Le député Sokouri aux Ivoiriens à l`occasion du lancement de la campagne : “En avant pour le plébiscite de Gbagbo”

Le 15 octobre 2010 par Notre Voie - En ce jour solennel d'ouverture de la Campagne électorale pour l'élection présidentielle du 31

Sokoury Bohui, secrétaire national aux élections du FPI.

Le 15 octobre 2010 par Notre Voie - En ce jour solennel d'ouverture de la Campagne électorale pour l'élection présidentielle du 31

octobre, le député Martin Sokouri Bohui, dans le cadre de ses causeries de vendredi, évoque les difficultés qui entourent la distribution des cartes d'identité et d'électeur. Notre Voie : Au cours du meeting que vous avez animé à Gagnoa le mardi dernier, vous vous êtes élevé contre ce que vous aviez appelé la fraude que le RDR serait encore en train d'orchestrer dans la distribution de la carte d'identité et d'électeur. Est-ce que vous pouvez être plus explicite ? Martin Sokouri Bohui : Vous savez, les Ivoiriens sont fatigués des agissements du RDR. Il n'y a pas une seule étape du processus électoral où les Ivoiriens peuvent féliciter le RDR parce que ce parti s'est bien comporté. Depuis l'enrôlement jusqu'à cette dernière étape qui est la distribution des cartes d'électeur et d'identité, le RDR est toujours en train de frauder. C'est le RDR qui a inscrit les fraudeurs sur la liste électorale et il s'est battu pour que ces fraudeurs ne soient pas extraits pendant le contentieux électoral. Voilà que le même RDR se bat encore pour que les fraudeurs aient leur carte avant les Ivoiriens. C'est à croire que ce parti est créé pour faire du faux, pour faire de la violence. Rien que du faux, rien que de la violence. J'ai élevé cette protestation parce que nous sommes réellement fatigués. Nous demandons à ce parti de respecter un jour les lois de la République. Mais nous sommes vendredi aujourd'hui et je crois que l'appel semble être entendu parce que les Ivoiriens continuent de recevoir leur carte nationale d'identité sans trop grande difficulté comme ce fut le cas dès le premier jour. Je souhaite que ce climat de sérénité qui règne en ce moment à Abidjan dans la distribution des cartes d'identité et d'électeur puisse se prolonger sur l'ensemble du territoire afin qu'aucun nuage n'entrave le 31 octobre. J'invite les Ivoiriens à aller instamment envahir les lieux de distribution pour retirer leurs cartes d'identité et carte d'électeur. Car j'ai tourné dans nombre de lieux de distribution et j'ai constaté que l'affluence est tombée et les cartes attendent leurs propriétaires. N'oublions pas que sans ces deux pièces, on ne peut pas voter. N.V. : La campagne bat toujours son plein et dans ce cadre, Alassane Ouattara, parlant de la guerre, a dit que c'est le président Gbagbo qui a envoyé les FDS en guerre, mais, ils seront bien quand il sera élu. Il a aussi dit qu'il ne saurait «soutenir une rébellion contre son pays». Qu'est-ce que cela vous inspire ? M.S.B. : Quand j'ai lu dans les journaux que Ouattara reprochait au président Gbagbo d'avoir envoyé les FDS en guerre, j'ai eu pitié de cet homme. En effet, je savais que les agissements de Ouattara frisaient le sadisme, mais je n'avais pas imaginé qu'il pouvait pousser le sadisme jusqu'à ce point. Que voulait donc Ouattara, voulait-il que les FDS croisent les bras et que ses combattants qu’il a envoyés pour renverser le régime du président Gbagbo les décapitent ? Ouattara tente de renverser le régime de Gbagbo et il ne veut pas que les FDS défendent ce régime au point d’accuser le président de les avoir envoyer à la guerre ? Même un gamin n’aurait pas raissonné ainsi. Cette sortie n’honore pas son auteur. Comment Ouattara peut-il se moquer des FDS qui ont défendu le pays face à la guerre que lui Ouattara a envoyée et qui, au nom de la paix, ont pardonné ? C’est grotesque. Faut-il rappeler à Ouattara que les FDS ont perdu beaucoup des leurs dont 60 gendarmes qui ont été arrêtés, désarmés, égorgés et jetés dans une fosse commune par ses hommes à Bouaké ? Je voudrais dire à Ouattara que le président Gbagbo n'a pas envoyé les FDS en guerre, parce qu'il n'a déclaré la guerre à aucun Etat extérieur. Les FDS ont plutôt défendu la Nation comme cela est, dans leur prérogative, face à la rébellion de Ouattara. Et donc, si Ouattara avait un minimum de sentiments humains, il devrait se taire, ou à tout le moins avoir le profil bas face aux FDS. C'est parce que hier, il n'y a eu personne pour l'interpeller quand il a dit «je frapperai ce régime et il tombera…» ou “Je n'attendrai pas 2005 pour rebondir…” ou encore “je rendrai ce pays ingouvernable…”, qu'il a mis à exécution ses noirs desseins. Mais aujourd'hui, après cette guerre absurde qu'il a envoyée dans notre pays, plus rien ne sera comme avant. A chaque fois qu'il menacera, il aura en face de lui quelqu'un pour l'interpeller et le mettre en garde. Si c'est de cette façon que Ouattara veut s'attirer les faveurs des FDS, c'est peine perdue. Parce que ce n'est pas la bonne manière. Le mal étant déjà fait, Ouattara ferait plutôt mieux de demander pardon aux FDS au lieu de retourner le couteau dans la plaie. En outre, si son intention était d'opposer les FDS au président Gbagbo, là aussi, c'est peine perdue. Car, Gbagbo est le président de la République de Côte d'Ivoire. L'une de ses missions, c'est la défense de la République avec les FDS. Et c'est ce qu'ils ont fait face à la guerre de Ouattara. Enfin si ce sont des propos de campagne, Ouattara gagnerait à tenir des propos qui ne rappellent pas aux FDS et aux Ivoiriens les méfaits de sa guerre. S'agissant de l'autre volet de la question, à savoir que Ouattara dit qu'il ne saurait soutenir une rébellion, il faut mettre cela sur le compte des propos de campagne qui ne sauraient distraire les Ivoiriens. Ce qu'on peut cependant retirer de cette déclaration, c'est que Ouattara lui-même se rend compte que la rébellion qu'il a envoyée est une mauvaise chose et il en a honte certainement aujourd'hui. C'est tant mieux, parce que nous osons croire qu'il ne recommencera plus. L'autre chose qu'on peut retenir des propos de Ouattara, c'est qu'il renie les jeunes gens qu'il a envoyés en guerre pour être candidat. Des gens ont fait la guerre pour qu'il soit candidat et il les avait félicités lors de son passage à Bouaké. Aujourd'hui il nous rejoint pour dire que la rébellion n'est pas une bonne chose. Finalement on ne sait plus dans quelle direction va Ouattara. Peut-on prendre au sérieux un tel homme qui dit une chose et son contraire en même temps ? C'est pour toutes ces raisons que les Ivoiriens vont le sanctionner sévèrement le 31 octobre pour mettre fin à ses fantasmes. N.V. : La campagne s'ouvre aujourd'hui officiellement par un grand meeting de votre candidat, le président Laurent Gbagbo, à Man. Mais parallèlement, il y aura un meeting d'ouverture dans chaque DDC. Quelle signification donnez-vous à cette débauche d'énergie dès le début de la campagne? M.S.B. : Une campagne électorale, elle doit être ostentatoire. C'est au cours de la campagne électorale que l'opinion se fait une idée sur la victoire d'un tel ou tel autre candidat. Sur les 14 candidats, il y a environ 6 qui font campagne et dont on sait qu'ils sont candidats. Pour les 8 autres qu'on ne voit pas, il est évident que dans l'opinion, ils ne peuvent pas être élus. Si le même jour, sur l'ensemble du territoire, les Ivoiriens arrivent à se taper la poitrine pour dire, “c'est nous qui voulons que le président Gbagbo soit candidat”, il est sûr que le président Gbagbo va remporter les élections. 110 meetings dans 95 départements que compte notre pays, cela dénote de l'engouement débordant des Ivoiriens à faire élire Gbagbo au premier tour le 31 octobre. Les Ivoiriens vont dire aujourd'hui sur l'ensemble du pays “Oui, Gbagbo est notre candidat”. Et chaque DDC met le plus grand sérieux dans l'organisation de ce meeting d'ouverture dans son département. Nous en voulons pour preuve, le fait que Gossio, bien que fils de Guiglo qui reçoit le président ce même jour, s'est excusé pour ne pas être à l'accueil du candidat des Ivoiriens pour mieux organiser son meeting d'ouverture à Port-Bouët où il est DDC. C'est un bel exemple à saluer qui dénote de sa détermination à faire gagner le président Gbagbo à Port-Bouët. Le meeting d'ouverture de Man sera un meeting d'écœurement et tous les autres meetings devraient l'être également. Il est demandé que ces meetings soient filmés pour permettre à notre équipe de communication de les montrer à la télévision pendant notre temps d'antenne. Et donc toute cette démonstration de force, justement pour montrer qu'il n'y a vraiment personne en face du président Gbagbo. En avant donc pour le plébiscite au premier tour du président Gbagbo le 31 octobre.

Entretien réalisé par Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr