CONGO: La bataille contre le tripatouillage de la constitution par SASSOU NGUESSO c’est maintenant, après c’est trop tard
Le 03 février 2013 par Correspondance particulière - L'opposition en ordre de bataille contre SASSOU.
COMMUNIQUE DU Le comité ad’ hoc pour le dialogue INTER-CONGOLAIS
Le tripatouillage des articles 57, 58 et 185 de l’actuelle constitution congolaise qui empêchent SASOU NGUESSO d’un troisième mandat est déjà en route.
Chaque fois qu’il a plan secret à appliquer contre les constitutions congolaises, il y a toujours une période où ce qu’il cache apparaît au grand jour pour accomplir une poussée finale afin de mettre les Congolais devant un fait accompli. Ceux qui ont des yeux pour voir, voient ce qui se passe actuellement au Congo. Mais si SASSOU NGUESSO tripatouille cette constitution : à quoi bon une constitution au Congo, si celui qui est au pouvoir, refuse de la respecter ! Comment donc envisager un instant que ce monsieur puisse accepter le verdict des urnes et quitter le pouvoir un jour. Par quel coup de baguette magique, justice peut être rendue aux victimes congolaises dans notre pays avec une constitution violée chaque jour par les gouvernants.
Nous tenterons dans les quelques lignes qui suivent de donner des armes juridiques aux Congolais pour qu’ils se lancent dès maintenant dans la bataille contre le tripatouillage de la constitution par SASSOU NGUESSO avant qu’il ne soit trop tard.
Tout d’abord, lisons les alinéas en gras des articles 57, 58 et 185 de l’actuelle constitution qui empêchent Monsieur SASSOU NGUESSO de se représenter pour un troisième mandat à l’élection présidentielle en 2016 :
AR TICLE 57 : « Le Président de la République est élu pour sept ans au suffrage Universel direct. Il est rééligible une fois.»
AR TICLE 58 : « Nul ne peut être candidat aux fonctions de Président de la République :
-s’il n’est de nationalité congolaise d’origine ;
- s’il ne jouit d e tous ses droits civils et politiques ;
-s’il n’est de bon ne moralité ;
-s’il n’atteste d’une expérience professionnelle de quinze ans au moins ;
-s’il n’est âgé de quarante ans au moins et soixante dix ans au plus à la date du dépôt de sa candidature ;
- s’il ne réside de façon ininterrompue sur le territoire de la République au moment du dépôt d e sa candidature depuis au moins vingt quatre moi.
L’obligation de résidence sus- indiquée ne s’applique pas aux membres des représentations diplomatiques ou consulaires, aux personnes désignées par l’État pour occuper un poste ou accomplir une mission à l’étranger et aux fonctionnaires Internationaux ;
- s’il n e jouit d’un état d e bien être physique et mental dûment constaté par un collège de trois médecins assermentés, désignés par la Cour constitutionnelle. »
AR TICLE 185 : « L’initiative de la révision de la Constitution appartient, concurremment, au Président de la République et aux membres du Parlement. Aucune procédure de révision ne peut être en gagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire.
La forme républicaine, le caractère laïc de l’État, le nombre de mandats du Président d e la République ainsi que les droits énoncés aux titres I e t II ne peuvent faire l’objet de révision.»
En effet, les raisons pour lesquelles SASSOU NGUESSO tripatouille déjà la constitution en secret sont simples à comprendre. En 2016, l’homme d’Oyo, c’est-à-dire SASSOU NGUESSO aura plus de 70 ans et, il a déjà fait deux mandats de sept ans comme président du Congo. D’après la constitution qu’il a imposée au congolais après avoir abrogé unilatéralement celle issue de la conférence nationale souveraine de 1991 ; il ne peut plus être candidat à aucune élection présidentielle au Congo. Il faut donc bien préciser cela aux Congolais pour éviter la guerre tribale, qu’aucun département, aucune ethnie et aucun parti politique du Congo ne l’empêchent d’être de nouveau candidat à l’élection présidentielle, mais notre constitution. SASSOU NGUESSO est confronté aux alinéas en gras des articles 57, 58 et 185 ci-dessus. Il doit donc respecter sa propre constitution qui l’empêche d’être de nouveau candidat et de la modifier pour des raisons liées à l’âge et aux mandats.
Raison pour laquelle, le Congo vit sous la menace quasi permanente du tripatouillage de la constitution car, SASSOU NGUESSO veut être candidat en 2016. La plupart des Congolais n’ont aucune idée sur ce tripatouillage de la constitution, sur sa raison d'être et sur l’image du Congo de demain, si SASSOU NGUESSO réussi ce tour force. La plupart semblent s’en désintéresser complètement. Beaucoup des Congolais préfèrent même ignorer l’évidence et nier que le tripatouille de la constitution est déjà en route.
Et, pour atteindre son but, SASSOU NGUESSO a toujours embrouillé les Congolais avec la technique de montrer-leur une autre voie, gardez-les dans l’ignorance, dans l’obscurité et nourrissez-les avec la haine de l’autre, le tribalisme, la guerre, la peur et la culpabilité pour unir tout le nord derrière sa cause. Voilà le Congo dans lequel nous sommes aujourd’hui où seul les initiés politiques de plus hauts niveaux savent ce qui se passe réellement sur le tripatouillage de la constitution mais, la grande masse de Congolais est dans l’obscurité la plus totale. Voilà pourquoi, il faut commencer dès maintenant le travail de communication autour du tripatouillage de la constitution avant qu’il ne soit trop tard.
De ce fait, nous sommes donc à la croisée des chemins où, le peuple congolais doit prendre une décision qui influencera son avenir. Les ennemis de la démocratie ont déjà mis leur plan en marche. La bataille sera rude. Évitons donc d’utiliser les armes de l’adversaire qui veut nous voir diviser, dans la peur, en guerre entre nous. Vidons donc nos cœurs du tribalisme exacerbé car, il est le carburant du système SASSOU NGUESSO.
La seule inconnue, c’est l’attitude de l’armée, de la gendarmerie et de la police qui sont devenues des véritables groupes de pression du pouvoir contre le peuple. Notre armée à l’habitude d’utiliser les armes qu’elle détient contre son propre peuple. Si notre armée, si notre gendarmerie, si notre police par sursaut d’orgueil se transforme en force neutre, disciplinée qui exécute seulement les ordres que lui donnent les autorités qui respectent la constitution, jamais la constitution ne sera tripatouillée. La pression de l’armée doit se faire dans le respect de la constitution. De toute façon, l’officier fou qui osera donner l’ordre de tirer sur les Congolais, finira au TPI.
Parce que, SASSOU NGUESSO est le président qui a tripatouillé et abrogé unilatéralement les constitutions le plus au Congo et, nous savons que pour lui l’abrogation unilatérale ou la révision d’une constitution est facile. Nous devons donc lui faire subir un véritable revers et réserver une fin de non-recevoir à son projet de modification de la constitution. Cette fois-ci le pouvoir issu du coup d’État de 1997 semble avoir atteint la limite du supportable. La Constitution qu’il a lui-même imposée au congolais, limite le nombre de mandats présidentiels à deux septennats et fixe la limite d’âge à 70 ans.
Or, SASSOU NGUESSO au pouvoir depuis 1997, estime que son premier mandat ne doit pas être pris en compte car le pays était en guerre. Beaucoup des juristes à son service annoncent déjà les couleurs sur la révision de la constitution: « c’est la procédure qui le permet ! » .Certes, il y a des progrès démocratiques qui sont réels par la révision de la constitution, mais il y a d’autres révisions qui la font reculer. Modifier la constitution uniquement pour que SASSOU NGUESSO dont le mandat a été renouvelé déjà une fois et qui a atteint la limite d’âge, se représente à l’élection présidentielle en 2016, c’est plus qu’une régression, c’est un coup d’État. L’article 185 de sa propre constitution interdit de telles révisions. S’il ne renonce pas à son projet, ça sera le printemps congolais !
Aussi, nous sommes conscients que SASSOU NGUESSO est issu des régimes autoritaires marxistes-léninistes du monopartisme où le pouvoir appartient à un dictateur, c’est-à-dire à « l’homme fort », appuyé par l’armée, une garde prétorienne, une milice et un parti unique. Pouvoir qu’il a toujours exercé de façon autoritaire et arbitraire, en se dissimulant derrière la façade respectable d’une constitution démocratique, en décalage entre le système des valeurs affirmées et la pratique politique réelle. Le système des valeurs et les règles de jeu politiques fondées sur l’égalité de tous les hommes, l’existence pour chacun des droits fondamentaux (liberté de pensée, d’expression, de religion, d’association, etc.) ont toujours été une prison pour lui. Mais il est important malgré tout que les juristes à son service les aient rédigées, adoptées et introduites dans la constitution actuelle. Comme dit le dicton : « L’hypocrisie n’est pas seulement un hommage que le vice rend à la vertu : elle est plus encore une reconnaissance de la vertu en tant que vertu.
D’ailleurs, depuis la conférence nationale souveraine qui a instauré la rupture de son système des valeurs, Monsieur SASSOU NGUESSO a toujours trouvé des poux dans toutes les constitutions successives du Congo et les fait vivre en permanence sous l’épée de Damoclès. Par exemple, il a traité l’acte fondamental de la transition de 1992 d'un coup d'État, il a abrogé unilatéralement la constitution votée en 1992 qui est de loin la seule constitution aux origines réellement populaires dans toute l’histoire du Congo et, il veut maintenant tripatouiller les articles de l’actuelle constitution qu’il a lui-même imposée au Congolais après son coup d’État militaire en 1997.
Pourtant, SASSOU NGUESSO utilise toujours un très vieil adage qui dit : « …si vous désirez que la communauté internationale accepte ce que vous souhaitez imposer dans votre pays, faites-leur croire que c’est ça la volonté du peuple et non le vôtre...» C’est la raison pour laquelle, nous commençons à entendre que le peuple congolais souhaite que SASSOU NGUESSO aille jusqu’au-delà de 2016. Lorsqu’ils vont mettre la machine en route dans quelques mois et accélérer le tripatouillage de la constitution, ne cherchons pas de bouc émissaire à blâmer. Ne nous trompons non plus d’adversaire car ; sinon, ceux-là mêmes qui vont créer les troubles dans le pays en tripatouillant les articles de la constitution, vont se transformer en pompiers, en imposant la solution SASSOU NGUESSO au Congolais. Imposer SASSOU NGUESSO, c’est ça leur plan secret. Mais si le peuple congolais reprend le contrôle de son pouvoir, ce plan échouera. Repoussons donc la manipulation du pouvoir qui veut nous opposer les uns contrer les autres. Évitons d’être des moutons, le pouvoir c’est le peuple congolais et non SASSOU NGUESSO.
Mais, les diplomates occidentaux en place au Congolais donnent l’impression de toujours demander plus de sacrifices au peuple congolais, sans jamais prendre la peine, ni avoir le courage d’appeler SASSOU NGUESSO à respecter la constitution. C’est SASSOU NGUESSO qui est aux responsabilités, il doit donc respecter les règles qui régissent sa propre constitution, règles que le PCT altère à son rassasiement, à coups de hache. La communauté internationale dans son ensemble doit agir. Elle doit, peu importe le devoir de réserve qu’aucun Congolais n’ignore, se fondant sur l’impératif de conjurer une nouvelle guerre civile en gestation au Congo et sur le principe universel qui veut que ce soient ceux qui paient les musiciens qui choisissent la musique et la cadence. Les financiers du Congo ont droit à la parole. Ils doivent dire à SASSOU de ne pas modifier sa propre constitution et de partir.
Enfin pour terminer, «…il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements répréhensibles. Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violences physiques. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique…», Martin Luther King « discours à la Marche vers Washington pour les droits civiques en 1963 ». Car, pour atteindre son but, SASSOU NGUESSO a toujours embrouillé les Congolais avec la technique de montrer-leur une autre voie, gardez-les dans l’ignorance, dans l’obscurité et nourrissez-les avec la haine de l’autre, du tribalisme, de la guerre, de la peur et de la culpabilité pour unir tout le nord derrière sa cause. Voilà le Congo dans lequel nous sommes aujourd’hui où seul les initiés politiques de plus hauts niveaux savent ce qui se passe réellement sur le tripatouillage de la constitution mais, la grande masse de Congolais est dans l’obscurité la plus totale. Voilà pourquoi, il faut commencer dès maintenant le travail explicatif avant qu’il ne soit trop tard.
Le comité ad’ hoc pour le dialogue
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