Filière café-cacao: les producteurs menacent de bloquer tout "Si notre cacao n’est pas payé à 1000 FCFA le kilogramme, il n’y aura pas de campagne"
Par Notre Voie - les producteurs de café-cacao menacent de tout bloquer.
« Si notre cacao n’est pas payé à 1000 FCFA le kilogramme, il n’y aura pas de campagne. Nous allons bientôt lancer le mot d’ordre partout où le cacao et le café sont produits. Si le gouvernement fixe son prix en-deçà de 1000 FCFA, notre syndicat fixera aussi son prix. C’est pour dire que nous sommes convaincus que l’Etat qui a déjà vendu nos produits avant la campagne prochaine ne pourra pas aller au-delà de 750 FCFA. Toutes les organisations des producteurs nous appellent pour expliquer le combat que nous menons. Massandjé et son groupe se moquent des planteurs. Nous irons jusqu’au bout pour que nous soyons subventionnés. Cette fois-ci, nous sommes déterminés », a menacé Koné Moussa, président du syndicat national agricole pour le progrès des producteurs de Côte d’Ivoire (Synapa-ci) . C’était lors d’un point de presse qu’il a animé à la salle des réunions de l’Alliance Franco-Ivoirienne à Abengourou, en présence de plusieurs syndicats agricoles et des producteurs de la région Indénié-Djuablin.
Au cours de la rencontre, il s’est dit convaincu que pour la prochaine campagne café-cacao, l’Etat, ayant déjà vendu les produits aux multinationales, ne sera pas à mesure de fixer le prix bord champ du kilogramme de cacao au-delà de 750 FCFA. C’est pour quoi il a demandé aux producteurs d’être prêts pour se faire entendre par tous les moyens. Il a également dénoncé la récupération de toutes les structures de la filière café-cacao par l’Etat. « L’argent liquide et les biens matériaux laissés par les anciens responsables de la filière café-cacao sont aux mains de l’Etat sans que nous les producteurs ne sachions pas ou tous ces biens s’en vont. C’est tout simplement déplorable. Cela démontre le mépris que le pouvoir actuel a pour les producteurs », a déploré Koné Moussa. Et de poursuivre : « Avec le pouvoir Gbagbo, les producteurs étaient représentés au sein de toutes les structures. C’était eux qui fixaient le prix avant l’ouverture de chaque campagne. Or pour le pouvoir actuel, les producteurs ne représentent rien. Quand nous voulons rencontrer les responsables du conseil café cacao, on nous chasse et puis on nous traite de bandits. Nos plantations ne sont pas les propriétés de l’Etat. Nous ferons tout pour que nos revendications soient prises en compte. Nous signons et persistons, si le prix du kilogramme de cacao n’est pas à 1000 FCFA ou au-delà, nos produits seront vendus là ou le prix est supérieur à 750 FCFA », a-t-il prévenu.
Jean Goudalé