AN 2013: MESSAGE DE NOUVEL AN DE BLE GOUDE, PRÉSIDENT DU COJEP

Le 11 janvier 2013 par IVOIREBUSINESS - VOEUX DE CHARLES BLE GOUDE.

VOEUX DE CHARLES BLE GOUDE, PRÉSIDENT DU COJEP.

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2013.

Bonne et heureuse année, voici l’expression coutumière pour formuler un souhait à l’occasion du nouvel an. Mais que souhaitons-nous au juste pour notre pays, pour l’Afrique et pour le monde ? Allons-nous continuer de comptabiliser les morts ou allons-nous au contraire consacrer la vie? Allons-nous continuer de rester dans la logique de protéger des régimes ou allons-nous prendre la résolution de travailler pour la Côte-d’Ivoire et pour l’Afrique toute entière? Allons-nous continuer d’indexer le voisin comme la cause de notre malheur ou sommes-nous prêts à tirer les leçons de notre situation actuelle afin de sortir des affres et bâtir une existence enviable qui nous éloigne de la barbarie. Cruauté sans raison et réaction primaire et grégaire, la barbarie contredit l’évolution humaine alors que l’intelligence élève l’individu à une attitude sélective dans l’action et permet la compétition des idées.
Comment nous projeter dans l’avenir, comment souhaiter le meilleur pour notre pays et ses habitants, pour l’Afrique et les africains ainsi que la naissance d’un monde meilleur, plus juste et plus égalitaire si nous ne jetons pas un regard rétrospectif critique sur notre vécu et si nous n’évaluons pas avec lucidité et sérénité notre présent ? Au fait, où sommes nous? Où voulons-nous et devons nous aller? Comment y parvenir? Ces questionnements visent à proposer des idées constructives et éducatives qui conduisent à changer et à améliorer le tableau trop sombre dans lequel beigne le monde et de nombreux pays africains dont la Côte-d’Ivoire ?
Au niveau mondial, avec la grave crise financière qui a particulièrement touché la zone euro, l’année 2012 qui vient de s’achever a mis a nu les limites d’un capitalisme en agonie et aux abois. 2012 fut aussi marquée au niveau planétaire par des catastrophes naturelles liées essentiellement au changement climatique causé par la pression et la violence humaine sur notre environnement.
Au niveau continental, de nombreux pays africains ont été confrontés à l’épreuve de la démocratie et des libertés. Le Nord du Mali est encore occupé pendant que la République Démocratique du Congo et la Centrafrique connaissent des rébellions armées.
En Côte-d’Ivoire, l’année 2012 a été rythmée par de grandes et profondes souffrances qui sont d’ordre moral, psychologique et physique.
Au plan social, 2012 a vu un affaissement sans précédent du pouvoir d’achat de nos compatriotes, du fait des licenciements aussi illégaux qu’abusifs et guidés par le principe Ouattaraïste du rattrapage ethnique. Pendant ce temps, les produits agricoles, en particulier le cacao, le café, le palmier à huile et l’hévéa ne sont pas achetés aux paysans à leur juste prix. Ainsi, les ivoiriens ne ressentent aucun effet des pluies de milliards car l’argent ne circule pas ; ils ont faim et éprouvent de plus en plus de difficultés à se soigner, à soigner et à scolariser leurs progénitures ! Les engagements de l’état vis-à-vis des fonctionnaires, en particulier les promesses faites au personnel enseignant et aux professionnels du secteur de la santé sont restées lettre morte, alors que pour l’essentiel, elles reposaient sur l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE. Les étudiants, après deux années blanches, viennent de reprendre le chemin des amphithéâtres dans des conditions peu reluisantes, malgré les milliards engloutis dans la réhabilitation de nos universités.
C’est dans ce contexte social déjà difficile que le gouvernement vient, à l’aube de cette année nouvelle, de décider en catimini de la hausse du prix de l’essence et du gaz domestique de grande consommation.
Au plan économique, l’endettement de la Côte-d’Ivoire a repris de plus bel avec une privatisation tout azimut des secteurs stratégiques de notre économie, hypothéquant ainsi l’avenir de notre génération ainsi que celui des générations à venir.
Au plan purement politique, les acquis démocratiques se sont fortement effondrés pour laisser prospérer une dictature sans nom. Les libertés individuelles et collectives, la liberté d’expression et d’action et la liberté de la presse sont devenues une simple vue de l’esprit. Les arrestations et détentions arbitraires de journalistes, d’adversaires politiques, de policiers, de gendarmes et de militaires sont devenues des pratiques courantes admises et encouragées par le pouvoir en place. Des pro-Gbagbo et des centaines d’éléments des FDS (Forces de Défense et de Sécurité) restent encore détenus dans des prisons et camps de concentrations disséminés à travers tout le pays, en particulier dans le nord qui est devenu la zone de déportation par excellence et cela, sur un fond de politique d’apartheid ethno-tribale préoccupante et intolérable qui risque de créer un grand fossé-si ne n’est déjà le cas- entre les autres ivoiriens et les ivoiriens du nord.
Près de deux ans après la crise postélectorale, des milliers d’Ivoiriens sont encore contraints à rester en exil et plusieurs d’entre eux vivent dans des conditions précaires dans des camps de réfugiés.
Le Président Laurent GBAGBO, pour sa popularité et ses ambitions politiques légitimes est toujours illégalement et injustement maintenu loin de son peuple et l’on parle abusivement de réconciliation nationale. Quelle contradiction ? Quelle absurdité ? Quel manque de lucidité et de réalisme politique ?
Près de deux ans après la chute du Président Laurent Gbagbo, plusieurs de ses sympathisants sont encore persécutés quand leurs biens (maisons, plantations ….) ne sont pas confisqués ; des populations sont encore pourchassées. Plusieurs villes et villages restent encore occupés par des FRCI et leurs supplétifs DOZO qui continuent d’exercer leur domination avec des exactions de tout genre sur les populations civiles.
Après près de deux ans de pouvoir Ouattara, le dialogue politique est au point mort ; aucune perspective ne se dessine pour une réconciliation nationale vraie et sincère. Alors que le COJEP n’a cessé de prôner un dialogue politique sincère et inclusif avec l’opposition plurielle, le régime Ouattara a fait le choix du mépris vis-à-vis de l’opposition politique en affichant face à elle une attitude de suffisance et d’indifférence. Mais comment comprendre particulièrement que le FPI, le principal parti de l’opposition, le parti créé par Laurent GBAGBO, soit banalisé et méprisé de la sorte par Ouattara qui doit sa survie politique à cette formation politique et à son leader historique ?
C’est dans ce contexte que le 1er congrès extraordinaire de notre organisation vient de me renouveler sa confiance en me portant à la tête du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples (COJEP).
Mes premiers mots vont à l’endroit de tous nos militants ivoiriens et africains que je tiens à remercier du fond du cœur, pour cette marque de sympathie et d’affection qu’ils viennent ainsi de témoigner à mon égard.
Je mesure les attentes et le poids de la responsabilité qui est la mienne. Les défis à relever sont grands et nombreux. Il s’agit entre d’étendre la toile du COJEP, promouvoir ses idées motrices pour le retour à un état de droit dans notre pays, pour la Justice et l’Egalité des Peuples.
L’atteinte de ces objectifs nous impose de la discipline et de la cohésion. Ces enjeux exigent que nos efforts soient conjugués. Les pratiques dictatoriales et antidémocratiques du pouvoir Ouattara et partout ailleurs en Afrique commandent une action unitaire et solidaire avec le talent de chacun dans l’action collective, pour opposer des contrepouvoirs et des oppositions qui ramènent aux ivoiriens et aux africains leur liberté confisquée, leur droit perdu, leur dignité et leur honneur bafoués.
Dans un tel contexte et face à ces enjeux qui doivent prévaloir sur nos ambitions personnelles et parfois égoïstes, je voudrais solennellement et modestement lancer un appel à l’endroit de tous nos alliés naturels, à l’endroit de tous les démocrates ivoiriens et africains pour plus de cohésion et de concertation. J’ai espoir qu’ensemble, dans l’union, la solidarité et la fraternité, nous parviendrons à relever tous ces défis. Démocrates ivoiriens et africains, les défis à relever nous imposent cette attitude de solidarité et cette démarche collective. C’est le meilleur cadeau que de nombreux ivoiriens et africains attendent certainement de nous !
Pour ma part, je prends l’engagement devant l’histoire de ne jamais inscrire mon combat dans une démarche solitaire. Ce combat, nous voulons le mener ensemble avec le FPI et tous les combattants pour la démocratie! Ce chemin, nous voulons le faire aux côtés de tous les mouvements panafricanistes, aux côtés des démocrates et patriotes ivoiriens et africains. Le Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples promet de joindre sa voix à celle des peuples ivoiriens et africains épris de justice, pour plus de liberté et d’égalité en Côte-d’Ivoire, en Afrique et dans le monde entier. Je prends également l’engagement de tenir le cap ! Le cap, c’est rester nous-mêmes et ne jamais nous renier ! Le cap, c’est notre constance, notre persévérance malgré les vicissitudes du moment ! Nous resterons toujours fidèles à la culture de la victoire aux mains nues car pour nous mieux vaut convaincre par la force des arguments que de vaincre par l’argument de la force des armes. Le cap, c’est rester conforme à nos ambitions et à notre idéal commun. Le cap c’est respecter nos valeurs démocratiques et ne point nous écarter des sillons tracés par le Président Laurent GBAGBO ! Nous devons aussi refuser d’être des héritiers cueilleurs ! C’est pourquoi, le COJEP inscrira son action dans une dynamique de création de valeur ajoutée. Nous voulons être des héritiers qui perpètrent et qui pérennisent l’œuvre du maitre, le Président Laurent GBAGBO. Mais mieux, nous voulons être ceux qui font fructifier et qui apportent de l’innovation à l’action commune. C’est ainsi et seulement ainsi que notre père politique à tous sera fier de nous !
Bonne et heureuse année 2013 à toutes et à tous !
Je formule mes sincères vœux pour que l’esprit de Dieu visite les autorités ivoiriennes afin qu’enfin la Côte-d’Ivoire se réconcilie avec elle-même, puisse sortir de cette sortie de route pour le bonheur des ivoiriens. Ce qui serait quasiment impossible tant que les prisonniers politiques ne recouvreront pas leur liberté, à commencer par le plus illustre d’entre eux, le président Laurent GBAGBO.
Pour la Paix et la réconciliation vraie, je formule également les vœux de voir ces milliers d’ivoiriens contraints à l’exil retrouver leur famille respective et la terre de leurs ancêtres, la terre qui les a vus naitre.
Tout le mal que je souhaite pour chacun d’entre vous est que l’argent circule dans tous les secteurs d’activités, dans les ménages et que l’argent « travaille » pour le Bonheur de chaque ivoirien et des habitants de ce pays.
Que 2013 voit s’évanouir nos souffrances, nos amertumes, nos rancœurs dans un océan d’Espoir et d’Espérance, de Liberté et de Justice !
Que le tout Puissant inspire les dirigeants africains pour que naisse l’Afrique dont je rêve, l’Afrique des Démocraties populaires, l’Afrique des Libertés et des Peuples!
Patriotes ivoiriens et africains,
Unis, nous serons plus forts ! Unis, nous irons plus loin ! Unis, nous triompherons ensemble !

POUR LE BUREAU POLITIQUE DU COJEP

Charles Blé Goudé
Président du COJEP