Marcory-Résidentiel: Deux jeunes froidement abattus, La population se soulève

Publié le lundi 3 octobre 2011 | L'Inter - La tension était électrique hier dimanche dans la commune de Marcory, précisément au quartier résidentiel. Le meurtre de deux jeunes du

Patrouille Frci à Marcory.

Publié le lundi 3 octobre 2011 | L'Inter - La tension était électrique hier dimanche dans la commune de Marcory, précisément au quartier résidentiel. Le meurtre de deux jeunes du

quartier a soulevé la révolte des riverains. À notre arrivée sur les lieux du drame dans l'après-midi, des résidents de ce quartier s'étaient terrés chez eux : portes fermées, balcons vides, stores baissés. Toute cette précaution pour ne pas être atteints de projectiles que lançaient les jeunes en colère. Selon les informations que nous avons reçues, les faits se sont déroulés dans la nuit du samedi 1er octobre. Il était 20 H 40 lorsque des coups de feu percent le silence de ce quartier. Des cris d'approbation fusent de partout. Pour les jeunes, ces personnes abattues ne sont que des bandits qui perturbent la quiétude d'honnêtes gens. Mais la police dresse des barricades, empêchant la population riveraine d'identifier les corps des personnes tuées. « C'est vers 22 heures que nous avons su que les personnes abattues étaient des jeunes du quartier, parmi lesquels se trouve mon frère Doumbia Losseni. Nous nous sommes rendus à la morgue du CHU de Treichville et nous avons pu l'identifier. Il a reçu des balles dans la tête », témoigne Abou, l'un des frères de la victime. Pour les jeunes, il ne s'agit pas de bandits, mais de leurs amis du quartier. Pourquoi ont-ils été tués ? Les informations font état de ce que Doumbia Losseni se serait rendu en compagnie de son collègue, au domicile de son employeur pour réclamer ses arriérés de salaire. Ce dernier aurait fait appel à des policiers. Ceux-ci arrivés sur les lieux, ont abattu froidement Doumbia et son ami qu'ils ont trouvés au bas de l'immeuble où habite leur employeur. Les jeunes du quartier ont décidé d'incendier l'immeuble en question. Mais les forces de l'ordre réussissent à les en dissuader. Des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire(FRCI) ainsi qu'un détachement de l'armée française étaient également présents.
Bertrand GUEU