Depuis Paris / L’apôtre Abraham Madou à propos de la réconciliation ivoirienne : ‘‘Le pardon brisera le cycle de la haine’’
Par L'Intelligent - L’apôtre Abraham Madou pense que ‘‘Le pardon brisera le cycle de la haine’’.
A l’occasion de la veillée de prière que le MI-DE-JE (Ministère de délivrance et de guérison en Jésus-Christ) organisera en banlieue parisienne (Saint-Denis) ce vendredi 25 octobre sur le thème : ‘’Côte d’Ivoire, l’heure du Pardon’’, nous avons rencontré l’initiateur du projet spirituel, l’apôtre Abraham Madou. Pour le serviteur de Dieu, la réconciliation nationale ivoirienne passe nécessairement par un acte de contrition de tous.
‘’Côte d’Ivoire, l’heure du pardon’’ est le thème de la veillée de prière que les membres du MI-DE-JE consacreront à la réconciliation nationale ivoirienne et au retour durable de la paix en Côte d’Ivoire. Pour le guide du MI-DE-JE, la dimension spirituelle dans la problématique de la réconciliation entre les ivoiriens constituera le ciment d’une nation forte. « La Côte d’Ivoire a une destinée d’une nation forte, mais il faudrait pour cela qu’elle mette Dieu au centre de la vie de ses citoyens. Nous sommes une nation bénie de Dieu, mais nous avons marché sur des sentiers qui n’honorent pas son nom, il nous appartient de revenir sur le chemin du Salut, celui de notre Seigneur Jésus-Christ », souligne l’apôtre Abraham Madou.
Pourquoi une veillée sur le thème du pardon ?
« Il m’a été révélé par le Saint-Esprit qu’il faut une veillée de prières pour amener tous les Ivoiriens à se pardonner mutuellement. La tragédie que nous venons de traverser est loin d’être terminée si nous ne nous repentons pas tous », affirme l’homme de Dieu, convaincu que la solution en Côte d’Ivoire passe par le pardon. Pour l’apôtre Abraham Madou, le pardon est un acte fort de courage et d’humilité. « Il faut plus que du courage à un cœur meurtri pour accepter le pardon du bourreau, et de l’humilité à un autre cœur endurci pour reconnaître la souffrance qu’il a infligé à sa victime », a souligné le pasteur du MI-DE-JE, pour indiquer que le pardon est un acte qui rapproche l’homme du divin. Pour le pasteur, la tragédie postélectorale ivoirienne est issue de la culture de la haine du prochain que beaucoup d’Ivoiriens ont nourrie et développée les uns contre les autres. Pour Abraham Madou, c’est cette chaîne de la haine qui s’est nouée en Côte d’Ivoire qu’il faut briser par le pardon. « Le pardon entre les Ivoiriens brisera le cycle de la haine qui s’est installée dans notre pays(…) Les hommes politiques de tous les bords devront demander pardon, mais aussi et surtout nous les hommes et serviteurs de Dieu devront demander pardon aux Ivoiriens et à Dieu car nous avons failli à notre mission », a confessé l’apôtre Abraham Madou. Pour lui, les hommes de Dieu ont une part importante de responsabilité dans la crise qu’a connu la Côte ‘Ivoire. Il admet ouvertement que de nombreux pasteurs, prêtes et imams ont plutôt passé leur temps à encourager les politiques dans leurs positions par des prophéties de complaisance au lieu d’appeler les uns et les autres à la retenue. « Beaucoup de serviteurs de Dieu ont passé leur temps à flatter les politiques que de leur dire la vérité sur le chemin du chaos sur lequel nous étions (…) Il nous revient à nous les hommes de Dieu et guides spirituels de demander pardon en premier », a-t-il avoué.
Qui doit demander pardon à qui ?
Pour Abraham Madou, il ne s’agit pas d’identifier des victimes ou des bourreaux éventuels dans la tragédie ivoirienne. « La Côte d’Ivoire est elle-même une victime de la haine que chacun de nous à nourrie contre son prochain (…) Identifier des victimes d’un côté et les bourreaux d’un autre, créera sans nul doute les conditions pour un reversement des rôles, mais cela n’apportera pas la paix ni la réconciliation. Nous sommes les victimes de nos propres haines », a déclaré le pasteur, convaincu de la mission à lui confiée par Dieu. Le MI-DE-JE a invité tous les responsables des organisations politiques et associatives ivoiriennes en France afin que ceux-ci se reparlent à nouveau. « Ce vendredi 25 octobre, tous les Ivoiriens de France vont se parler, et ils se pardonneront pour le mal qu’ils se sont faits les uns les autres. Ainsi Dieu accordera la paix et la prospérité à la Côte d’Ivoire », a prophétisé l’apôtre Abraham Madou.
Qui est Abraham Madou?
L'Apôtre Madou Abraham est Madou Gnadou Abraham Séverin à l’état civil. Originaire de Zadiahio dans la sous-préfecture de Guibéroua, il est le président-fondateur de l’église du MI-DE-JE à Paris. Abraham Madou indique à qui veut l’entendre qu’il est puissamment utilisé par le Sant-Esprit dans le domaine de la prédication, la délivrance, les guérisons miraculeuses et les paroles de connaissance. Fils de Madou Gnadou Bernard et de Seri Ayala Marthe, il est évoqué que la venue au monde du pasteur du MI-DE-JE aurait été possible grâce aux multiples intercessions de sa mère qui désirait avoir un garçon pour servir Dieu. Cette dernière aurait reçu dans un songe un message divin qu’elle enfanterait un fils du nom d’Abraham qui serait son instrument. Et le signe de Dieu pour la confirmation de la prophétie était qu’à sa naissance il aurait sa paume gauche trouée. Après avoir obtenu le visa pour la France, il aurait trouvé en lieu et place de son passeport une bible ouverte sur ESAÏE 42. Fou de rage, il aurait sombré dans un monde de misère et abandonné de tous. Abraham Madou a eu un passé peu reluisant. Malgré cette mauvaise vie, il était très sensible à chaque prédication de feu le prophète Kacou Séverin et du pasteur Benny Hinn. Il serait cependant resté sourd à l’appel de Dieu pendant assez longtemps. La rencontre avec Jésus-Christ se serait faite en prison avec un poignard dans le dos. Après cette rencontre d’un autre type, Abraham Madou aurait été transformé, changé, préparé et façonné par le Saint-Esprit. L’apôtre Abraham Madou a pour leitmotiv: « avançons seulement avec Jésus-Christ contre vents et marrés si nous voulons réussir la mission de Dieu».
Jean-Paul Oro à Paris