Filière coton / Plus de huit mois après l’arrivée de Ouattara : Les producteurs continuent de broyer du noir
Publié le mercredi 11 janvier 2012 | Le Temps - La faillite qui secoue la filière cotonnière, depuis 2002, est loin d’être terminée. L’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara n’a rien changé. Les
Publié le mercredi 11 janvier 2012 | Le Temps - La faillite qui secoue la filière cotonnière, depuis 2002, est loin d’être terminée. L’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara n’a rien changé. Les
cotonculteurs continuent de broyer du noir. Le prix du kilogramme de coton graine fixé à l’ouverture de campagne en décembre dernier à 265Fcfa est jugé très bas par les producteurs. Même s’il est en hausse par rapport à l’année 2010. Sans oublier le prix des intrants c'est-à-dire les herbicides et les insecticides qui ont pris également de l’ascenseur. Même si l`Etat a apporté son appui à l’achat des engrais. “Les producteurs continuent de souffrir des taxes imposées depuis 2002 par l’ex- rébellion sur le coton et les autres ressources, qui avaient considérablement alourdi le coût de transport des marchandises” font remarquer des producteurs. Et d’ajouter : «Malgré la dissolution en cours de leur aile militaire, les Forces nouvelles tardent à relâcher leur emprise sur les richesses de la région». Principale ressource des savanes du nord ivoirien, le coton a été fracassé par la crise née du putsch raté de 2002, qui a vu une rébellion prendre le contrôle de cette partie du territoire. De plus de 400.000 tonnes au tournant des années 2000, la production a chuté à 120.000 au plus fort de la crise. C’est dans un tel contexte de morosité, qu’un atelier de restructuration et de professionnalisation des organisations professionnelles agricoles (Opa) de la filière coton se tient depuis le lundi au siège de la Compagnie ivoirienne pour développement des textiles (Cidt) à Bouaké sous le thème “Information et de planification des organisations professionnelles agricoles». Selon l’Agence Ivoirien de presse, ces assises sont financées par l’Union européenne (Ue) et gérées par l’Association des faîtières de la filière coton de Côte d’Ivoire (Afficot-Ci). La phase II du projet de restructuration et de professionnalisation des Opa vise à informer suffisamment les acteurs sur les enjeux du projet et à clarifier le contenu des appuis aux Opa et l’approche de regroupement. La tenue de la phase II du projet intervient après une première phase qui a duré quatre mois et a consisté à faire un diagnostic partiel de 102 coopératives et faîtières, sur 120 identifiées sur le terrain. Où ces dernières années, est apparu le phénomène des pisteurs qui prennent les productions cotonnières qui ne leur appartiennent pas à vil prix a du reste pris de l’ampleur.
Bamba Mafoumgbé (bamaf2000@yahoo.fr)