Situation socio-politique: Arrestation et libération du Général Guiai Bi Poin Ange Kessy explique tout

Publié le lundi 16 mai 2011 | Soir Info - Interpelé, vendredi 13 mai 2011, le général Gui Bi Poin a été remis en liberté le même jour, après avoir été auditionné par le Tribunal Militaire d’Abidjan ( Tma). L’interpellation du général Bi Poin

Le général Guiai Bi Poin, commandant du Cecos.

Publié le lundi 16 mai 2011 | Soir Info - Interpelé, vendredi 13 mai 2011, le général Gui Bi Poin a été remis en liberté le même jour, après avoir été auditionné par le Tribunal Militaire d’Abidjan ( Tma). L’interpellation du général Bi Poin

s’inscrit dans le cadre d’une enquête commanditée par le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, visant à faire la lumière sur les événements post-électoraux, en particulier les massacres survenus en Côte d’Ivoire. Le général de division Guiai Bi Poin est commandant du Cecos ( Centre de commandement des opérations de sécurité), une unité d’élite des ex-Fds ( Forces de défense et de sécurité) qui était en première ligne dans la défense de la capitale économique et du périmètre de la résidence présidentielle jusqu’à la chute de Laurent Gbagbo. « On n’arrête pas les gens pour les arrêter. Quand on convoque des gens et qu’il n'y a pas d’indices pour les arrêter, on les
libère. C’est le cas du général Guiai Bi Poin. Mais, nous sommes en pleine enquête », a dit le commissaire du Gouvernement, Ange Kessy, en charge du dossier. L’enquête, selon lui, est liée aux événements post-électoraux, notamment, a poursuivi le procureur militaire, qui ajoute : « Le général Guiai Bi Poin sera convoqué à nouveau aujourd’hui ( lundi 16 mai 2011). Le général Guiai Bi Poin a été remis en liberté, mais cela ne veut pas dire qu’il n’a rien fait. Nous l’avons remis en liberté tout simplement parce qu’il nous a donné des garanties de se présenter chaque fois qu’on va le convoquer. Il nous a donné la garantie qu’il ne va pas fuir. C’est pourquoi nous l’avons remis en liberté ». Avec le général Guiai Bi Poin, cinq officiers ont été remis en liberté avant-hier, et deux autres retenus en garde à vue », a souligné le commissaire du gouvernement. Ange Kessy rejette toute idée de «
chasse aux sorcières » qui pourrait se cacher derrière ces enquêtes. « Nous ne sommes qu’au stade des enquêtes pour savoir si quelqu’un est coupable ou pas », a dit Ange Kessy qui exhorte « tous ceux qui sont convoqués à se présenter délibérément » faute de quoi « ils courent une arrestation là où ils se trouvent ». « Que ceux qui sont convoqués se présentent à nous ! S’ils se présentent et qu’ils nous donnent la garantie qu’ils seront là chaque fois qu’on aura besoin d’eux, on peut les laisser en liberté… Ceux qui sont convoqués et qui refusent de se présenter librement, nous irons les chercher chez eux » a menacé le procureur militaire. Ce sont 52 officiers supérieurs des ex-Fds qui sont visés par l’enquête. « Si les faits sont graves et que nous avons des indices, la loi nous donne le pouvoir de les garder », a précisé le procureur militaire, Ange-Bernard Kessy Kouamé.
Armand B. DEPEYLA