Me Emmanuel Altit, avocat à la Cpi : « Gbagbo continuera la lutte pour la paix en Côte d’Ivoire »
Par Notre Voie - « Gbagbo continuera la lutte pour la paix en Côte d’Ivoire », selon Me Emmanuel Altit.
Dans une brève interview filmée qui a duré 1m4s et disponible sur le site citoyen (www.regardsurgbagbo.net), l’avocat principal de Laurent Gbagbo, Maître Emmanuel Altit répond sans fioritures à la question suivante : le président Gbagbo est-il prêt à passer 27 ans en prison comme Nelson Mandela ? Voici la réponse de Me Altit : « Le président Gbagbo a déjà été emprisonné. Il a été emprisonné lorsqu’il luttait pour la démocratie et l’instauration du multipartisme en Côte d’Ivoire. Il a été emprisonné en 1992. Il a été emprisonné à cette époque par tous ceux qui ne croyaient pas en la démocratie. Le président Gbagbo a connu l’exil pendant des années mais il a continué son combat. Le président Gbagbo continuera à lutter pour une véritable démocratie, pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire, pour une véritable réconciliation entre Ivoiriens quelque soit les conditions. Que ce soit aujourd’hui, que ce soit demain ».
Quel commentaire peut-on faire de cette réponse de Me Altit ? On peut affirmer que l’avocat français connait bien le parcours politique de son client, injustement incarcéré à la Cpi depuis le 30 novembre 2011. Laurent Gbagbo a lutté toute sa vie pour la démocratie et les libertés en Côte d’Ivoire. Que ce soit sous le parti unique pur et dur de Félix Houphouët-Boigny (1960-1990) ou sous le multipartisme de façade tenu par le dauphin d’Houphouët, Henri Konan Bédié (1993-1999). Tout son combat porte sur le bien-être des Ivoiriens et de tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire. Sur ce plan, son combat coïncide étroitement avec celui mené par Nelson Mandela en Afrique du Sud. Comme Mandela, Gbagbo a fait la prison pour son combat pour la démocratie. D’ailleurs, il est détenu actuellement à la Cpi pour avoir exigé la démocratie, la transparence et le respect de la Constitution ivoirienne. Gbagbo doit-il faire 27 ans en prison comme Mandela ? «Non», pourrait-on répondre. Que deviendra alors la situation sociopolitique si délétère en Côte d’Ivoire si celui qui est un acteur important pour la réconciliation entre les Ivoiriens est maintenu loin de son pays. Pour avoir subi toutes sortes d’injustices et d’humiliations, la présence et le pardon de Laurent Gbagbo pourra indubitablement ramener la paix en Côte d’Ivoire. On l’a vu en Afrique du Sud avec la libération de Nelson Mandela.
Didier Depry