Henri Konan Bédié - Sa rancune tenace va le perdre
Le 20 octobre 2010 par Notre Voie - Il est le doyen des 14 candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain. A 76 ans
Le 20 octobre 2010 par Notre Voie - Il est le doyen des 14 candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain. A 76 ans
officiellement, Henri Konan Bédié, le candidat du PDCI, est pourtant le plus virulent. N’hésitant pas à insulter ses concurrents directs, notamment le candidat de La majorité présidentielle, il a déjà utilisé presque tous les qualificatifs qui relèvent de l’affreux pour parler du coup d’Etat qui l’a éloigné du pouvoir en 1999 mais aussi pour parler de la Refondation. Samedi dernier, il a donné le ton de la violence verbale (son dada) en ouverture des cinq minutes de spot radiotélévisé que réserve aux candidats le CNCA. Avant de disparaître derrière les écrans, il a invité tous les Ivoiriens à venir faire comme lui, sans aucune crainte. Et ça n’a pas manqué d’autant que tout était déjà enregistré par son service de communication. Lundi soir donc, il a fait défiler dans son spot, de jeunes gens qui, comme lui, n’avaient à la bouche que des propos orduriers. Comme si lui seul Bédié et eux seuls ces jeunes savent insulter ou tenir des propos désobligeants vis-à-vis d’autres personnes. Se sentirait-il à l’aise, Bédié, si la cellule communication du candidat de La majorité présidentielle ramassait des jeunes, les regroupait quelque part pour enregistrer des propos du même genre à son encontre ? En tous les cas, il ne perd rien pour attendre. Sa gestion sera passée au peigne fin et les Ivoiriens redécouvriront ce qu’il est en réalité. Mais qu’il soit tranquille ! A La majorité présidentielle, il n’y a pas de débordement. Bédié ne sera donc pas insulté, ni vilipendé encore moins traîné dans la boue. Il sera tout simplement mis devant un miroir pour qu’il voie et sache le désastre qu’il a causé à la société ivoirienne du temps où il était aux affaires. Quand un homme de son âge refuse d’être sage, il faut l’y aider. De toutes les façons, l’homme est connu des Ivoiriens pour ses injures gratuites; dignes d’un colon. Il se croit toujours à l’ère de la pré-histoire. Il faut qu’il en sorte même si l’exercice ne sera pas des plus aisés. Le problème avec cet homme qui refuse de prendre sa retraite dorée que lui a préparée Laurent Gbagbo l’humaniste, est qu’il entraîne avec lui, dans l’abîme, une jeunesse qui aurait pu être occupée si les Bédié et consorts n’avaient pas imposé une sale guerre à la Côte d’Ivoire. Peut-être que le jour où cette jeunesse saura que Henri Konan Bédié, depuis que Gbagbo est arrivé au pouvoir, est payé à plus 23 millions FCFA par mois, elle verra les choses autrement. Le jour où elle saura aussi que c’est Bédié, son épouse et leurs enfants qui ont presque l’exclusivité du marché de l’importation du riz en Côte d’Ivoire, elle changera de lunettes pour regarder les Ivoiriens. Si les Bédié aiment vraiment les Ivoiriens qui souffrent dans leur peau pour avoir à manger un bol de riz par jour, pourquoi ne revoient-ils pas à la baisse, le prix du riz qui flambe, flambe et flambe sans arrêt sur le marché ? Abdoulaye Villard Sanogo