La liberté de la presse en danger: Alassane Ouattara veut tuer des journalistes pro-Gbagbo
Le 15 avril 2011 par le Temps - La liberté de la presse est gravement menacée en Côte d’Ivoire. Et ce, du fait d’Alassane Dramane Ouattara qui veut faire taire toute
Le 15 avril 2011 par le Temps - La liberté de la presse est gravement menacée en Côte d’Ivoire. Et ce, du fait d’Alassane Dramane Ouattara qui veut faire taire toute
voix discordante dans le traitement de l’information et l’expression des opinions dans le pays. La chasse aux sorcières a commencé. Depuis mercredi 12 avril 2011, une liste de 17 journalistes a été établie à l’Hôtel du Golf. Selon nos sources, il s’agit des journalistes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) et de la presse écrite, qui avaient mené la résistance en faveur du régime du Président Laurent Gbagbo. Après avoir fait arrêter son adversaire Gbagbo, Alassane Ouattara veut tuer tous les journalistes qui avaient dénoncé sa politique. Voulant profiter de l’absence des journaux sur le marché et de l’interruption du signal de la RTI susceptible de révéler au monde ses exactions, il a mis en mission son escadron de la mort pour éliminer, sans que cela ne soit su de la communauté internationale, tous ceux qui pourraient le gêner dans sa politique d’épuration en Côte d’Ivoire. Contrairement aux déclarations de bonnes intentions faites devant les cameras, déclarations selon lesquelles il n’y aura pas de chasse aux sorcières, Alassane Dramane Ouattara est en train de massacrer les Ivoiriens qui l’ont combattu, même démocratiquement, aux côtés de Laurent Gbagbo. Ses hommes, armés, passant de maison en maison, et tirant à bout portant sur des civils soupçonnés d’être patriotes, il est difficile pour les journalistes visés, de trouver un répit. Ces journalistes ne peuvent plus vivre chez eux. Leurs familles sont menacées. Certains d’entre eux en sont à leur troisième ou quatrième emménagement. Et souvent, il faut décamper dans la précipitation, sans bagage. Au lendemain du coup d’Etat qui a fait tomber Laurent Gbagbo, les hommes de Ouattara ont pénétré dans les locaux du quotidien Le Temps, du Temps Hebdo et du magasine Prestige Mag et ont pillé les bureaux. Ordinateurs, télévision écran Plasma, documents, cafetière… ils ont tout emporté. Cette politique de Ouattara était redoutée depuis longtemps. Au cours de la crise postélectorale, un agent du journal Notre Voie, quotidien proche de la Majorité présidentielle de Laurent Gbagbo, a été tué par des partisans de Ouattara. L’émetteur de la RTI a été plus d’une fois saboté et des agents en service sur ce centre, également tués, brûlés par les hommes de Ouattara. Voilà le drame que vivent les journalistes en Côte d’Ivoire. Alors que la politique de Laurent Gbagbo était de discipliner le milieu des journalistes et des métiers de la communication par la loi à travers les organes de régulation, Alassane lui, règle directement ses comptes par la violence et les exécutions sommaires. Et cela se fait sous l’onction de l’ONU et de la France qui ont fait le coup d’Etat et lui ont remis son adversaire Laurent Gbagbo, comme mouton de sacrifice. Les souffrances des Ivoiriens s’intensifient donc. Et il est dommage que les médias français et ceux au service de l’occident, taisent les tueries de Ouattara, homme politique qu’ils présentent même comme un ange. Ses nombreux rebelles, lourdement armés par la France, entrent dans les maisons des gens considérés comme gênants pour Ouattara, et les exécutent. Est-ce donc cela, la démocratie que prône la France ? Est-ce admissible, en France, que lorsque le pouvoir change de main, le nouvel homme fort tue tous les journalistes non complaisants ? Dans quel pays démocratique au monde, l’opposition journalistique, la liberté de la presse n’existe pas ? La France a ouvert la porte au drame ivoirien. Que l’humanité ouvre les yeux. Sinon elle aura sur la conscience, les tueries ciblées d’Alassane Dramane Ouattara. Comme le génocide du Rwanda. Il faut donc secourir les journalistes ivoiriens, parce que Ouattara va les décimer au cours des deux mois qu’il s’est fixés pour pacifier la Côte d’Ivoire.
Germain Séhoué