Filière café cacao: Les producteurs préparent un coup
Publié le mardi 27 décembre 2011 | Le Temps - Les producteurs de la filière café cacao préparent activement un coup d’ici la fin de l’année en cours pour se faire entendre des autorités ivoiriennes. Ils
Publié le mardi 27 décembre 2011 | Le Temps - Les producteurs de la filière café cacao préparent activement un coup d’ici la fin de l’année en cours pour se faire entendre des autorités ivoiriennes. Ils
entendent marcher sur la présidence de la République et le ministère de l’Agriculture, le tour de l’immeuble de la Caisse de stabilisation au Plateau. Plusieurs griefs sont enregistrés contre l’Etat. Figurent en bonne place la mévente de leurs produits au bord champs, le non financement des coopératives, la dissolution des structures sans un bilan préalable des passifs, l’imposition de la reforme et la non prise en compte de leurs propositions par rapport à ladite reforme. «On nous a promis au début de l’ouverture de la campagne de commercialisation, le prix du kilogramme de cacao a 1000 Fcfa. Aujourd’hui, ce prix se négocie à 400 Fcfa voire 350 Fcfa dans certaines régions. Ce n’est pas normal», crient les responsables de l’Association nationale des producteurs de Côte d’Ivoire (Anaproci). Qui font remarquer que l’Etat de Côte d’Ivoire se joue d’eux. «Les autorités se jouent de nous. Elles n’ont pas tenu leur promesse électorale. Car, lors de la campagne présidentielle de l’année dernière, elles ont promis un gain de plus de 60% des cours internationaux aux planteurs. Mais, rien de tout cela», disent-ils. Autre élément qui rend les planteurs furieux, c’est le non financement des coopératives. «On refuse de financer les coopératives et on finance les exportateurs qui sont les multinationales qui ont une assise financière reconnue mondialement», ajoutent-ils. Tout en faisant remarquer au passage que cela frise le mépris. Dernier acte du pouvoir en place que les planteurs ne digèrent pas, c’est incontestablement la reforme. «Aucune structure paysanne n’a été associée à la reforme. On nous l’a imposée. Ce n’est pas normal. Le produit nous appartient. Qu’on nous respecte un peu», font-ils remarquer. En tout cas, les planteurs sont déterminés à exprimer leur ras-le-bol au gouvernement avant cette fin d’année. Car, jusqu’à présent, certains de leurs progénitures n’ont pas encore pris le chemin de l’école. Faute de moyens.
Joseph Atoumgbré