Scandale - Les Étudiants Ivoiriens Boursiers de l’État aux USA crient leur Ras-le-bol à Ouattara : « Payez nos bourses avec les frais de vos voyages »

Par Correspondance particulière - Les bourses des Étudiants Ivoiriens aux USA, ne sont pas payées.

PHOTO: Image d'archives d'étudiants ivoiriens diplômés aux Etats Unis, utilisée à titre d'illustration.

COMMUNIQUE DES ETUDIANTS IVOIRIENS, BOURSIERS DE L'ETAT IVOIRIEN, AUX ETATS UNIS

Le gouvernement ivoirien connu pour sa propension à faire de la Cote
d’Ivoire une nation émergente, est en passe de créer un foyer inutile de
tension au pays de l’oncle Sam. En effet, depuis le mois de Janvier, le
gouvernement Ouattara, semble-t-il, a octroyé des bourses d’études à
l’étranger à neuf étudiants pour récompenser leurs mérites
académiques. Malheureusement la décision du gouvernement n’aura pas été
suivie d’effets financiers. Un fait que l’Ivoirien lambda éprouvera des
difficultés à comprendre surtout pour un gouvernement qui nous a habitués
à la pluie des milliards. Que s’est-il donc vraiment passé ? C’est à
la faveur d’une bourse étrangère que neuf étudiants ivoiriens
atterrissent à Birmingham dans l’État d’Alabama en vue d’y poursuivre
les études. Ainsi, les premiers six mois furent consacrés à des cours
intensifs d’Anglais. Rappelons à toute fin utile que ces cours ont été
administrés sans que le gouvernement ne fasse le moindre payement. Les
tentatives d’encaissement sont restées, dit-on, sans suite. Ceci poussera
l’administration de l’université à durcir le ton avec nos concitoyens
étudiants. Ecœurés, les jeunes saisissent le ministère de
l’enseignement technique. Mais contre toute attente, le gouvernement
ivoirien gardera un silence de carpe qui frise l’irresponsabilité. Pendant
que M. Ouattara annonce des milliards avec une croissance économique
imaginaire, les bourses des étudiants restent impayées. Une situation qui
rendra impossible leur condition de vie et forçant du coup les étudiants à
une forme de mendicité. Face à leur nouvelle réalité, ces jeunes gens
entreprennent encore toutes sortes de démarches auprès de leur ministère
de tutelle qui resteront de toute évidence vaines. Mais devant
l’immobilisme des autorités ivoiriennes, le personnel administratif de
l’université décide à son tour de rappeler au gouvernement ivoirien ses
engagements. Elles demandent et obtiennent alors une audience avec M.
l’ambassadeur à Washington, DC. Malheureusement le personnel administratif
de ladite université serait revenu bredouille et déçu. C’est donc tout
naturellement que l’administration a porté à la connaissance de ces
étudiants sa décision de les radier si une solution n’est pas trouvée à
leurs problèmes. Pour ces autorités universitaires, c’est désormais aux
parents de s’acquitter des frais de cours et d’hébergement qui
s’élèvent déjà à 17000 dollars (environ 8.5 millions CFA) par
étudiant. Une façon beaucoup plus courtoise de dire que le gouvernement
ivoirien n’est pas solvable. En d’autres termes, si rien n’est fait,
ces étudiants pourraient être renvoyés de l’université et rapatriés.
Peut-on de ce fait vraisemblablement reprocher à ces étudiants de crier
leur ras-le-bol et de suggérer à M. Ouattara de réduire ses voyages
inutilement couteux? M. Ouattara n’a-t-il pas ouvertement déclaré dans
son adresse ce qui constituait l’essentiel de ses priorités dans la cité
du Poro? Ca n’était ni la réconciliation ni l’insertion de la jeunesse
dans le tissu social. Les priorités de M. Dramane Ouattara sont, vous
devinez, le financement des ex-combattants. Même si cette confession
confirme le deal entre les rebelles et le chef de l’État, M. Ouattara
devrait repenser ses priorités. Ces étudiants n’ont pas demandé à venir
aux États Unis d’Amérique et leurs souffrances devraient être aussi
rappelées à M. Ouattara. Pour mémoire d’homme, il est bon de signaler
que M. Ouattara, en son temps, avait bénéficié d’une bourse d’étude
du pays frère qu’est le Burkina Faso. En cette qualité seulement, il
devient la personne plus indiquée pour comprendre les besoins des étudiants
à l’étranger, notamment aux États Unis.

Par Les Etudiants ivoiriens aux Etats unis