Recettes fiscales en 2013 : 75 milliards de déficit

Par Notre Voie - Recettes fiscales en 2013. 75 milliards de déficit.

Publié le vendredi 17 janvier 2014 | Notre Voie
Les objectifs fixés à la direction générale des Impôts (Dgi), pour l’année 2013, sont de 1.500 milliards FCFA. A l’heure du bilan, les recettes d’élèvent à 1.425 milliards FCFA. Ce qui se traduit par une moins-value de 75 milliards FCFA. En d’autres termes, les objectifs fixés ne sont pas atteints.
C’est cette triste réalité qui a été cachée aux participants, lors du séminaire-bilan organisé, le mardi dernier, au Golf hôtel, par la direction générale des Impôts. Et animé par le directeur général, Pascal Abinan Kouakou. Qui a plutôt annoncé une plus-value de 15 milliards FCFA sur un objectif de 1.410 milliards FCFA.
Pourquoi 1.410 milliards FCFA ? Cette asymétrie de résultats provient du fait que, initialement, les objectifs fixés à la Dgi étaient effectivement de 1.410 milliards FCFA. Mais, en cours de réalisation, ces objectifs ont été revus à la hausse par le gouvernement. Passant à 1.500 milliards FCFA. Ce que la Direction générale des Impôts a accepté en soutenant pouvoir relever facilement ce défi. Le bilan devrait donc être présenté à partir de cette nouvelle donne. Il n’est donc pas bienséant de masquer cette réalité pour évoquer un excédent de recettes fiscales.
Cette mauvaise performance est intrigante et suscite des commentaires. Parce qu’elle révèle des faiblesses. En ce sens qu’actuellement, les recouvrements fiscaux se font sur l’entièreté du territoire national. Ce qui n’était le cas de 2002 à 2010. Une période durant laquelle le pays était coupé en deux, la rébellion ayant fait main basse sur plus de la moitié du pays. Et pourtant, sous Laurent Gbagbo, les objectifs fixés à la Dgi ont toujours été atteints jusqu’à ne réaliser que des plus-values. Comme l’attestent des proches collaborateurs d’Abinan Pascal. C’est-à-dire, au moment où les caisses de l’Etat échappaient à une partie du territoire national, les recettes fiscales étaient plus performants qu’elles le sont aujourd’hui, dans une situation dite normalisée.

Benjamin Koré