Discussions avec le gouvernement : Voici l’arme secrète du Fpi contre le pouvoir Ouattara
Le 02 février 2013 par LG INFOS -Voici l’arme secrète du Fpi contre Ouattara.
Source : LG Infos : Dernière Mise à jour : 01/02/2013 (Auteur : autres)
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Le Front populaire ivoirien (Fpi) de Laurent Gbagbo dispose d’une puissante arme que lui a donnée la communauté internationale pour en finir avec les tergiversations du régime Ouattara qui ruse avec le retour à la normalité depuis le 11 avril 2011. Cette puissance de feu c’est la résolution 2062 du Conseil de sécurité sur la Côte d’Ivoire, adoptée le 26 juillet 2012. En effet, «la résolution 2062 met en exergue les défis et les axes d’interventions majeurs pour une sortie durable de la crise en Côte d’Ivoire. Il s’agit tout d’abord des défis sécuritaires, tels que la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire, la sécurité et la protection des civils, la Réforme du secteur de la sécurité (Rss), le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants (Ddr).» On le voit, le Conseil de sécurité des Nations unies, dont le Représentant spécial a «certifié la victoire d’Alassane Ouattara» face à Laurent Gbagbo, a inscrit les questions sécuritaires au nombre des défis majeurs pour une sortie durable de la crise en Côte d’Ivoire. Parce que, justement, on ne peut rien entreprendre de sérieux dans cette Côte d’Ivoire où des chasseurs traditionnels confondent manifestants politiques avec du gibier à abattre. Que le parti de Laurent Gbagbo exige d’Alassane Ouattara le strict respect de la R-2062, qui a valeur contraignante comme l’a si bien dit le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire, cela ne fera que mettre le pouvoir devant ses responsabilités. Si tant est qu’Alassane Ouattara veut vraiment que le Fpi participe aux futures élections locales. Toujours au plan sécuritaire, la résolution 2062 insiste que le gouvernement ivoirien mette sur pied des forces de sécurité sans exclusive et comptables de leurs actes. Par ailleurs, le Conseil de sécurité a demandé aux acteurs politiques ivoiriens «de veiller à ce que les prochaines élections locales soient ouvertes, transparentes, libres et régulières et se déroulent dans le calme, et à ce qu’elles favorisent la représentativité politique et la réconciliation, en choisissant une date opportune, en assurant la sécurité et en procédant aux réformes électorales utiles.» En d’autres termes, la Cei doit être recomposée, le Fpi doit avoir le droit d’aller partout rencontrer ses militants sans être inquiétés ; et ces militants doivent tenir leurs meetings et autres manifestations politiques paisibles sans subir le courroux des Frci. Aussi, le gouvernement doit sortir des voies sans issue des chantages visant à imposer au Fpi le fétichisme des dates dans le cadre des élections à venir. Car la R-2062 oblige Alassane Ouattara, concernant ce dernier scrutin, à favoriser «la représentativité politique et la réconciliation, en choisissant une date opportune, en assurant la sécurité et en procédant aux réformes électorales utiles.» C’est à l’avantage du Fpi. Et autant les instances du parti s’en servent comme poteau indicateur dans les discussions avec le gouvernement autant les militants doivent presser le pouvoir à se plier à ces exigences hautement importantes.
L’appui d’Albert Koenders au Fpi
Albert Koenders, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire, a levé un lièvre le mardi 29 janvier dernier, au cours d’un séminaire sur le thème : «la contribution des médias à la réconciliation nationale pour un environnement apaisé» ; qui a eu lieu à l’hôtel Sebroko, siège de l’Onuci. En effet, le fonctionnaire de l’Onuci a été sans ambages sur l’issue des négociations gouvernement-Fpi : «Je lance un appel à tous les acteurs pour qu’ils poursuivent leurs discussions approfondies en vue de la normalisation de la situation en Côte d’Ivoire. Même si cela doit prendre du temps». C’est clair, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu a apporté de l’eau au moulin du Fpi que le pouvoir veut faire chanter en mettant en avant le fait que les élections locales ne peuvent pas être reportées au-delà du premier trimestre de 2013. L’Onu a une toute autre lecture de la situation en Côte d’Ivoire : le gouvernement Duncan et le Fpi de Laurent Gbagbo doivent prendre le temps qu’il faudra pour réussir les négociations directes qu’ils ont nouées, et in fine aller à des élections inclusives et sécurisées. Quand le certificateur demande au «certifié» de revoir sa copie, c’est que les vents sont en train de tourner. Et les jours à avenir devraient nous le démontrer.
Barthélemy Téhin
Pour réclamer la libération des prisonniers politiques : Le Fpi et le Cojep unissent leurs forces contre le pouvoir Ouattara
Une délégation du Cojep, mouvement politique créé par Charles Blé Goudé, aujourd’hui en prison, a rencontré, hier jeudi 31 janvier 2013, dans la matinée, une délégation du Front populaire ivoirien (Fpi) au Qg de Laurent Gbagbo à Cocody-Attoban. Au sortir de ce conclave qui a duré plus d’une demie heure, Joël Poté, président intérimaire du Cojep, a fait la déclaration suivante : «Nous sortons d’un entretien instructif et constructif avec la direction du Fpi, qui est notre allier naturel. Nous avons abordé des questions relatives à la libération de tous nos prisonniers politiques, en commençant par le père fondateur du Fpi qui est le Président Laurent Gbagbo pour en arriver à la dernière arrestation en date qui est celle de notre président fondateur, Charles Blé Goudé. Nous avons aussi abordé des questions relatives aux négociations qui ont cours en ce moment, entre le Fpi et le pouvoir. Et ce que vous pouvez retenir, c’est que le Cojep et le Fpi ont décidé de mener des actions concertées dans l’avenir. Nous avons été instruits de la conduite à tenir dans le cadre des différentes manifestations que nous avons en cours pour demander au pouvoir une loi d’amnistie générale pour tous les prisonniers. Je vous remercie.» Pour la circonstance, la délégation du front populaire ivoirien qui a échangé avec celle du Cojep était composée de Michel Amani N’Guessan, Séry Gouagnon, Kodjo Richard, Ettien Amoakon, Koné Boubacar, Abouo N’Dori Raymond et Marie Odette Lorougnon.
B.T