Le président Bédié à Onuci-Fm : “La violence a toujours accompagné le Fpi”
Le 12 octobre 2010 par le Nouveau Réveil - Juste après son meeting à Guiglo, le dernier qu`il a animé dans la région du Moyen Cavally, le candidat du Pdci-Rda a accordé une
interview à Onuci-Fm que nous vous proposons.
Monsieur le président, vous achevez votre tournée dans le Moyen Cavally aujourd`hui par Guiglo. Quel constat faites-vous concernant la mobilisation de vos militants ?
Le 12 octobre 2010 par le Nouveau Réveil - Juste après son meeting à Guiglo, le dernier qu`il a animé dans la région du Moyen Cavally, le candidat du Pdci-Rda a accordé une
interview à Onuci-Fm que nous vous proposons.
Monsieur le président, vous achevez votre tournée dans le Moyen Cavally aujourd`hui par Guiglo. Quel constat faites-vous concernant la mobilisation de vos militants ?
Le premier constat qui s`impose et qui doit être retenu comme conclusion de ce périple, c`est d`abord la grande mobilisation des populations. Cette mobilisation est due, bien sûr, à nos représentants politiques locaux, les délégués départementaux et communaux. Après la grande mobilisation, c`est la détermination de ces populations à voter en faveur du Pdci-Rda, de son candidat que je suis. Cela se reflète dans les propos tenus partout et au niveau des grandes masses rassemblées. Voilà ce que je puis dire. Autrement, le pays que je revois après plus de dix années, est un pays dégradé ici comme ailleurs dans toute la Côte d`Ivoire. En ce sens, les refondateurs n`ont pas apporté grand`chose depuis leur accession au pouvoir.
Monsieur le président, vous avez remarqué que le pays est dégradé, c`est ce que vos militants vous ont dit. Mais pour ces militants, quelles sont leurs difficultés que vous avez retenues ?
Ici, les militants comme les populations ont beaucoup souffert pendant la guerre. Ils ont été attaqués, il y a de nombreux villages qui ont été brûlés. Et aujourd`hui, lorsque l`on traverse cette région, on vous montre encore les cases calcinées soit au bord de la route, soit à l`intérieur des villages. Je crois que ceci est une grande souffrance pour les populations. Le reste, comme je l`ai dit, il y a ailleurs des coupures d`électricité, d`où le manque de service sanitaire adéquat. L`école qui est tombée en ruine. Enfin, je ne pourrais énumérer tout ce qui fait la mal gouvernance des refondateurs.
Monsieur Henri Konan Bédié, vous partez aux élections le 31 octobre prochain, on parle de désarmement dans des zones mais. Des éléments des ex-combattants sont en armes, et vous ne dites rien. Vous pensez qu`on peut avoir des élections sécurisées, sans violence ?
Ecoutez, la violence, elle a toujours accompagné le pouvoir des refondateurs. Mais récemment, grâce aux efforts du Premier ministre Guillaume Soro, il y a eu quelques solutions de désarmement. A savoir le cantonnement et ensuite la réinsertion. Toutes ces mesures devraient s`étendre à tous les combattants, c`est une question de moyens, bien sûr. Mais il est impensable que l`on puisse s`occuper des soi-disant patriotes par rapport à des jeunes qui, dans des régions comme cette région-ci, se sont effectivement battus contre les envahisseurs, les troupes venues du Libéria. Et qui attendent que leur sort soit aussi examiné.
Croyez-vous au 31 octobre quand on sait que pour avoir les cartes d`identité aujourd`hui, c`est un périple, à commencer par Abidjan ?
Je suis depuis quatre jours à l`intérieur du pays. Je ne sais pas si c`est difficile d`avoir les cartes d`identité alors qu`au moment où je partais, les gens étaient convoqués pour retirer leur carte d`identité.
Quel message à l`endroit de vos militants qui n`ont pu assister à vos meetings pour des problèmes de mobilité dus à l`état des routes ?
Ceux-là recevront mon message, le même que j`ai délivré partout où je suis passé. Mes messages seront transmis grâce à nos représentants locaux. Vous savez que le Pdci-Rda est représenté sur non seulement l`étendue du territoire, mais jusque dans les moindres hameaux. Je compte sur le travail que feront les représentants locaux pour que ce message parvienne à tout le monde.
Un message de paix pour terminer ?
Cela va de soi. Si nous nous sommes présenté, c`est parce que nous estimons que de tous les candidats, nous n`avons du sang sur les mains. Nous sommes les gens de la paix, nous les militants du Pdci-Rda. Les présidents au Pdci qui se sont succédé, Houphouët comme moi-même, nous avons toujours été les apôtres de la paix.
Propos recueillis par Paul Koffi, envoyé spécial