI en France, et Bernard Houdin, représentant de Koné Katinan en Europe.
Tous les mouvements patriotiques d’hommes et de femmes étaient également présents. Ils ont été félicités par Miaka Ouretto qui leur a demandé de continuer.
On notait la présence de Claude Koudou, adjoint de Houdin au porte-parolat, d’Alain Toussaint et d’autres figures de la vie politique parisienne. Certains étaient même venus de province.
La salle chauffée à bloc, a carrément refusé du monde, car personne ne voulait se faire conter.
Désormais, comme il l’a clarifié lui-même, le président du FPI c’est Miaka Ouretto. Il s’est débarrassé de la particule de président intérimaire, car la tournure des évènements commande qu’il prenne ses responsabilités.
C’est lui qui a le pouvoir, et tout le pouvoir. Et la direction du FPI se trouve à Abidjan, et nulle part ailleurs. Et toutes les actions doivent avoir l’aval de cette dernière, même si chacun doit continuer à faire son travail.
Mireille (Mimi) Kouamé