Tirs intenses à l’arme lourde à Akouédo et Agban: Une tentative manquée de déstabilisation ?
Le 18 octobre 2011 par l'Intelligent d'Abidjan - Les riverains du camp d’Akouédo sur la voie qui mène à Bingerville et ceux d’Agban ont eu une nuit cauchemardes que du vendredi à samedi.
Des tirs nourris à l’arme
lourde ont perturbé leur sommeil. Manœuvres militaires ou tentatives de déstabilisation ?
Le 18 octobre 2011 par l'Intelligent d'Abidjan - Les riverains du camp d’Akouédo sur la voie qui mène à Bingerville et ceux d’Agban ont eu une nuit cauchemardes que du vendredi à samedi.
Des tirs nourris à l’arme
lourde ont perturbé leur sommeil. Manœuvres militaires ou tentatives de déstabilisation ?
REUTERS/Finbarr O'Reilly
DES ÉCHANGES DE TIRS nourris pendant près d’une heure aux environs de Bingerville. Autres crépitements des armes autour du camp de la gendarmerie d’Agban. Aux premières heures du samedi 15 octobre 2011, les informations glanées ne sont pas concordantes. Des riverains des sites militaires d’Akouédo, à quelques encablures deBingerville, ne sont pas inquiets. Ils parlent d’une routine, d’une habitude. Des manœuvres militaires seraient faites chaque nuit. Dans le cadre de l’exercice aux tirs, des maniements des armes. Avis contraires d’autres riverains qui soutiennent que cette nuit-là, c’était bien différent. C’étaient des armes lourdes qui ont tonné.
Du côté du grand camp de gendarmerie d’Agban, des armes lourdes ont retenti aussi à Adjamé. Là-bas, les tirs auraient duré entre deux à trois heures d’horloge. Créant dans les parages, une grande débandade. Renseignements pris, des administrés du maire Youssouf Sylla ont révélé que la marée chaussée a eu vent des rumeurs d’une attaque de certains éléments des Frci contre le camp d’Agban. Avertis, les gendarmes auraient fait des tirs de sommation pour décourager les assaillants. Tout cela sonne bien entendu faux. Quand les uns s’échinaient à parler de braqueurs lourdement armés, d’autres avançaient que ce sont des éléments pro-Gbagbo qui auraient tenté une action désespérée de renversement du pouvoir en place à Abidjan. Des experts affirmaient pour leur part qu’avec la présence des forces de la Licorne et de l’Onuci ainsi que du dispositif des Frci, il est impossible que des pro-Gbagbo soient opérationnels et disposent encore d’armes lourdes. Tous se sont-ils lourdement trompés ? Notre source à l’Onuci qui a voulu garder l’anonymat est formel. ‘’Il s’agit d’une tentative manquée de déstabilisation des institutions de la République ourdie par des pro-Gbagbo. Qui auraient bénéficié de complicités internes à la grande muette’’. Y a-t-il eu des arrestations parmi les assaillants ? Notre informateur n’est pas allé loin dans les révélations. Se contentant d’avertir que ses chefs hiérarchiques sont là. Nos tentatives pour relancer notre informateur se sont avérées vaines tout le samedi et dimanche.
Les événements douloureux qui ont suivi la présidentielle du 28 novembre 2010 sont encore vivaces dans l’esprit des populations qui ne sont pas encore sorties des traumatismes subis. Un coup d’Etat est bien suicidaire pour ceux qui rêvent de renverser les Institutions de la République, avait averti le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Vivement que la voix de la sagesse guide ceux qui rêvent d’un coup d’Etat pour rechercher véritablement la paix et la stabilité de la Côte d’Ivoire.
Par Maxime Wangué | L’Intelligent d’Abidjan