Prise d'otages en Algérie - Lourd bilan après l'assaut: « Une cinquantaine de morts, 34 d'otages et 15 ravisseurs »
Le 18 janvier 2013 par IVOIREBUSINESS - Lourd bilan après l'assaut.
Un porte-parole des islamistes a déclaré que l'opération avait fait une cinquantaine de morts, 34 d'otages et 15 ravisseurs, informations non confirmées.
"Des avions de combat et des unités au sol ont entamé une tentative de prendre de force le complexe", a-t-il ajouté à l'agence mauritanienne ANI, menaçant de mort les otages survivants, dont sept Occidentaux.
Il a précisé que trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique avaient survécu.
Reuters évoque une trentaine de victimes parmi les otages, dont un Français, et une dizaine parmi les activistes, dont un autre Français. Informations non confirmées pour le moment.
Un porte-parole de la katiba des "Signataires par le sang", le groupe islamiste armé à l'origine de la prise d'otages, joint par l'agence mauritanienne ANI et la chaîne qatarie Al-Jazira, a déclaré que l'opération a fait une cinquantaine de morts, 34 d'otages et 15 ravisseurs.
Les pays dont des ressortissants ont été pris en otage avec des centaines de locaux sur le site gazier redoutaient, vendredi 18 janvier, un bilan humain très lourd – et toujours incertain – de l'assaut massif des forces d'Alger contre le commando islamiste venu de la Libye voisine.
Jeudi soir on ignorait encore si cette opération militaire avait été effectivement achevée en milieu de soirée sur le site d'In Amenas dans le Sahara à 1 300 km au sud-est de la capitale comme l'avait annoncé l'agence de presse algérienne APS. Dans la nuit, les forces spéciales algériennes avaient repris le contrôle de la "base de vie" du site, mais pas encore de l'usine, où seraient retranchés quelques preneurs d'otages.
LE FILM DES EVENEMENTS
8 h 10 : "Très peu de Français" sur le site gazier, au moins "deux d'entre eux sont revenus", déclare Manuel Valls sur RTL.
7 h 50 : "J'ai été otage et je viens de sortir." Un ex-otage algérien du site gazier a exprimé son soulagement vendredi matin sur Europe 1, juste après sa libération. Avec lui se trouvaient un Français, trois Anglais, et un Ecossais qui a été blessé. "L'armée était devant et derrière. Ils nous ont escorté jusqu'à In Aménas", a-t-il détaillé au sujet de sa libération. Les soldats de l'armée algérienne "ont tué la majorité des ravisseurs", poursuit cet homme. La confusion demeure toutefois sur la situation actuelle sur le site gazier. "Il y a encore quelques otages mais ils seront récupérés", veut-il croire.
7 h 45 : La compagnie pétrolière norvégienne Statoil annonce qu'un autre de ses employés du site gazier a été mis en lieu sûr, mais elle ignore toujours le sort de huit autres. La firme a évacué quarante membres de son personnel après l'attaque du site, mercredi, par des extrémistes islamistes qui en ont pris douze autres en otages.
7 h 30 : Manille indique qu'une vingtaine de ses ressortissants se trouvent sur le site gazier. Un Philippin est parvenu à s'échapper, avec un Japonais, avant l'assaut des forces de l'ordre algériennes. Légèrement blessé, il est en route vers Alger pour être soigné. Les autorités tentent de savoir si des concitoyens se trouvent parmi les tués ou les blessés, après l'assaut mais le nombre d'entreprises et de sous-traitants travaillant sur les lieux rend difficile le travail de vérification.
7 h 15 : Selon RTL, un avion venant d'Alger s'est posé à Londres jeudi soir, avec à son bord une cinquantaine de personnes, dont deux Français, venant du site gazier.
6 h 20 : Un otage irlandais "sain et sauf". L'un des otages retenus sur le site gazier, un homme de 36 ans détenteur d'un passeport irlandais et originaire de la province britannique d'Irlande du Nord, est libre et "sain et sauf", ont annoncé jeudi soir les autorités irlandaises. Son frère a expliqué qu'il avait dû porter un collier d'explosifs autour du cou durant sa détention. Il a réussi à s'échapper lorsque le convoi qui le transportait a été pris sous le feu de l'armée algérienne.
2 heures : Quatorze otages japonais portés manquants. Trois otages japonais ont été libérés, mais 14 sont toujours portés manquants, possiblement retenus par les islamistes armés sur le site gazier, selon Tokyo. La compagnie japonaise JGC qui œuvre sur le site a transmis cette information au ministère des affaires étrangères, qui n'a cependant pas donné de détails quant au fait de savoir si ces trois personnes de nationalité nippone "en sûreté" ont été libérées ou si elles ont réussi à échapper à la prise d'otages. "Concernant les 14 autres, il y a des informations contradictoires et nous n'avons pas pu confirmer leur situation", a-t-il ajouté. Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a décidé vendredi d'abréger sa tournée en Asie en raison de la prise d'otages.
1 heure : Le chef du commando islamiste aurait été tué, confusion sur son identité. Un porte-parole du groupe auteur du rapt a annoncé que le chef du commando, Abou Al-Baraa, avait été tué jeudi, selon l'agence mauritanienne Nouakchott information (ANI). Reuters, qui cite une source sécuritaire algérienne, rapporte pour sa part que le chef du groupe est l'Algérien Tahar Ben Cheneb et qu'il aurait été tué.
0 h 47 : Washington "pas au courant à l'avance". Les Etats-Unis n'avaient pas été mis au courant en avance de l'intention des autorités algériennes de mener une opération pour tenter de libérer les otages, a déclaré un responsable américain. "Nous n'étions pas au courant de l'intervention en avance", a-t-il déclaré : les responsables américains "avaient fortement encouragé" les autorités algériennes à faire de la sécurité des otages leur priorité.
0 h 27 : Poursuite des combats. Selon le site Algérie1, qui cite des sources concordantes, les combats se poursuivent dans le complexe gazier contre un nombre indéterminés de preneurs d'otages. "Ce sont les terroristes qui, dans un premier temps étaient sortis de l'usine dans quatre voitures avec des otages et qui devant l'attaque des hélicoptères ont pu, pour seulement une partie, se replier vers l'intérieur avec des otages dont le nombre n'est pas connu", précise le site. Selon Algérie1, les forces spéciales algériennes se préparaient à investir le site.
o h 15 : L'Italie condamne un "acte de terrorisme ignoble". L'Italie a condamné jeudi un "ignoble acte de terrorisme" et confirmé son engagement à combattre "toute forme d'extrémisme", par la voix de son ministre des affaires étrangères, Giulio Terzi.
Catherine Balineau avec Le Monde, Reuters, et AFP