Barrage aux II-Plateaux: Des hommes armés font plusieurs morts
Publié le mercredi 16 mars 2011 | Soir Info - Des hommes armés de fusil de guerre de type Kalashnikov ont fait 4 morts le 15 mars 2011, aux II Pateaux, à un barrage tenu par des jeunes patriotes derrière le super marché Soccocé. Selon des témoins
Publié le mercredi 16 mars 2011 | Soir Info - Des hommes armés de fusil de guerre de type Kalashnikov ont fait 4 morts le 15 mars 2011, aux II Pateaux, à un barrage tenu par des jeunes patriotes derrière le super marché Soccocé. Selon des témoins
trouvés sur place, des individus, au nombre de quatre, sont arrivés à ce barrage peu après midi à bord d'un taxi compteur. « Ils sont descendus juste après la station (Total) et le taxi les a précédé. Pendant que des jeunes fouillaient le taxi, les 4 individus, qui suivaient à pied se sont alors dévoilés. Ils ont sorti leurs armes et ont ouvert le feu dans le tas. Tous ces morts que vous voyez à terre-là ne sont que des victimes innocentes, ce sont des passants. A la vérité, ils en voulaient aux personnes qui tiennent le barrage», a expliqué un témoin. Pour lui, il s'agit d'une descente punitive menée par des « assaillants ». Puisqu'il a lié cette attaque à l'arrestation, le même matin, de personnes suspectes à ce barrage.
« Ce matin, les jeunes ont arrêté ici, un taxi qui avait à son bord un passager (en plus du chauffeur). Une fouille corporelle a permis de découvrir sur eux de nombreux gris-gris. Les trouvant suspects, ils ont été remis à la police (nationale). C'est certainement en représailles que les assaillants ont attaqué. D'ailleurs avant d'ouvrir le feu, ils ont crié: où sont-ils? Ils faisaient allusion à ceux qui tiennent le barrage et qui ont fait arrêter leurs camarades. Ceux sont eux, en faite que les assaillants visaient », a-t-il souligné. Poursuivant, il a expliqué que ces hommes armés, après leur forfait, ont embarqué dans le taxi les transportant et ont pris le large non sans libérer des coups de feu en l'air. Lequel véhicule, ont soutenu d'autres sources, aurait été abandonné plus loin. A notre arrivée sur les lieux, juste avant 14 h, nous avons découvert un tableau insoutenable dont nous vous faisons l'économie de la
description. Des propos fusaient de la foule de riverains et autres badaux accourus qui condamnaient cette « agression sauvage » et reclamaient que justice soit rendue. Au niveau du barrage, trois corps gisaient çà et là, non loin de la carcasse du véhicule civil de l'Onuci qui y avait été incendié, il y a quelques jours. Nous n'avons pas pu identifier ces jeunes gens qui ne portaient pas de pièces administratives. Le quatrième, Hagba Kapé Despérence, né en 1991, élève en classe de 1ère D dans un lycée de la place, transporté dans une clinique située à environ 100 m du lieu du crime, a succombé à ses blessures. C'est un père (un pasteur) au regard avide, assis sur le rebord de la clôture de cette clinique, que nous avons trouvé. La tristesse mêlée à la révolte se lisait sur les visages. Un drame qui n'a nullement entamé la détermination des jeunes patriotes qui comptent maintenir le mot d'odre lancé par Blé Goudé,
président du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Coges). Le leader de la jeunesse patriotique avait ordonné à ses militants de s'organiser en groupe d'autodéfense afin ‘’de repousser d'éventuelles attaques ennemies’’.
Jonas BAIKEH