Grand rassemblement du peuple Wê à Paris: « ODEWE » portée sur les fonts baptismaux

Le 07 septembre 2011 par IvoireBusiness - Les filles et fils Wê de Côte d’Ivoire veulent enfin sortir de leur mutisme. Ils se sont donnés rendez-vous ce samedi 10 septembre 2011, au

Rassemblement des ivoiriens de France à la place Victor Hugo à Paris 16e arrondissement.

Le 07 septembre 2011 par IvoireBusiness - Les filles et fils Wê de Côte d’Ivoire veulent enfin sortir de leur mutisme. Ils se sont donnés rendez-vous ce samedi 10 septembre 2011, au

19, rue Boinod, salle traeger, dans le 18e arrondissement de Paris (métro Marcadet), pour disent-ils se constituer en association.
« Le peuple Wê est entier, tout comme les autres peuples vivant en Côte d’Ivoire. Il a le droit à la vie et le droit de prospérer. Sauf que depuis les crises et guerres successives en Côte d’ivoire, il reste le seul à payer le plus lourd tribut. En tant que fils et filles wê, et après plusieurs années d’observation, nous disons non ! Mieux, pour nous faire entendre et savoir nos aspirations, il était important de nous organiser et voir comment défendre ce peuple, notre peuple, à tous les niveaux », est le sens de cette grande première rencontre, selon Me Sèèd Zehé, avocat au barreau de Paris, et président de ODEWE (organisation pour la défense des Wê).
Selon le site, wobebli.net, les Wè sont un peuple de l’Afrique de l’ouest à cheval entre la Côte d’ivoire et le Liberia.
En Côte d’ivoire, le pays des Wè se situe entre les fleuves Cavally et Sassandra. Leur nombre peut être estimé à près de cinq millions, administrativement réparti entre les sous-préfectures de Facobly, Kouibly, Bangolo, Duékoué, Guiglo, Taï, Blolequin et Toulepleu.
Les colonisateurs les ont recensés sous les appellations de Wobé, pour ceux du nord de la Côte d’ivoire, Guéré pour ceux du sud de ce pays et de Khran pour ceux du Liberia. Ces populations affirment cependant être un seul et même peuple. Le terme de guéré est souvent utilisé dans un sens élargi aux wobés et aux khrans. Selon les ethnologues, le nom qu’ils se donnaient autrefois est Wègnon ou Wègnondi, ce qui signifie : les hommes (gnon) qui ont pitié (Wè) dans le cœur (di).
Il faut souligner que la notion d’ethnie n’est pas vraiment pertinente car "l’Ouest forestier ivoirien apparaît comme un milieu continu où l’on passe d’une zone à l’autre, d’une culture à l’autre, d’une ethnie à l’autre par des transitions insensibles". Les Wé partagent donc un certain nombre de traits culturels avec les autres ethnies du groupe linguistique krou (Les krou, Alfred Schwartz, 1975), comme les Bété et les Dida, mais également avec leurs voisins Dan et Toura qui appartiennent au groupe Mandé du sud.
Il semble, selon certains auteurs, que Wé et Magwè (Bété) aient une origine commune. Ils auraient formé un seul peuple, les Gadis, qui se scinda à la suite de migrations successives de part et d’autre du fleuve Sassandra.
La tradition orale attribue une origine autochtone à beaucoup de tribus Wé mais plusieurs groupes ont gardé le souvenir de migrations anciennes et plus ou moins lointaines.

Philippe Kouhon
pkouhon@gmail.com