Laurent GBAGBO : Une fierté africaine
Le samedi 16 avril, tous et toutes à la Bastille à partir de 14h
Cher-e-s compatriotes africains et africaines,
Le samedi 16 avril, tous et toutes à la Bastille à partir de 14h
Cher-e-s compatriotes africains et africaines,
Il y a quelques jours j’ai lancé l’idée d’une Journée Mondiale de l’Afrique contre le néoesclavagisme
et contre la re-colonisation, sans penser que les forces néocolonialistes très
partiales de la communauté Euro-nord Américaine, allaient accélérer l’histoire.
Le Président élu par les Ivoiriens et les institutions de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, une
fierté africaine, ce digne fils d’Afrique, vaillant, avec un courage physique inouï, qui rentre
dans l’histoire de l’Afrique par la grande porte, a été livré, le lundi 11 avril 2011, par les
forces Euro-nord Américaines, au collabo valet local Alassane Dramane Ouattara, zélé
serviteur depuis des lustres de ses maîtres Euro-nord Américains. D’ailleurs Alain Juppé,
Ministre des Affaires étrangères de la France ne s’est pas gêné de lui établir déjà une feuille
de route qu’il devra suivre pour sortir la Côte d’Ivoire de l’impasse dans laquelle, ils l’ont
plongée. Tout lui est dicté de l’extérieur : il suffit de suivre chronologiquement les
déclarations de ses maîtres Euro-nord Américains et d’entendre ses propres déclarations.
C’est un homme sous contrôle qui devra envoyer les ordres du jour de ses conseils de
ministres auprès de ses maîtres pour validation.
Il annonce une commission vérité réconciliation sans savoir ce que cela veut dire puisqu’en
même temps, il parle de traduire Gbagbo en justice. Les deux processus ne peuvent pas aller
ensemble : soit on dit la vérité, on pardonne et on réconcilie, comme en Afrique du sud, soit
on traduit en justice et on punit. Il faut choisir. Personnellement, je serais pour la traduction en
justice. Cela permettrait de crever l’abcès de ce qui s’est passé dans ce pays frère depuis 2002,
date de la rébellion, jusqu’à l’arrestation de Gbagbo, en passant par les élections truquées
avec l’aide de l’extérieur et les massacres de population, notamment à Duékoué. Dans un
palais de justice archi comble, au cours d’un procès radio-télévisé, Laurent Gbagbo, comme il
sait le faire, dira sa part de vérité et éclaboussera, inévitablement. Le valet local Ouattara et
ses maîtres prendront-ils ce risque ? J’en suis pas sûr.
Les vainqueurs Euro-nord Américains de cette salle guerre nous parlent de victoire de l’ONU,
de victoire de la démocratie et nous disent que c’est un avertissement donné aux dictateurs en
Afrique. Ils se moquent d’eux-mêmes s’ils pensent que l’Afrique est encore composée
d’analphabètes pour croire en leur hérésie. Ce sont les mêmes, toujours avec l’aide de l’ONU
qui avaient livré Patrice Lumumba à ses pires ennemis katangais. Résultats : Lumumba avait
été tué, la démocratie n’a jamais existé et le peuple est toujours très pauvre malgré les
immenses richesses de la République Démocratique du Congo. Alors qu’on arrête de nous
divertir ! Alassane Dramane Ouattara ne sera pas un démocrate pour deux raisons
fondamentales : D’abord, il est soutenu par des rebelles qui ont pris les armes depuis 2002
pour le pouvoir et ne vont pas l’abandonner une fois qu’ils l’ont. Ensuite, il faut bien payer la
note auprès de Euro-nord Américains. Ils ne sont pas venus là pour les beaux yeux de
Ouattara ! Leur implication à un coût politique et financier.
Tant que nous ne construirons pas des nations, et que nos sociétés africaines seront toujours la
juxtaposition de différentes communautés ethniques et non pas des sociétés nationales
homogènes et dynamiques, nous seront toujours à la merci de la manipulation et de la division
de ceux qui depuis des lustres ont toujours la même technique : diviser pour régner.
Bref, il y a quelque qui frappe : Quand un peuple est libéré d’un dictateur, il sort en masse,
c’est une liesse populaire indescriptible. Mais ici, nous avons vu la même image sur toutes les
chaînes : Moins de 100 personnes dans les rues d’une ville de plus de 3 millions. Alors le
« libérateur » est un imposteur. La reprise, petit à petit, de la vie, est normale puisque les
balles ne sifflent presque plus, mais cela ne signifie pas adhésion à l’homme installé au
pouvoir par les forces extérieures. En Tunisie et en Egypte, il y avait la vie , mais pas
adhésion, on connaît la suite.
Cher-e-s compatriotes africains et africaines,
La préfecture de police de Paris n’a pas voulu que nous puissions faire une déclaration de
manifestation publique. Elle nous a informé que la place de la Bastille était déjà réservée par
nos compatriotes ivoiriens. Vu l’accélération de l’histoire, nous avons décidé de nous joindre
à cette manifestation, et de nous déverser massivement ce samedi 16 avril 2001 à la place de
la bastille à partir de 14h. Il s’agit de renforcer et d’amplifier cette manifestation et de notre
côté de donner un coup d’envoi au combat contre le néo-esclavagisme et la re-colonisation de
l’Afrique. Pour montrer qu’il y a différents pays qui manifestent, il serait peut-être bien que
chacun vienne avec un drapeau de son pays ou de son pays d’origine. A défaut, on peut tout
simplement écrire son pays sur une pancarte, etc
Soyons donc nombreux à la Bastille ce samedi 16 avril.
Après concertation, justification, et campagne d’explication, nous trouverons une date propice
pour organiser plus efficacement une Journée Mondiale de l’Afrique.
Pour ceux qui voudront continuer à mener ce combat panafricain, nous nous retrouverons le
vendredi 15 avril 2011, de 14h à 17h, au 20 rue Edouard Pailleron, Paris 19°. Métro ligne 2,
station Jean Jaurès (sortir du côté du MacDo). Nous profiterons de la salle réservée pour une
réunion du Codicord.
Chers panafricains de toutes nationalités soyons nombreux à cette réunion.
Arsène BIKOUE
Militant politique et Panafricain
Email : arsenebikoue@yahoo.com
Tél : 0662872652