Yopougon / Scandale financier à la mairie : 3 millions de FCFA du maire détournés...
Par L'Intelligent d'Abidjan - Scandale financier à la mairie. 3 millions de FCFA du maire détournés...
A peine les lampions se sont-ils éteints sur la 2ème édition des Rencontres artistiques et culturelles de Yopougon (Racy) qu’éclate, aussitôt une polémique sur la destination du montant dégagé par la mairie pour son soutient à cette tribune culturelle majeure au sein de la commune. Un conflit qui a explosé au grand jour et qui oppose le Commissariat général de cette manifestation incarné par Niagne Franck Stéphane, à la direction du service socioculturel de la mairie que dirige Koné Donipko David. Le lundi 16 décembre, soit 48 heures à peine, après la fin de l’édition 2013 des Racy, Niagne Franck Stéphane sera le premier à dénoncer face à la presse, ‘’le comportement irresponsable’’ du représentant du maire dans le comité d’organisation de ladite cérémonie. «Nous avons été informés du décaissement par le maire et la municipalité de la somme de 3 millions de Francs Cfa et curieusement, nous n’avons reçu que 730.000 Francs Cfa. Je trouve que ce n’est pas sérieux. Je trouve que ce type de comportement est à proscrire dans la gestion des affaires appartenant à la collectivité. C’est pour cela que nous tenons à dénoncer cette forme d’indélicatesse, quoi que le montant ne soit pas élevé, comme certains pourraient le penser», a ‘’tranché’ ’l’opérateur culturel qui avait des difficultés à cacher sa colère. Puis, sans fioriture, l’initiateur des Racy d’indexer le principal suspect. «Je pense que les membres du service socioculturel sont là, vous pouvez leur demander. Je n’ai reçu que 730 000 francs CFA de la part de Koné Donikpo David, le directeur de ce service. Montant que je peux d’ailleurs vous détailler si vous le voulez. Nous avons eu un premier décaissement de 100 mille francs, suivi de 500 milles francs CFA destinées aux spots, puis un total de 130 mille FCFA reçu en plusieurs tranches », a-t-il accusé. Des accusations rejetées par le mis en cause qui, estime que son partenaire fait preuve de mauvaise foi. «C’est de commun accord avec son équipe et lui, que nous avons exécuté un certain nombre de dépense. S’il pense n’avoir reçu que 730.000 France et que le reste a servi à autre chose c’est de la mauvaise foi, dans la mesure où il était là, quand on exécutait les dépenses. Je ne sais pas si vous me comprenez. Nous ne pouvons pas mettre l’argent dans ses mains alors que nous-mêmes sommes partie prenante dans toute l’organisation». Puis, a-t-il poursuivi, ‘’c’est un événement que la mairie prend au sérieux donc l’apport de la mairie est multiforme. Au niveau des services des affaires socioculturelles nous avons été impliqués de bout en bout. Nous nous sommes donc mis au-devant pour gérer un certain nombre d’affaire. Nous avons adressé un courrier au District pour soutenir l’activité, nous avons également géré l’aspect communication, et nous avons même adressé un courrier à la Cimaf (Cimenterie africaine) qui va réagir même si elle ne l’a pas encore fait. Nous espérons que cette entreprise réagira. En clair, comme je vous le dit, l’apport de la mairie a été multiforme’’. Enfin, le directeur des affaires socioculturelles de poursuivre : «je vous avoue que je ne comprends pas le promoteur…Etant au sein d’une administration, je vais donc approcher mes supérieurs sur ce sujet et je vous tiendrais informé. Des réactions que le commissaire des Racy juge archi-faux, puisqu’indique-t-il, ‘’nous n’avons effectué aucune dépense de commun accord et je trouve grotesque qu’il prenne pour prétexte d’interroger ses supérieurs alors que c’est bien lui qui était à la base de tous les décaissements en tant que directeur et l’un des plus proches collaborateur du maire qui doit désormais faire attention au choix de ses collaborateurs ». Enfin, Koné Donikpo David qui estime ne rien se reprocher affirme que de tels propos ‘’n’engage que son auteur.
Claude D.