Crise post-électorale : LES MANIFESTANTS DU RHDP KOUMASSI SE HEURTENT AUX FORCES DE L'ORDRE

Le 21 février 2011 par Fraternité Matin - Pour respecter le mot d’ordre du «gouvernement Soro», les militants du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix

(RHDP) de Koumassi se sont mobilisés ce samedi matin ; en vue de prendre part au meeting de leurs leaders à la place In’challah de Koumassi. Mais mal leur en a pris. En lieu et place d’un meeting, l’on a assisté à une course-poursuite entre forces de l’ordre et manifestants.
Le meeting que le RHDP projetait d’organiser à la place In’challah (expression Malinké qui signifie : Si Dieu le veut) de Koumassi ce samedi 19 février n’a pu avoir lieu. Les manifestants, composés pour la plupart de jeunes gens, se sont heurtés à la police. Qui, très tôt le matin, avait déjà pris position sur le lieu de rassemblement. Les cargos des forces de l’ordre étaient bien visibles en cet endroit.
Ainsi, en lieu et place d’un meeting prévu, c’est à une course-poursuite que nous avons assisté; entre les éléments des Unités mobiles des commissariats du 6è, 20è et 36è arrondissements, ainsi que du camp commando de la gendarmerie. A l’aide de gaz lacrymogène, les premiers tentaient de disperser les seconds, dont le nombre ne cessait de s’accroître.
Pour manifester leur indignation face à l’attitude des forces de l’ordre, qu’ils qualifiaient d’inacceptable, les militants du RHDP, qui n’entendaient baisser les bras, ont paralysé la circulation, en déversant des ordures sur les principales voies d’accès à la commune et en brûlant des pneus, sur lignes des bus 11, 32 et 13 qui desservent cette commune. Ce qui a obligé les automobilistes à garer leurs véhicules, ou à passer par des détours pour atteindre leur destination.
Certains usagers ont manqué de peu de voir leurs voitures endommagées. Des commerçants ont même fermé leurs magasins, de peur d’être la cible des manifestants.
On note par ailleurs d’importantes arrestations opérées par les éléments des forces de l’ordre. Au moment où nous mettions sous presse, la fumée était encore visible dans le ciel de Koumassi.
Eugène YAO