Nombreux postes de péage, cartes de séjour : Katinan Koné dévoile les raisons cachées

Par Opera news - Nombreux postes de péage, cartes de séjour. Katinan Koné dévoile les raisons cachées.

Justin Katinan Koné, Porte-parole du PPA-CI( Photo:KaKou Marie-Noëlle).

Justin Katinan Koné a déclaré jeudi 16 février à Abidjan que le gouvernement ivoirien multiplie les points de péage et a ramené la carte de résident pour les étrangers afin d'avoir les moyens de rembourser la dette. Le gouvernement ivoirien explique le bien fondé de ces postes de péages par la nécessité de disposer de bonnes infrastructures routières. Mais pour le PPA-CI, c'est juste pour rembourser les services de la dette dont le montant est estimé à ce jour à plus de 22 000 milliards de FCFA.

"les Ivoiriens paient le lourd tribut de la politique d’endettement sans limite du gouvernement. Essoufflé, incapable d’élargir l’assiette fiscale, coincé par les échéances de remboursement des services de la dette, le gouvernement pratique l’extorsion des fonds sur les populations. Il ne s’arrêtera pas en si bon chemin. La publicité sur le renouvellement des titres de séjours des étrangers illustre une fois encore cette politique de pressurage des populations", a déclaré le Porte-parole du PPA-CI au siège du parti à la Riviera 3 au cour de la 13ème édition de la tribune du PPA-CI.

Le 2ème Vice-Président du Conseil Stratégique et Politique(CSP) du PPA-CI a passé en revue les postes de péages depuis 2014 à ce jour. Il a révélé que le gouvernement prévoit 19 nouveaux postes d'ici la fin 2023. Ce qui va accroître la cherté de la vie car le coût du transport va augmenter. "Le gouvernement ivoirien a atteint ses limites. Il a basé toute sa politique d'investissement sur la dette qu'aucune autre alternative n'est prévue. Donc pour rembourser, il est obligé de pressurer les populations en instaurant un impôt indirect avec les péages", a fait remarquer Justin Katinan Koné. Celui-ci a insisté que c'est cette logique qui sous-tend aussi l'instauration des titres de séjour." Après avoir pris connaissance des chiffres des étrangers présents en Côte d'Ivoire, le gouvernement se projettent à engrager des milliards et pouvoir payer les dettes dont les échéances approchent", a dit le Porte-parole du PPA-CI qui recommande la réduction des postes de péages.

A part la multiplication des points de péage et la carte de résident, Justin Katinan Koné pointe la responsabilité du gouvernement dans les accidents de la route. Le PPA-CI estime que la mesure de limitation de l'âge des véhicules d'occasion importés a entraîné le vieillissement du parc auto. Les transporteurs qui n'ont pas les moyens d'acheter de véhicules neufs s'échinent à réparer ceux dont ils disposent.

Le parti de Laurent Gbagbo propose le transport ferroviaire entre les villes du pays au lieu de s'enorgueillir d'avoir un métro à Abidjan.

Enfin, il a évoqué la réouverture sans explication des frontières terrestres restées fermées pendant trois ans pour cause de COVID. Une mesure qui, selon Justin Katinan Koné, est loin d'avoir permis la maîtrise de la pandémie puisqu'elle n'a pas empêché l'entrée en Côte d'Ivoire par des voies détournées.

Les mesures de suspension des journaux par l'Agence nationale de la Presse (ANP), les raisons de la présence du Président du PPA-CI Laurent Gbagbo à la remise du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix et l'attitude de Kalou Bonaventure, Maire de Vavoua ont été préalablement exposées. Concernant la presse, le PPA-CI dénonce l'abus des sanctions de l'ANP et l'étouffement des libertés d'expression. Pour ce qui est de la présence de Laurent Gbagbo à Yamoussoukro le 8 février, le PPA-CI dit que c'est en sa qualité d'ancien Président de la République fidèle aux valeurs républicaines et parce qu'Henri Konan Bédié, son allié est le protecteur du prix. Kalou Bonaventure a refusé l'accès de Bouitafla son village natal à Stéphane Kipré cadre du PPA-CI. Justin Katinan Koné dénonce avec virulence ce "recul des acquis démocratiques et interpelle le gouvernement car "de tels comportement menacent la paix sociale".

Dan Opéli

(via Opera News )