Justice : Le procureur de la CPI lUIS Luis Moreno Ocampo à Abidjan depuis hier

Le 15 octobre 2011 | IVOIREBUSINESS - Dans le cadre de son enquête sur la crise ivoirienne, le procureur de la Cour pénale

Luis Moreno Ocampo.

Le 15 octobre 2011 | IVOIREBUSINESS - Dans le cadre de son enquête sur la crise ivoirienne, le procureur de la Cour pénale

internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, est arrivé vendredi soir à Abidjan.
Il a promis d'être "impartial" dans son enquête sur les crimes commis durant la récente crise post-électorale, a constaté un journaliste d’IvoireBusiness.
"Nous avons remercié le gouvernement pour cette invitation" à une visite
dans le pays, a-t-il déclaré devant la presse, après avoir été reçu par le
Premier ministre Guillaume Soro peu après son arrivée en fin de journée.
M. Moreno-Ocampo a indiqué qu'il rencontrerait "les victimes" et les
différentes parties, opposition et gouvernement.
"Nous souhaitons aider la Côte d'Ivoire à aller de l'avant" et "nous serons
impartiaux", a promis le procureur, accompagné des ministres de la Justice
Jeannot Kouadio Ahoussou et des Affaires étrangères Daniel Kablan Duncan.

Sur RFI, Luis Moreno Ocampo a affirmé que les enquêteurs de la CPI tenteront d'identifier les personnes "les plus
responsables des crimes commis" et "se concentreront sur un petit nombre
d'individus", le sort des autres éventuels responsables dépendant de la
justice ivoirienne, ajoutant qu'il mènerait son enquête "le
plus rapidement possible".

M. Moreno-Ocampo doit s'entretenir samedi avec le président de la
Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny, des
partisans du président kidnappé et déporté à Korhogo, Laurent Gbagbo, puis le chef de l'Etat Alassane
Ouattara, avant de quitter le pays.
Les juges de la CPI ont autorisé le 3 octobre le procureur à enquêter sur
des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre commis à la suite de la
présidentielle du 28 novembre 2010 et dont sont accusés les camps Gbagbo et
Ouattara.
Plus de 3.000 personnes ont été tuées lors des violences qui avaient suivi le refus d’Alassane Ouattara d’accepter sa défaite face à Laurent Gbagbo, lequel avait pourtant été investi par le Conseil constitutionnel du pays.
La France et l’Onuci après avoir attaqué militairement le régime de Laurent Gbagbo, a fini par installer Alassane Ouattara à la tête de l’Etat.
Le Président Gbagbo est depuis en détention dans le nord du pays, où il a été déporté, à la demande du régime Ouattara.

Eric Lassale