Participation aux legislatives : Le FPI répond à Alassane Ouattara
Publié le mardi 27 septembre 2011 | L'Inter - Le Front populaire ivoirien (FPI) a répondu hier lundi 26 septembre 2011 au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, sur la question de sa
Publié le mardi 27 septembre 2011 | L'Inter - Le Front populaire ivoirien (FPI) a répondu hier lundi 26 septembre 2011 au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, sur la question de sa
participation ou non aux élections législatives annoncées pour le mois de décembre 2011, à l’issue d’une rencontre avec le représentant spécial du facilitateur de l’accord politique de Ouagadougou, Bouréima Badini, au Plateau. Par la voix de son président par intérim, Sylvain Miaka Ouréto, le FPI a rappelé les conditions dans lesquelles le Rassemblement des républicains (RDR) n’a pas présenté de candidat aux législatives en 2001. « Du point de vue historique, le contexte n’est pas le même. Le RDR n’est pas allé aux législatives parce qu’un de ses candidats, en la personne du président Alassane Ouattara, avait son dossier qui avait été rejeté (par le Conseil constitutionnel d’alors pour les élections présidentielles et législatives, NDLR). Ce n’est pas le cas pour nous. Nous posons des questions de sécurité, c’est un problème d’ordre général qui concerne tous les Ivoiriens et non des individus de manière particulière », a affirmé M. Miaka, qui a dit être rassuré de la disponibilité du représentant du facilitateur Blaise Compaoré dans le dénouement de cette situation. Ainsi, à l’entendre, l’importance du dossier devrait amener M. Badini à sensibiliser les nouvelles autorités sur les questions de sécurité qui devront entourer les élections législatives de décembre. Miaka Ouréto qui était accompagné de Michel Amani N’guessan, Marie-Odette Lorougnon, Alphonse Douati et Sébastien Dano Djédjé, a remis à M. Badini un document dans lequel sont consignées toutes les propositions du FPI pour ne plus que la Côte d’Ivoire vive « la situation terrible de tragédie » qu’elle a vécue après le scrutin présidentiel de novembre 2010. Les responsables du FPI se sont inquiétés du sort de leurs militants et même des populations qui accepteront de sortir de leur cachette pour élire un candidat proche de Laurent Gbagbo aux législatives. « Il faut la sécurité. Il faut que l’Ivoirien qui est traumatisé au sortir de cette guerre terrible n’ait plus à être traumatisé au point où si on convoque un collège électoral, il dise : si je vais voter le candidat de mon choix, est-ce que les FRCI ne vont pas me nuire ou brûler mon village ? Parce que c’est la situation que nous vivons aujourd’hui. C’est dans mon village (Buyo) que le vendredi dernier, un jeune a été tué, pour une question banale. Les gens pourraient ne pas aller voter pour cela », a regretté le président par intérim du FPI, brandissant la carte de l’insécurité.
Hervé KPODION