Afrique/AES: le retrait du Mali, du Niger et du Burkina de la Cédéao devrait profiter à l'Alliance des États du Sahel
Par RFI- Afrique/AES. Le retrait du Mali, du Niger et du Burkina de la Cédéao devrait profiter à l'Alliance des États du Sahel.
Après l’annonce, dimanche 28 janvier, de leur départ de la Cédéao, le Mali, le Niger et le Burkina Faso devraient renforcer leur coopération au sein de l’AES, l’Alliance des États du Sahel. Cette structure avait d’abord été créée en septembre dernier pour lutter contre les groupes jihadistes. Mais cette alliance se veut aussi économique et politique.
L'AES a été créée à l'origine comme un pacte de défense : le Mali, le Niger et le Burkina Faso avaient décidé de mutualiser leurs moyens militaires pour combattre les groupes rebelles ou jihadistes. Puis les trois pays ont souhaité aller plus loin et fonder une véritable union économique et politique. C'était l'objet d'une réunion à Bamako, fin novembre 2023.
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La réunion s'est conclue alors sur la volonté affichée de progresser vers la mise en place d'une fédération réunissant le Mali, le Niger et Burkina Faso.
Après l’annonce dimanche de leur départ de la Cédéao, le Mali, le Niger et le Burkina Faso devraient renforcer leur coopération au sein de l’AES, l’Alliance des États du Sahel.
« L’AES repose sur un traité qui forme une alliance de sécurité collective, c’est-à-dire que ses différents membres s’engagent à réagir en cas d’agression, ou en cas d’attaque, contre l’un des membres. Et aujourd’hui, on peut imaginer un renforcement de la coopération économique, surtout une alliance diplomatique pour former un réel bloc et faire contrepoids face aux autres États de la Cédéao, estime Julien Antouly, chercheur en droit international, joint au téléphone par Pierre Firtion de la rédaction Afrique. On sait que la signature de la charte créant l’AES a donné lieu à plusieurs réunions diplomatiques de haut niveau.
En revanche, aucune information n’a été, à ce jour, donnée sur les institutions qui seront mises en œuvre. On peut également imaginer que la coopération militaire, d’une part, prend du temps à être mise en œuvre et, d’autre part, que certaines dimensions de la coopération ne seront pas forcément annoncées au grand jour. »
RFI