Dédicace du livre de la ministre Clotilde Ohouochi à Paris/ Albert Bourgi (Politologue Français) charge : "GBAGBO SORTIRA DE LA CPI PAR LA POLITIQUE "
Par EventnewsTV - Albert Bourgi (Politologue Français) charge "GBAGBO SORTIRA DE LA CPI PAR LA POLITIQUE ".
Jusqu’au bout, les dirigeants politiques français, notamment Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy auront combattu le président Laurent GBAGBO pour finir par le renverser en fin de compte le 11 avril 2011 à la faveur de la crise post-électorale de la présidentielle de 2010. Clotilde Ohouochi, ex-ministre de la solidarité, de la santé, de la sécurité sociale et des handicapés d’octobre 2000 à décembre 2005, vient d’écrire un livre témoignage de cette crise dans lequel elle dénonce…
"…Lorsque l’ambassadeur Renaud Vignal est venu me voir à six reprises à mon ministère pour s’inquiéter du projet de l’assurance maladie universelle, c’était pour moi inimaginable. Je ne comprenais pas qu’on puisse s’inquiéter qu’un gouvernement décide de soigner ses propres concitoyens. A l’évidence, la France était contre le projet de l’assurance maladie universelle. J’étais complètement dépassée par la démarche du diplomate. C’est par la suite que j’ai saisies les vraies raisons de la guerre qui a été faite au président Laurent GBAGBO…" Ces propos sont de la ministre Clotilde Ohouochi, proche collaboratrice du président Laurent GBAGBO. Elle a saisi l’occasion de la sortie de son ouvrage sur la crise ivoirienne ce dimanche 23 juin 2013 à Paris, pour sortir de son silence et dire sa part de vérité par devoir de mémoire.
"On ira jusqu’au bout" La célèbre phrase lancée par le président Laurent GBAGBO lors de sa comparution à la CPI, est le titre du premier ouvrage du ministre Clotilde Ohouochi. Un livre dans lequel l’ex-membre des gouvernements successifs de la deuxième république chargée de la solidarité de la santé et des affaires sociales d’octobre 2000 à décembre 2005, témoigne surtout des atrocités commises par les forces militaires proches d’Alassane Ouattara à Yopougon.
Lieu choisi pour cette dédicace : la Maison de l’Afrique dirigée par le professeur David Gakunzi, directeur de l’institut de recherche et d’études africaines, (IREA) un panafricaniste qui ne ménage aucun effort pour l’émergence des intellectuels africains. Outre le patron de l’IREA, la ministre Ohouochi avait à ses côtés, le politologue français Michel Galy, le professeur Albert Bourgi et Maître Habiba Touré, avocat de la famille GBAGBO.
Riche de 188 pages et écrit dans un style qui sied bien aux bons romans des grandes séries policières, le livre de Clotilde Ohouochi à la différence de brochures citées plus haut n’est hélas pas de la fiction. Il repose sur des faits réels qui dépassent l’entendement. Le premier ouvrage de Clotilde Ohouochi est en effet un témoignage vivant des exactions des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) fidèles à Alassane Dramane Ouattara lors de la prise de la commune de Yopougon où elle s’est retrouvée prise au piège pendant plusieurs jours.
On se souvient qu’au cours du trimestre Avril-Mai-juin de l’année 2011, cette vaste commune réputée pro-GBAGBO a fait l’objet d’une offensive militaire violente de la coalition franco-onusien-FRCI pour obtenir sa réédition, après la chute de toutes les autres communes de la ville d’Abidjan. Prises en tenailles par les forces onusiens, françaises et ivoiriennes pro-Ouattara, les populations de cette mythique commune ont vécu le martyr. « Le bombardement de Yopougon, la commune-martyr reprend son cours infernal sans répit (…) avec hargne et obstination, les hélicoptères de la coalition internationale volant à rase-mottes larguent leurs lourdes charges meurtrières (…) dans la plus grande agglomération de la Côte d’Ivoire. Dans la petite maison où je vis cloîtrée depuis une semaine, le scénario reste quasiment immuable. Chaque fois que s’annonce le concert terrifiant des machines de guerre, femmes enfants, mus par l’instinct de survie se glissent sous des abris de fortune censés leur offrir une protection contre le déluge des bombes. » Ce court paragraphe du riche ouvrage du ministre Clotilde Ohouochi, résume à lui tout seul les atrocités que les ivoiriens qui ont eux le malheur de se réfugier à Yopougon ont vécu dans cette commune.
Outre le témoignage sur les difficiles moments qu’elle a passé durant plusieurs jours à Yopougon, Clotilde Ohouochi, retrace avec dextérité, clarté et sincérité, le parcours de Laurent GBAGBO et son épouse dépeints par leurs détracteurs occidentaux et leurs satellites locaux comme un couple sans cœur. Clotilde Ohouochi écrit : « Laurent GBAGBO à la puissance de feu capable de détruire l’Hôtel du Golf où sont réfugiés monsieur Ouattara et les autres dirigeants du RHDP, mais il ne le fait pas. Non pas par peur de qui que ce soit mais par humanisme tout simplement. S’il était véritablement le bourreau, le criminel dont parlent ses ennemis, il se serait débarrassé de Soro et des ministres issus de la rébellion au moment où ceux-ci siégeaient dans son gouvernement et avaient baissé la garde (…) Laurent GBAGBO est un homme bon, respectueux de la vie humaine, se situant aux antipodes et clichés erronés véhiculées par la les médias et la propagande malveillante.»
Invités à prendre la parole, les professeurs Albert Bourgi et Michel Galy et l’avocate Habiba Touré ont profité de l’occasion pour dénoncer l’enlèvement et la détention injustifiée du président Laurent Gbagbo à la Haye. Une détention qui ne se justifie désormais plus selon eux, après que les juges de la chambre préliminaire de la CPI aient estimé les charges de l’accusation insuffisantes pour ouvrir un procès. Aussi, le professeur Albert Bourgi fera savoir que : "Laurent GBAGBO a été déporté à la CPI par la politique. C’est politiquement qu’il sortira de la CPI…"
De Augustin Djédjé djedjenet64@yahoo.fr eventnewstv