Déguerpissements, destruction de la rue princesse / Marcel Zadi Kessy (Pdt du Conseil économique et social) : “Il fallait mettre un terme à l’anarchie”
Publié le mercredi 10 août 2011 | Nord-Sud - Le président du Conseil économique et social, Marcel Zadi Kessy était, hier, face aux élus de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire à
son siège au Plateau. Pour lui, en dépit des effets de la crise, rien n’est perdu pour remettre à nouveau l’économie du pays sur la bonne voie.
Publié le mercredi 10 août 2011 | Nord-Sud - Le président du Conseil économique et social, Marcel Zadi Kessy était, hier, face aux élus de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire à
son siège au Plateau. Pour lui, en dépit des effets de la crise, rien n’est perdu pour remettre à nouveau l’économie du pays sur la bonne voie.
Réponse sèche à une question pernicieuse. «Pourquoi alors que nous sortons de crise l’Etat se permet de détruire des entreprises sans donner de longs délais ?», demande un élu de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (Cci-CI). «Il fallait mettre un terme à l’anarchie. Ce que je peux vous conseiller, c’est de rester dans la légalité. Même si on avait donné un délai beaucoup plus long, ce n’est pas sûr que ceux qui occupaient le domaine public, se ravisent», réplique le président du Conseil économique et social (Ces). Le sujet n’était pas à l’ordre du jour. Mais, Marcel Zadi Kessy a souhaité lever toute équivoque. Cette passe d’armes n’a pas occulté le vrai sujet. Quels conseils prodiguer au gouvernement et au parlement dans un contexte post-crise ? La question taraude le président du Ces. Marcel Zadi Kessy a entrepris une série de consultations avec les corps socioprofessionnels afin de créer la convergence de vue nécessaire au développement. Après les instituts de recherches agricoles, il a rencontré, mardi, les élus de la Cci pour battre le rappel des troupes. Effets de la crise, le diagnostic établi par le président de la Cci est édifiant. «Nous sommes parmi les pays les plus corrompus. Abidjan est très cher, le transport trop élevé », affirme Jean-Louis Billon. « Ce que nous demandons n’est pas extraordinaire. Nous demandons un environnement propice aux affaires, gage de la compétitivité de nos entreprises. Une justice adaptée et équitable, des lois de travail, un code d’investissement incitatif », ajoute-t-il, critiquant une fiscalité trop lourde. Bien qu’il ne soit pas surpris par ce tableau, parce qu’étant lui-même hommes d’affaires, le président Zadi Kessy n’a pas caché son agacement. «Ne me demandez pas ma vision. Je suis venu apprendre auprès de vous. Mais, ce que je peux dire est que tout n’est pas perdu. D’autant que le potentiel est là. Il nous faut donner le meilleur de nous-mêmes», a-t-il rassuré.
Lanciné Bakayoko