MAIS OU EST DONC ALASSANE DRAMANE OUATTARA? par Daniel N'Kouta
La situation postélectorale qui prévaut en Côte d’Ivoire semble, pour tout observateur politique vigilant, indiquer que l’initiative enthousiaste prise par le Président français Nicolas SARKOZY contre
La situation postélectorale qui prévaut en Côte d’Ivoire semble, pour tout observateur politique vigilant, indiquer que l’initiative enthousiaste prise par le Président français Nicolas SARKOZY contre
l’intraitable BETE Laurent GBAGBO, ce qui est un pléonasme, l’Ivoirien vrai, a finalement basculé la France dans un bourbier d’où elle ne pourra sortir qu’en y laissant l’essentiel de ses plumes. Et comme si cette maladresse politico-diplomatique ne suffisait pas comme auto-sentence, voilà que depuis quelque temps, la rumeur persistante de la mort à Paris d’Alassane Dramane OUATTARA place la France dans une situation plus qu’inconfortable tant sur le plan interne à la France que sous l’angle international.
Pour mieux comprendre ce qui a pu se passer, il faut tenter de regarder les évènements sur le rétroviseur des relations françafricaines. En effet, secret de polichinelle, aux lendemains des indépendances, la France dans ses anciennes colonies sous la houlette du Président-Général Charles de Gaulle sorti dernier de l’Ecole Saint-Cyr soi dit en passant, a mis en place des Gouverneurs locaux censés s'assurer que les ressources naturelles et géopolitiques de ces pays bénéficieraient toujours à l'ancienne puissance coloniale. Lorsque ces Etats eurent la possibilité d'élire démocratiquement leur représentant comme au Togo ou en République Centrafricaine, ceux-ci furent renversés ou assassinés avec l'aide de l'Armée française, dont les seules victoires ont acquise en Afrique noire : le cas de Sylvanus OLYMPIO au Togo, qui envisageait de quitter la zone Franc, Abel GOUMBA à la suite de Barthélémy BOGANDA en Centrafrique, Mehdi BEN BARKA au Maroc, enlevé en plein Paris par les Services secrets français puis assassiné avec disparition du corps, Outel BONO au Tchad, Ruben UM NYOMBE et Félix MOUNIE au Cameroun.
Avec le savoir-faire de FOCCART, des pions au service de la France, le seul pays aumonde qui a eu un Maréchal traitre à la patrie, furent portés à la tête de ces nouveaux pseudo Etats indépendants dont bon nombre sont issus des Services secrets français ou de l'Armée française. L’on peut sans risque de se tromper citer EYADEMA, Omar BONGO, SASSOU-NGUESSO, Idris DEBY, Bédel BOKASSA. Ces kleptocrates dictateurs mandatés par la France ont obtenu avec le temps, pour ceux qui ont réussi à se maintenir, une certaine autorité et autonomie au regard de la France et sont régulièrement réélus grâce à des élections présidentielles truquées sous le guidage de leurs parrains français, quelque fois, tel est le cas du Congo avec SASSOU devenu SASSOU-NGUESSO, sous le couvert d’un vocabulaire trompeur marxiste. C'est ce qu’il est convenu d’appeler des ''Gouverneurs à peau noire'' pour reprendre l'expression de François-Xavier VERCHAVE, qui ont fait de nos pays des véritables excroissances de la France dirigées conjointement par Jacques FOCCART, le Parti Gaulliste, puis le Parti Socialiste et la Société Elf.
Un exemple qui résume toute la situation sans qu’aucun commentaire ne soit nécessaire : le 15 juillet 1960, un mois avant que le GABON n’accède à son autonomie ou indépendance pour utiliser le vocable consacré par abus de langage, Michel DEBRE Premier Ministre français écrivant à Léon MBA ordonne :
« On vous donne l’indépendance à condition que l’État, une fois indépendant, s’engage à respecter les accords de coopération. L’un ne va pas sans l’autre. »
Le ton était donné, comme pour sceller durablement leurs relations futures, pour le meilleur et pour le pire. On comprend pourquoi la France s’insurge contre Laurent GBAGBO qui refuse l’intégration dans le système. Pour perpétuer le système justement, la France veillera au grain. Au GABON l’aggravation de l’état de santé de Léon MBA qui croulait sous le poids d’un cancer contre lequel hélas la françafrique ne pouvait rien, hospitalisé à Paris en août 1966, Léon MBA y meurt. La nouvelle du décès sera gardée secrète par les Services secrets français pendant des longs mois puis, suite à un bricolage constitutionnel, Albert Bernard BONGO qui deviendra plus tard El Adj Omar BONGO une pure création néocoloniale, sera mis en place à la tête du GABON par Jacques FOCCART, juste après avoir annoncé la mort de Léon MBA qui serait alors survenue à Paris en 19667. Il fallait pour la France assurer le relai militaire français dans la guerre du Biafra qui fera 1 à 2 millions de morts. Dès lors la France peut accélérer ses livraisons d'armes au Biafra via Libreville avec le soutien de Félix HOUPHOUËT-BOIGNY. Mais le Président nigérian actuel simple intérimaire d’ailleurs, a la mémoire courte.
En 2009, toujours au GABON sous-préfecture de la France, après avoir soi-disant suspendu ses fonctions le 6 mai à Libreville suite au décès de son épouse qui l’avait affligé, le plus ancien Chef d’Etat africain, 73 ans, dont 42 au pouvoir, est, dira-t-on, le 21 mai admis à Barcelone dans une Clinique espagnole pour un simple bilan de santé selon Libreville, mais dans un état grave, soigné pour un cancer, selon d’autres sources. C’est à bord d’un avion médicalisé que le Président gabonais aurait gagné l’Espagne.
Le lundi 08 juin 2009 Fraternité Matin annonce que le Président gabonais, Omar BONGO ONDIMBA est mort des suites d’un cancer dans une Clinique de Barcelone, nouvelle qui sera immédiatement démentie par le Gouvernement gabonais, puis, devant la révélation de l’information par le Gouvernement espagnol, la nouvelle est finalement rendue officiellement publique. Avant cette annonce, l’actuelle Président Ali BONGO s’est rendu dans la plus totale discrétion à Paris pour prendre les ordres, après avoir fermé les frontières.
En Côte d’Ivoire, là aussi, la mort de Félix HOUPHOUËT-BOIGNY aura mis du temps pour être rendue publique par les autorités françaises, avec la complicité du même Alassane Dramane OUATTARA qui, en violation de la Constitution qui prescrivait qu’en cas d’absence du Président, l’intérim serait assuré par le Président de la République, a tenté d’user de sa qualité de Premier Ministre pour usurper le pouvoir, avant de se voir chasser par le PDCI.
Aujourd’hui, des sources insistantes et concordantes proches de l’Hôpital militaire parisien du Val de Grâce font état de la mort d’Alassane Dramane OUATTARA, des suites d’un mal pernicieux qui l’avait déjà fait s’effondrer devant tous à une date très récente au Golf Hôtel. Son évacuation sanitaire pour la France avait alors été décidée.
Depuis, on assiste à une avalanche de messages de confirmation de sa mort qui inondent la rédaction de certains organes de presse. Ces sources situent l’arrivée de OUATTARA à Paris au 08 janvier 2011 par vol privé SWK 4834. Le jet privé affrété pour son évacuation sanitaire aurait atterri à l’Aéroport militaire de Villacoublay. A son bord, le couple OUATTARA, le couple BEDIE, le Général PALENFO et d’autres personnalités de l’entourage de OUATTARA. Suite à ses complications de santé consécutives à un mal pernicieux qui le rongeait au niveau de la poitrine, il serait entré dans un coma profond pour ensuite tirer sa révérence.
A la suite de certaines indications en ma possession, j’ai personnellement, dans un premier temps, pensé à la thèse d’une diversion avec sa mort, pour distraire les Ivoiriens et l’opinion internationale, pendant que se préparait l’attaque de la Côte d’Ivoire pour enlever Laurent GBAGBO, entre le 19 et le 23 janvier 2011 car, Air France avait curieusement annulé ses vols en partance et en provenance d’Abidjan à ces dates. J’ai exprimé cette inquiétude en ligne sur un site internet.
Mais aujourd’hui, de nombreux éléments successifs tendent à corroborer la mort de OUATTARA, car comment autrement comprendre le fait que la mission de la médiation de l’Union Africaine conduite par le Premier Ministre Kényan, Raila ODINGA, pourtant acquis à la cause de OUATTARA, après s’être entretenue avec Laurent GBAGBO, n’a pu rencontrer Alassane Dramane OUATTARA, et cette mission aura finalement été reportée par deux fois sans jamais plus avoir lieu, jusque dernier sommet des Chefs d’Etat ? Mystère pour mystère, plus troublant est tout de même le fait que les Experts commis par le panel des cinq Chefs d’Etat de l’Union Africaine pour faire le point sur cette crise, qui viennent de séjourner à Abidjan, n’ont pu eux aussi rencontrer Alassane Dramane OUATTARA. Ils se sont contentés de Guillaume SORO. Alors, où est actuellement Alassane Drame OUATTARA ? L’Afrique progressiste défie le Gouvernement français, l’ONUCI, l’Union Européenne et Jean PING le gabono-coréen cousin germain de Ban Ki MOON et de CHOI le trio coréen patenté pour réussir la sécession de la Côte d’Ivoire à l’instar de la Corée, à nous le présenter vivant. Nous attendons qu’il prenne parole en public.
AH ! Omar BONGO ONDIMBA ! après avoir cannibalisé les richesses gabonaises, il a fallu que tu empoisonnes le continent tout entier en nous léguant des gabonais aux yeux bridés. Et comment des Chefs d’Etat sérieux ont-ils pu admettre de placer à la tête de la Communauté internationale, un personnage comme Ban Ki MOON, issu d’un pseudo Etat la Corée du Sud , cette fiction produit des puissances occidentales ?
Pour refaire une brève incursion dans l’appréciation de cette crise postélectorale, faisant litière des mes considérations politiques en faveur de Laurent GBAGBO dont je n’ai pas à me cacher, au contraire, je dirais en tant que juriste, que dans une procédure, un Avocat, au même titre que le Ministère public qui plaide à charge, défend avant tout là règle de Droit. Les arguments à charge et à décharge s'affrontent et c'est au terme de cette joute oratoire que peut émerger la décision. C'est pour cette raison qu'un Avocat commis d'office par exemple, doit et peut défendre un violeur multirécidiviste car, défendre n'est pas innocenter bien sûr, sans être en contradiction avec la morale du Droit.
On a beau ne pas avoir la moindre sympathie pour Laurent GBAGBO, la logique juridique voudrait simplement que l’on constate que le Conseil Constitution a tranché. L’homme a beau être perçu comme un tyran, seul le peuple ivoirien est moralement et juridiquement habilité à lui couper la tête. Ni l'ONU, ni la France, ni les USA ni la CEDEAO ni l’UA, ni UEMEOA n'ont à appuyer la prétendue légitimité de OUATTARA par une présence militaire sur le territoire ivoirien, sans se rendre coupable d’ingérence dans la politique interne d’un Etat souverain. Le Droit a sa morale que la morale ignore. Ce qui se passe en Côte d’Ivoire pose le problème du respect de la souveraineté de ce pays voire des pays au Sud du Sahara.
Enfin, ce qui est terriblement affligeant dans cet abattage médiatique orchestré par les puissances occidentales pour préserver leurs intérêts contre la pénétration en Afrique par la Chine, c’est la subite cécité fasse à ce fait pertinent. Depuis bientôt deux mois, tous les appels à lé désobéissance civile, à la grève, au soulèvement lancés par OUATTARA sont demeurés lettre morte. En revanche, nous voyons chaque jour à la Télévision d’Etat, la succession des Chefs traditionnels de Côte d'Ivoire du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest en passant par le Centre monter au créneau pour dénoncer les exactions commises par les rebelles de SORO fiancés par OUATTARA pendant et après les élections. La base électorale et la jeunesse du PDCI dont le chef BEDIE est volontairement réfugié avec OUATTARA, l’Armée, la Police, La Gendarmerie, toutes les institutions paramilitaires, les Préfets, les Associations d’intellectuels de juristes comme celle des Avocats, celle de défense des droits de l'homme, celle des femmes, les associations des étrangers en Côte d’Ivoire, les Syndicats, les Confessions religieuses tous, chaque jour qui passe depuis, défilent pour exprimer leur allégeance à Laurent GBAGBO et à la Constitution du pays.
Dans un tel contexte où Alassane Dramane OUATTARA apparaît véritablement comme un Président virtuel manquant de support concret dans la population ; il paraît tout de même peu crédible d’espérer qu’il a battu Laurent GBGABO à la Présidentielle.
Un meeting tenu au Nord par un chef rebelle dans la zone sous le contrôle des rebelles de Guillaume SORO, filmé et diffusé par la Télévision depuis quelques jours, apporte la preuve que c’est Alassane Dramane OUATTARA qui a fiancé les rebelles qui ont désolé le pays. Cela ressort clairement de l’aveu de ce chef rebelle. Ignorant tous ces faits, l’on continue à présenter Laurent GBAGBO comme celui par qui le malheur est arrivé.
Daniel N'Kouta