Maintien en détention de L.Gbagbo/Me Norbert Tricaud ( avocat à la cpi):« C’est une décision pour préparer la libération de Gbagbo»
Par EventNews TV - Me Norbert Tricaud ( avocat à la cpi) « C’est une décision pour préparer la libération de Gbagbo».
Contrairement aux apparences, les conclusions de la Chambre Préliminaire I de la CPI ce 11 novembre 2013 dans l’affaire Gbagbo, ouvrent une vraie brèche à la prochaine libération de Laurent Gbagbo. Joint au téléphone juste à l’énoncé de la décision, c’est ce qu’explique Maître Norbert Tricaud, spécialiste des arcanes de la CPI et membre de la défense du sénateur Congolais Jean Pierre Bemba… LA LIBÉRATION SE POINTE A l’HORIZON
Selon l’avocat Français, la libération provisoire de Laurent Gbagbo serait presqu’acquise. Tout n’est plus qu’une question de forme. Etant entendu que sur le fond, Fatou Bensouda a échoué à produire des preuves supplémentaires contre Gbagbo. « Cette décision est une préparation psychologique pour aller à la libération de Laurent Gbagbo. La chambre laisse du temps au bureau du procureur pour mener des négociations afin de trouver un pays signataire du Statut de Rome afin que Laurent Gbagbo y soit transféré. Il faut donc comprendre que l’arrêté de la CPI de ce jour est une décision intermédiaire
pour préparer la libération de Gbagbo…» fera savoir Norbert Tricaud, l’avocat international.
Pour le défenseur du congolais Jean Pierre Bemba, la vraie question qui se pose aujourd’hui est de trouver un pays signataire du statut de Rome pour y transférer Laurent Gbagbo étant entendu que la CPI ne voit plus d’un bon œil les pays Africains qui se sont manifestés pour accueillir l’ex-président Ivoirien. Pour le bureau du procureur, ces nations seraient sous influence de la récente grogne de l’union Africaine contre les pratiques de la CPI, mais surtout presque « contaminés » par la décision du Kenya de se retirer du Statut de Rome. En clair, la CPI a peur de perdre son colis Laurent Gbagbo en cour de route. D’ici au 02 décembre donc, ça va négocier fort et serré c’est sans doute pourquoi les juges de la CPI veulent reculés pour mieux sauter.
Augustin Djédjé
Envoyé spécial d’eventnewstv à la Haye