BRUIT DE BOTTES DANS LA GENDARMERIE: UN GROUPE D’OFFICIERS ECRIT A OUATTARA « NOUS NE VOULONS PLUS DU GÉNÉRAL GERVAIS KOUASSI »
Le 12 février 2013 par IVOIREBUSINESS - « LE GÉNÉRAL GERVAIS KOUASSI EST MACHIAVÉLIQUE»
LETTRE OUVERTE D'UN GROUPE D'OFFICIERS DE LA GENDARMERIE NATIONALE A ALASSANE DRAMANE OUATTARA, A PROPOS DES ARRESTATIONS EN CASCADE DANS LA GENDARMERIE
« Nous voulons un homme intègre et rassembleur à la tête de la Gendarmerie »
Lettre ouverte à son excellence Monsieur le président de la République, ministre de la Défense et chef suprême des armées
La gendarmerie nationale, aujourd’hui sous le règne Gervais, se porte très mal.
Cet officier général avec à sa solde un groupuscule d’officiers sont passés maîtres dans l’art de la délation et des dénonciations calomnieuses. Toutes choses qui ont fini par fracturer cette illustre institution. Quotidiennement bafoués et humiliés, les gendarmes dans leur grande majorité ne cessent de prier pour le limogeage de ce Général incompétent., méconnaissant les attributions inhérentes à sa qualité, et qui s’arroge selon son bon vouloir les costumes de l’autorité judiciaire civile ou militaire. Plusieurs faits le démontrent, parmi lesquels nous en citerons les plus récents :
- Le samedi 22 décembre 20121, aux environs de 23 heures et après une perquisition infructueuse à son domicile sis à la caserne d’Agban, le lieutenant Gawa Mélèdje Bosco es arrêté et conduit au Groupe de documentation et de recherches(Gdr), pour y être gardé sur instruction du Gal Kouassi Kouakou Gervais
- Deux jours plus tard, soit le 24 décembre, le colonel Adou Donga Dénis et le lieutenant N’Guessan Roland Dorgélès sont convoqués dans les mêmes bureaux du Gdr. Sur place, ils rencontrent le commandement des lieux, le lieutenant-colonel Etté Djadi qui leur annonce sans autre forme de procès, que sur instruction du Commandant supérieur, ils doivent être mis aux arrêts. Il leur présente à cet effet, le Sms(message téléphonique écrit) qu’il aurait reçu de cette autorité lui enjoignant de les garder.
Ces trois officiers (cités plus haut), sans être auditionnés sont aussitôt conduits à l’Escadron 4/1 de Koumassi pour y être incarcérés. Aujourd’hui, soit plus de quarante jours après, ces officiers y sont toujours retenus, l’affaire n’étant jusque-là pas connue du Commissaire du Gouvernement, pourtant compétent en la matière. D’autres officiers et sous officiers croupissent dans les mêmes circonstances dans d’autres lieux de détention.
Excellence Monsieur le président de la République, chef des Armées,
Eu égard à tout ce qui précède et relativement à ces graves violations des droits au sein même de notre Institution, nous voudrions :
Primo : Elever une vive protestation quant aux agissements machiavéliques du Gal de division Kouassi Kouakou Gervais.
Secundo : Vous demander, avec tout le respect que nous vous devons, de prendre instamment toutes mesures visant à mettre fin à de telles dérives dictatoriales au sein de la Gendarmerie nationale.
Tertio : Vous suggérer, de nommer à la tête de cette institution un homme de valeur, intègre, méritant et rassembleur. Car en le faisant, vous aurez répondu à l’attente de toute la Gendarmerie nationale.
Enfin, nous voudrions vous assurer, Excellence Monsieur le président, que, nous gendarmes de Côte d’Ivoire, sommes entièrement à votre disposition pour vous accompagner avec succès dans les charges qui sont les vôtres.
Fait à Abidjan, le 8 février 2013
Un groupe d’officiers de la Gendarmerie nationale