CPI - Laurent Gbagbo parle aux ivoiriens après la confirmation des charges contre lui: "Je suis satisfait de la décision de la Cour"."Séchez vos larmes. On ira jusqu'au bout"

La réaction du Président Laurent Gbagbo ne s'est pas faite entendre dès la confirmation des charges contre lui, hier jeudi 12 juin 2014 par la Cour pénale internationale.
Il a immédiatement demandé aux ivoiriens et à ses nombreux partisans à travers le monde, de ne pas se laisser abattre par cette décision de la CPI, et à demeurer encore plus fort et plus déterminé.
Selon ses avocats, Laurent Gbagbo est "satisfait par la décision de la Cour pénale de confirmer les charges contre lui, car cette confirmation va lui permettre de faire triompher la vérité sur la crise postélectorale de 2010".
Elle permettra enfin de savoir selon lui "qui a gagné l'élection présidentielle de novembre 2010".
Selon notre confrère "Le Temps" en sa Une d'aujourd'hui, il dit aux ivoiriens: "Nous irons jusqu'au bout". Et leur demande "de séchez leurs larmes".
Très serein comme à son habitude, il dit à ses partisans que "je ferai le procès de tous ceux qui sont à l'origine de la crise", comme le rapporte notre confrère LG Infos en sa Une de ce jour.
Comme on le voit, pour Laurent Gbagbo, l'heure du grand déballage a sonné. Selon nos informations, il dira tout afin que la vérité triomphe pour que le monde entier sache enfin toute la vérité sur la crise post-électorale de novembre 2010.
Car pour Laurent Gbagbo, "c'est celui qui a perdu les élections qui a crée des troubles".
Pour plusieurs analystes, cette décision de confirmer les charges contre lui alors que l'accusation manque cruellement de preuves est la preuve que la CPI a refusé de dire le droit. Elle a préféré rendre une décision politique.
Le Front populaire ivoirien, " regrette une décision qui va à l'encontre de la paix et de la réconciliation en Côte d'Ivoire".
Pour rappel, hier 12 juin 2014, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, à la majorité (2/3), quatre charges de crimes contre l’humanité (meurtre, viol, autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire – tentative de meurtre, et persécution) à l’encontre de Laurent Gbagbo et l’a renvoyé en procès devant une chambre de première instance. La Chambre préliminaire I est composée de la juge Silvia Fernández de Gurmendi, juge présidente, du juge Hans-Peter Kaul, et de la juge Christine Van den Wyngaert. Cette dernière ayant adopté une opinion dissidente au motif que la procureure Fatou Benssouda n'a pas apporté les preuves des accusations portées contre Laurent Gbagbo.
Ce dernier doit donc selon la juge Christine Van Den Wyngaert, recouvrer la liberté.

Eric Lassale