Retour de certains exilés politiques au pays: Le régime Ouattara fait de la manipulation

Par Notre Voie - Le Pouvoir veut se servir du retour d’exil de Marcel Gossio et d’Alain Dogou pour tenter de diviser le Fpi.

Le Fpi demande à Alassane Dramane Ouattara de conforter son appel aux exilés de rentrer au pays par un acte fort qui mette tout le monde en confiance. Il s’agit notamment de la levée des mandats d’arrêts internationaux qui ont été émis contre de nombreuses personnalités pro-Gbagbo en exil. Sans donner suite à la position du Fpi, le pouvoir se sert du retour d’exil de certains cadres du Fpi pour tenter de diviser le parti créé par Laurent Gbagbo. Pour Ouattara et ses partisans, pour avoir demandé comme préalable au retour des exilés, la levée des mandats d’arrêt internationaux, la direction du Fpi se positionne comme un obstacle au retour des exilés. Aussi paradoxale que cela puisse paraitre, c’est le Fpi est empêcherait ses militants en exil de rentrer au pays pendant que Ouattara s’évertuerait à les faire rentrer. D’où les déclarations du député Alphonse Soro (RDR) du genre : « Ouattara est le père du retour des exilés ». On pourrait rétorquer à ce proche de Guillaume Soro Kigbafori qu’Alassane Dramane Ouattara est plutôt le père du départ massif des militants du Fpi en exil. A la vérité, le retour des exilés politiques n’est pas une décision liée à une quelconque gentillesse de Ouattara. Il y a été contraint par ses « amis » de la communauté internationale qui l’ont installé au pouvoir. C’est parce que la direction du Fpi le sait qu’elle exige la levée des mandats d’arrêt internationaux pour être sûr que le pouvoir ne renoncera pas à son engagement. Parce que tant que les mandats d’arrêt ne sont pas levés, ils sont comme une épée de Damoclès sur la tête des exilés qui rentrent. A tout moment, on peut les arrêter pour des chefs d’accusation fallacieux. C’est ce que Pascal Affi N’Guessan a clairement expliqué lors du rendez-vous « Le Fauteuil blanc » du quotidien Le Nouveau Réveil, proche du Pdci. Comment comprendre qu’Alassane Ouattara qui traquait les exilés politiques jusque dans leurs pays d’accueil soit subitement devenu coopératif au point de les laisser rentrer sans aucune inquiétude ? A titre d’exemple, de l’ex-ministre Koné Katinan qu’il a traqué devant la justice ghanéenne et dont il voulait obtenir l’extradition par tous les moyens, le régime Ouattara, par la voix du ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko, soutient que Katinan ne sera pas arrêté s’il rentre. Le porte-parole du président Gbagbo serait-il devenu, comme par enchantement, fréquentable à Abidjan ? Non, ce n’est pas vrai. C’est la communauté internationale qui a contraint hier, Ouattara, à libérer Affi N’Guessan et d’autres cadres du Fpi pour discuter avec le président du Fpi, qui le contraint aujourd’hui à faire rentrer les exilés politiques. Le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques ne sont pas des actes d’humanisme de la part d’Alassane Ouattara.

Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr