Faits divers: Yopougon / Un garçonnet de 3 ans égorgé par son cousin

Publié le jeudi 11 août 2011 | Soir Info - Choquant, cruel et tragique ce qui s'est passé le lundi 8 août 2011 au quartier « Wassakara », dans la commune de Yopougon. Un innocent enfant de

Publié le jeudi 11 août 2011 | Soir Info - Choquant, cruel et tragique ce qui s'est passé le lundi 8 août 2011 au quartier « Wassakara », dans la commune de Yopougon. Un innocent enfant de

3 ans a été égorgé, par son cousin Ibrahima Youssouf Kaboré. De quoi retourne cet acte odieux ? Pour l'heure, on ne peut expliquer, avec certitude, les motivations de ce crime, mais sur les circonstances, suivons les explications de dame Traoré Salimata, la mère du garçonnet tué. Une mère effondrée et profondément meurtrie que nous avons rencontrée, le mercredi 10 août, à son domicile au quartier « Wassakara ». Elle explique que, le jour des faits, soit le lundi dernier 8 août, de retour du marché aux environs de 16h, elle voit un sac de voyage posé devant sa porte. Plus tard, elle apprend que le sac appartient à Ibrahima Youssouf Kaboré, neveu de son mari qui entend effectuer un voyage sur Bouaké. D'ailleurs, le jeune homme, la vingtaine environ, ne tarde pas à se présenter. Il confie à dame Salimata que depuis un certain temps, il fait pipi au lit comme un môme. Situation inconfortable qu'il dit ne pas supporter. Et c'est pour vaincre ce mal-là, qu'il signifie être à la recherche d'un remède. Puis après, il prend congé de son interlocutrice. Aux environs de 17h, dame Salimata, occupée à faire la cuisine pour le dîner, remarque l'absence de son petit garçon Diabaté Cheick Ahmed Tidiane, 3 ans. Lorsqu'elle veut en savoir un peu plus sur sa destination, il lui est rapporté qu'il est en compagnie de Youssouf Kaboré qui aurait promis de lui acheter des friandises. Mais de longues minutes passent, sans qu'elle ne voit son fils revenir. Elle commet alors ses autres enfants, les plus grands, à aller chercher Cheick. Mais, toutes leurs recherches, jusqu'au domicile de Youssouf Kaboré, toujours à Wassakara, supposé être en compagnie de l'enfant, sont vaines. On en est là, lorsque tombe la nuit. Aux environs de 19h, sérieusement inquiète, surtout avec le quartier qui plongé dans l'obscurité du fait d'une coupure d'électricité, la mère dépêche à nouveau Adama, son fils d'environ 15 ans, chez Youssouf. Cette fois, une dame confie qu'elle aurait entendu beaucoup pleurer le garçonnet à l'instant en compagnie de Youssouf. A ce moment-là, ce dernier s'éjecte de sa chambre et signifie à Adama que son cadet est chez sa tante, au quartier Millionnaire. Toujours à Yopougon. Cela dit, Youssouf invite Adama à aller tous les deux, ramener le petit Cheick. Mais au lieu de prendre le chemin de la destination évoquée, le jeune homme prend plutôt la direction d'un bas-fond. Ce qui intrigue Adama qui refuse alors, de le suivre. Yousouf devient nerveux et il s'ensuit une rixe qui n'échappe pas à des passants. Ces derniers neutralisent le grand garçon et le confient à des éléments des Frci. Devant le récit d'Adama, les hommes en tenue trouvent l'attitude de Youssouf bien curieuse.

Une affaire bien curieuse

Ils le conduisent alors directement au commissariat de police du 16ème arrondissement de Yopougon. C'est sur ces faits que le petit garçon Cheick, est découvert gisant dans une mare de sang et sans vie, dans un coin de la cour commune habitée par Youssouf et où l'électricité avait momentanément été interrompue. Un jeune garçon, commis lui aussi à la recherche de l'enfant, et qui tombe également sur la découverte macabre, court alerter la mère éplorée. Le commissariat de police du 16ème arrondissement saisi, des agents de l'ordre se déportent sur les lieux du crime. Au constat d'usage, le garçonnet est affreusement égorgé. Près de son corps, le couteau de cuisine qui a servi à le liquider, des bouteilles et un canari. Ibrahima Youssouf Kaboré, qui tout à l'heure faisait diversion sur la destination du petit garçon, est immédiatement suspecté. D'ailleurs, selon des indiscrétions, il est passé aux aveux, avant de justifier son ignoble acte par des recommandations de son marabout. Un marabout qui lui aurait réclamé du sang humain pour la confection du remède à même de lui éviter de faire pipi au lit. Cela paraît tout de même gros. L'exigence du prétendu marabout est franchement disproportionnée avec le résultat recherché. Des enquêtes sont en cours, pour éclairer sur tous les contours de ce crime, qui semble loin d'avoir livré tous ses secrets. En attendant, c'est tout le quartier de Wassakara qui est encore sous le choc. Notons que le géniteur de la victime était hors d'Abidjan au moment des faits.

Madeleine TANOU