Assemblée générale de la Mugefci, aujourd’hui Zadi Gnagna, président du Conseil élu le 30 avril : « C’est un hold-up qui se sera mis en place »
Par Le Nouveau Réveil - Zadi Gnagna "C’est un hold-up qui se sera mis en place".
Le Conseil d’administration de la Mugefci, présidé par Zadi Gnagna, élu le 30 avril 2013 par les 53 syndicats de fonctionnaires sur les 85, a tenu, hier, une conférence pour se prononcer sur la tenue de l’assemblée générale qui se tient ce jour. Le conférencier qui avait à ses côtés son vice-président, Atté Boka Ernest, a taxé cette assemblée générale de hold-up que s’apprête à mettre en place le comité de gestion provisoire de la Mugef-ci et interpelle le gouvernement sur sa responsabilité dans le faux qui est en cours». A, d’entrée, déclaré le conférencier. De la tenue de l’assemblée générale en lui-même, Zadi Gnagna n’est pas allé par le dos de la cuillère pour relever «le caractère illégal et illégitime de ce processus électoral qui, selon lui, a été plus d’une fois démontré et est aujourd’hui su de tous». En effet, le communiqué publié dans la presse donne deux informations capitales qui, selon lui «confortent dans la justesse du combat que nous avons engagé contre l’imposture et la forfaiture». Parce que, souligne- t-il, «L’ordre du jour qu’on nous présente ici est celui d’une assemblée générale ordinaire ou à tout le moins d’une assemblée générale constitutive. Pourquoi ont-ils choisi ce faux ? En réalité, s’ils choisissent une Ago, alors ils devront faire le bilan moral et financier de leur gestion, ce qu’ils redoutent. Ils n’ont pas non plus le courage de faire une assemblée générale constitutive d’une nouvelle mutuelle, l’ancienne n’étant pas dissoute. Et pourtant, l’ordre du jour en a tout l’air». Et Zadi d’ajouter, «Comme on le voit, après les fausses élections, nous allons assister à une fausse assemblée générale couverte de la laideur du viol collectif du principal outil de solidarité des fonctionnaires. Le premier point de l’ordre du jour indiqué comble de ridicule : «adoption des projets de textes de la Mugefci mis en conformité avec le règlement 07 de l’Uemoa». Chercher à procéder à l’adoption de ces projets de textes alors qu’on s’en est servi pour organiser des élections dites des délégués à l’Ag de la Mugefci, relève de la sorcellerie juridique. L’article 1 du prétendu guide électoral stipule d’ailleurs «le présent règlement est établi conformément au règlement 07/2009/UEMOA et en application des statuts de la Mugefci». «Le guide électoral tire donc sa source de projets de textes, c'est-à-dire des textes non encore adoptés par une assemblée générale quelconque de fonctionnaires, ni même par leurs représentants légaux et légitimes que sont les syndicats créés sous l’empire des lois, de la constitution et des conventions internationales» soutient-il. Et de s’offusquer pour s’interroger «Comment peut-on, à ce point, infantiliser les fonctionnaires composés pourtant d’hommes de loi, d’administrateurs, d’enseignants, en substituant à leurs organisations professionnelles des individus sans mandat et donc totalement manipulables par les groupes d’intérêt tapis dans l’ombre et qui veulent faire de la Mugefci leur caisse noire». Pour Atté Boka, le combat sera mené avec tous les moyens nécessaires. «Le combat que nous menons est de franche lippée, est-ce que l’Etat a le droit de régenter une organisation non négociante ?». Se sont interrogés les conférenciers.
Jean Prisca