Crise ivoirienne: Les ressortissants mauritaniens s'en vont
Le 12 mars 2011 par Fraternité matin - L’ambassade de Mauritanie sis aux 2 Plateaux, derrière l’église St Jacques, grouille de monde. En effet, depuis près de deux semaines, les ressortissants mauritaniens,
Le 12 mars 2011 par Fraternité matin - L’ambassade de Mauritanie sis aux 2 Plateaux, derrière l’église St Jacques, grouille de monde. En effet, depuis près de deux semaines, les ressortissants mauritaniens,
volontaires pour le départ de la Côte d’Ivoire, se retrouvent devant leur ambassade où des convois sont organisés pour leur retour au pays.
Valises ou sachets à la main, ils sont plusieurs centaines de mauritaniens, occupant les rues qui jouxtent leur ambassade en attendant le départ. Certains ont déjà pris place dans l’un des 09 cars requis pour leur départ jeudi. « Nous enregistrons cinq départs depuis pratiquement deux semaines et aujourd’hui, c’est le plus gros convoi que nous organisons », avance M. Mahafoud, chargé de protocole et de la sécurité, à l’ambassade de Mauritanie.
Par ailleurs, celui-ci se réjouit de la collaboration et de la coopération des riverains : « ces riverains sont formidables. Malgré le fait qu’on ait littéralement envahi leur cité, ceux-ci sont très compréhensifs, ils ne klaxonnent pas sur nos ressortissants, ils attendent calmement qu’on leurs cèdent le passage. Ils ne se plaignent pas également face à l’insalubrité que cet attroupement de personnes à créer, néanmoins avec la collaboration de certains jeunes du quartier nous assurons la collecte des ordures chaque soir », ajoute-t-il.
Issus pour la plupart de la commune d’Abobo, ces expatriés se disent contraints à partir à cause de l’insécurité. Pour Sidy, commerçant dans la commune d’Abobo : « Nous avons été menacés, pillés. Alors, on a décidé d’abandonner nos affaires et partir ».
« Moi, je ne suis pas propriétaire de boutique, nous sommes difficilement approvisionnés, mes patrons ne
font plus de bénéfices, alors tout naturellement ils m’ont demandé de partir », relève Jacob, 28 ans.
Néanmoins, ils se disent tous près à revenir dès que la situation se calmera comme le souligne Aziz, marchand d
ans le quartier d’Angré perles. « Bien sur que je vais revenir. Moi je pars surtout à cause des parents qui ont peur pour moi, ils me demandent de rentrer ».
Ces départs ne se font pas sans heurts ; entraînant des éclats de voix qui troublent parfois la quiétude des habitants du quartier.
Il faut noter que ces convois, entrepris avec l’aide des autorités ivoiriennes qui ont octroyé des laissez-passer, ont pour destination la capitale malienne, Bamako.
Fraternité matin