Libération de la Côte d’Ivoire - Simone Gbagbo : ‘‘Nous devons faire reculer les forces d’aliénation’’
Publié le mercredi 9 mars 2011 | Le Nouveau Courier -La femme a été célébrée hier, au complexe Jessie Jackson de Yopougon. Lors de cette commémoration, la première Dame a appelé ses sœurs à
Publié le mercredi 9 mars 2011 | Le Nouveau Courier -La femme a été célébrée hier, au complexe Jessie Jackson de Yopougon. Lors de cette commémoration, la première Dame a appelé ses sœurs à
œuvrer pour la libération totale de la Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire a célébré hier, à l’instar du monde entier, la Journée internationale de la femme. A l’initiative du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, les femmes de Côte d’Ivoire ont en effet été magnifiées ce mardi 8 mars, au complexe Jessie Jackson de Yopougon. Evoquant l’épisode douloureux que traverse le pays depuis les résultats de la présidentielle, la première Dame Mme Simone Ehivet Gbagbo a invité ses sœurs à continuer le combat de la résistance en vue de la libération de la Côte d’Ivoire du joug colonial. «Nous devons faire reculer les forces d’aliénation et les forces de domination», a martelé Mme Gbagbo. Pour ce faire, la première Dame a recommandé à ses sœurs le courage, la foi, la conviction parce que, selon elle, elles doivent relever tous les défis. Mais, le député d’Abobo a averti que le combat sera âpre et rude du fait des ennemis qui pullulent. «Nous devons lutter dans notre pays contre la rébellion qui s’est muée en organisation terroriste. Mais, nous devons également lutter contre l’Onuci, contre la France, contre l’Union européenne, contre certains pays de la Cedeao dont le Burkina Faso ; nous devons lutter contre les intérêts égoïstes des Occidentaux (…) qui ont débarqué sur notre sol comme des diables», a-t-elle indiqué.
Pour elle, la bataille est inévitable et incontournable. «C’est pour cela que nous devons nous lever et nous battre… Nous devons demeurer fermes et surtout persévérantes», a-t-elle souligné. En menant ce combat, la première Dame recommande aux femmes de bâtir une nation de paix, d’unité, de partage, d’équité et de justice en œuvrant à réduire la fracture sociale.
Danièle Boni Claverie, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a salué le combat des femmes ivoiriennes pour que la Côte d’Ivoire soit toujours debout. Elles qui souffrent dans leur chair et dans leur cœur depuis 2002. C’est pourquoi elle a conseillé à travers le thème de cette commémoration «Femme de Côte d’Ivoire, travaille et sois compétente, alors ton mérite sera facteur de paix et de développement», d’avoir pour credo le travail, l’effort, la compétence et le mérite dans tous les secteurs d’activité. C’est à ce prix seul, selon elle, que les femmes acquerront une égalité de chances et de droits afin de faire la promotion du genre.
Représentant le président de la République, Laurent Dona Fologo a salué la mobilisation des femmes patriotes qui ont fait le pied de grue devant le siège de l’Onuci la semaine dernière pour décrier l’activisme des soldats de Choi. Feuilletant l’actualité sociopolitique, le président du Conseil économique et social a affirmé que seul le peuple a le dernier mot pour le choix de son dirigeant et les Ivoiriens ont choisi Laurent Gbagbo. «Il n’y a aucune honte à reconnaître ce qui est vrai», a-t-il indiqué. Dans un propos de remobilisation, Laurent Dona Fologo a exhorté le peuple ivoirien à ne jamais se laisser gagner par le découragement quelles que soient les difficultés. Car, «Laurent Gbagbo est un grand homme qui met l’amour du pays avant tout».
Au cours de cette journée, sept femmes ont été décorées au titre de chevalier de l’ordre du mérite national. Ce sont notamment, Tra Lou Irié Joséphine, Odi Assamoi, Louise Turquin, Mme Doué, Lath Djéa Elise, Namogo Rosemonde née Yao Yao et Mme Nebout Elisabeth.
Mohamed Kaba