DERNIER COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT DE L'ADMINISTRATION GBAGBO DATE DU 09 AVRIL 2011, DEUX JOURS AVANT SA CHUTE

Le lundi 26 mars 2011, après trois mois de tentatives
infructueuses de prendre possession des sites stratégiques
d’Abidjan, les rebelles se sont repliés sur les fronts EST et

Le lundi 26 mars 2011, après trois mois de tentatives
infructueuses de prendre possession des sites stratégiques
d’Abidjan, les rebelles se sont repliés sur les fronts EST et

OUEST de la zone gouvernementale et ont attaqué
simultanément ces deux fronts avec l’appui aérien et terrestre
des forces de l’Onuci et de licorne.
- Sur le front ouest : les constats suivants peuvent être
relevés :
A Duékoué, une barbarie sans nom s’est abattue sur la
population supposée proche du Président GBAGBO,
occasionnant plus de 2000 morts avec un pic de plus de 800
morts les 28 et 29 mars 2011. Il s’agit là d’un véritable
génocide.
Lors de l’attaque du village de Doké, le chef de village et ses
10 notables ont été égorgés par les rebelles.
A la Cathédrale de San Pedro, pendant la messe du dimanche
3 avril 2011, les rebelles ont fait irruption dans l’église en
ouvrant le feu, bilan : 10 morts.
A Daloa, Lakota, Bayota, Ouragahio, Issia, Sinfra et dans bien
d’autres localités du pays, des pillages systématiques, commis
par des rebelles et des prisonniers libérés et armés, ont été
suivis d’élimination physique et de l’incendie de villages entiers
et d’habitations dans les villes.
-Sur le front EST:
Sous escorte et encadrement de l’onuci et de licorne, les
rebelles ont pris successivement toutes les villes avec les
mêmes scènes : libération et armement des prisonniers, pillage
ciblé de magasins et de domiciles, incendies et éliminations
physiques.
-Sur le front central, à Tiébissou, les frappes aériennes de
l’onuci et de licorne ont eu raison des Forces de Défense et de
Sécurité qui avaient vaincu les rebelles et se dirigeaient sur
Bouaké.
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A Abidjan tous les sites stratégiques de l’Etat ont été pilonnés
par les hélicoptères et les chars de l’onuci et de licorne : Camp
d’Akouedo et d’Agban, Ecole de Gendarmerie, la RTI, le Palais
Présidentiel, la Résidence Officielle du Chef de l’Etat.
Les Forces de Défense et de Sécurité ont fait preuve
d’héroïsme en mettant en déroute le trio onuci-licorne-rebelles
sur les champs de batailles. Tous les sites stratégiques restent
toujours sous contrôle.
Après l’échec du trio, la force licorne fait main basse sur
l’aéroport et déroule une nouvelle phase de son engagement
en faisant débarquer, dans la nuit du 2 au 3 avril, 7 Transalls de
l’armée française transportant un régiment de plus de 700
bérets verts de la légion étrangère française avec de nouveaux
chars, des caisses de munitions et d’armes. Le prétexte servi
au monde est la récupération des ressortissants français vivant
à Abidjan et à l’intérieur du pays.
Après un ballet aérien des hélicoptères des forces licorne, le
transport et le positionnement des troupes rebelles, les forces
françaises licorne sont rentrées en action en larguant des
dizaines de bombes sur la Résidence du Chef de l’Etat, la
Radio et la Télévision Ivoiriennes, avec comme raison officielle
la destruction des armes lourdes et comme objectif inavoué
l’assassinat du Chef de l’Etat constitutionnellement élu et
investi par le Conseil Constitutionnel, Son Excellence Monsieur
le Président Laurent GBAGBO.
Nous étions en droit de penser que les dénonciations de ces
attaques militaires par la communauté internationale auraient
amené la France à mettre un terme à sa tentative d’assassinat,
mais force est de constater que la France reste constante dans
son projet funeste. C’est ainsi que le jeudi 7 avril, elle a décidé,
par la bouche de Monsieur Alassane Dramane Ouattara, de
mettre en place un blocus de sa Résidence Officielle. C’est
ainsi également que dans la nuit du 8 au 9 avril 2011 le ballet
aérien des hélicoptères des forces licorne, le transport et le
positionnement des troupes rebelles, le largage de bombes, sur
la résidence du Chef de l’Etat ont repris de plus bel.
Le jeudi 7 avril, Monsieur Alassane Dramane Ouattara fait un
discours à la nation comme président et annonce un train de
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mesures et de promesses. Nous sommes familiers de ses
rodomontades.
C’est le lieu de rappeler au monde entier qu’au regard de la
Constitution Ivoirienne et du principe de non ingérence qui régit
les Etats membres de l’ONU, Mr Alassane Dramane Ouattara
n’est ni élu par le peuple ivoirien ni investi par le Conseil
Constitutionnel ivoirien, il n’a pas prêté serment, par
conséquent toutes ces décisions sont nulles et de nul effet.
Le Président de la République condamne la tentative
d’assassinat perpétrée par l’armée française à travers les
frappes aériennes.
Le Président de la République appelle le peuple à continuer
la résistance pour faire barrage à cet n-ième coup de force.
Le Président de la République demande aux populations de
rester déterminées dans la lutte pour la libération de la Côte
d’Ivoire et de l’Afrique.
Le Président de la République compatit à la souffrance qui
leur est imposée par Alassane Dramane Ouattara et ses
terroristes. Il sait qu’elles souffrent du manque de nourriture, de
médicaments, qu’elles vivent dans la peur et dans la précarité
et que plus particulièrement dans les zones rurales, les
populations vivent cachées en brousse dans la faim et le froid.
Le Président de la République exprime toute sa détermination
à continuer la lutte.
Le Président de la République a la ferme conviction que des
épreuves actuelles et des décombres, la Côte d’Ivoire
ressuscitera glorieuse, fière et prospère.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.
Je vous remercie.
Fait à Abidjan le 9 avril 2011
Pour le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire,
M. Ahoua DON MELLO
Porte-Porte