Le combat pour la libération de Gbagbo continue: La communauté noire américaine rencontre Obama
Par Le Quotidien - Le combat pour la libération de Gbagbo continue.
Du nouveau dans la besace. Plusieurs mouvements afro-américains de défense des droits civiques veulent désormais
se faire entendre. Ainsi, ont-ils eu une rencontre avec Barack Obama pour discuter de l’affaire Gbagbo.
C'est certainement parce qu’elle est écoeurée par le traitement qui est fait à la CPI de l’Affaire Fatou Bensouda contre Laurent Gbagbo, que la communauté noire américaine s’est vu obligée d’imposer au président américain une rencontre.
En tout cas, pour ce qui a depuis près de deux semaines relevé de l’indiscrétion
pour des raisons bien évidentes de secret d’Etat, l’administration américaine
ne pouvant pas communiquer sur le tête à tête Obama-Communauté noire
américaine tenu pour ainsi dire dans le plus grand secret.
De source proche du mouvement social politique ‘’The Black Nationalism’’ ou
le Nationalisme noir, la rencontre entre Barack Obama et la délégation de la communauté noire américaine a eu lieu dans un grand restaurant américain situé à proximité d’un grand Hôtel New yorkais. Cette source, qui nous a fait parvenir
quelques bribes d’infos relatives à l’évènement, révèle qu’au cours de cette
rencontre, il s’est agi essentiellement du dossier Laurent Gbagbo et de tous ceux
qui sont dans le viseur de la CPI en Afrique. Notamment les présidents soudanais et kényans dont les cas continuent de faire l’objet de bras de fer entre la CPI et l’Union africaine. Dans le petit extrait du compte rendu sur la rencontre, plusieurs noms de leaders religieux et politiques ont été
évoqués tels que Jessy Jackson, militant politique pour les droits civiques et notamment ceux des Noirs américains. L’homme, il faut le rappeler, s’est présenté à l’élection au sein du parti démocrate (1984 et 1988) du candidat de ce
parti à l’élection présidentielle aux Etats-Unis. Il était en Côte d’Ivoire quelques mois avant l’élection présidentielle.
Avant Barack Obama et après la candidature symbolique de Shirley Chisholm, il est le premier noir américain à remporter une primaire du parti démocrate.
Le 1er septembre 1990, il se rend à Bagdad et obtient la libération de 44 de ses compatriotes et de 2 députés allemands, pris en otage par l'Irak de Saddam Hussein lors de l'Opération Bouclier du désert. Ces dernières années, il a soutenu publiquement quelques personnalités afro-américaines confrontées à la Justice, comme par exemple en 2005, le chanteur Michael Jackson pendant son procès ou encore le condamné à mort Stanley Williams.
C’est cet homme qui était avec Louis Farrakhan pour mener ensemble le combat pour la libération de Laurent Gbagbo. Tous deux, accompagnés de plusieurs membres de différents mouvements, auraient rappelé à Barack Obama son
rôle notoirement révélé dans l’affaire Gbagbo et Kadhafi.
Proche du mouvement panafricain, certains adhérents du Black nationalism
revendiquent la libération de Laurent Gbagbo. Une recommandation soutenue par d’autres mouvements tels que the United Negro Improvement Association, les « Hébreux noirs » qui luttent pour le respect des droits civiques des personnes. A en croire notre source, ces différents mouvements de lutte pour
le respect des droits civiques auraient dénoncé les manoeuvres de la Cour pénale internationale contre d’honnêtes citoyens qui défendent la dignité et la souveraineté du continent africain et promis de s’impliquer à fond dans ce
combat aux côtés des Africains.
C’est dire que le combat pour la libération de Gbagbo et pour l’abandon des poursuites par la CPI contre les dirigeants kenyans s’intensifie. Ainsi, outre la Russie et la Chine qui continuent d’apporter leur soutien à l’Afrique, ils sont nombreux les pays de l’Europe de l’Est, de l’Asie et de l’Amérique du sud qui se sont ralliés à la cause des dirigeants africains.
Comme pour dire que l’espoir est encore permis quant à la libération prochaine
de notre héros national.
Par Simplice Zahui