Velléités de déstabilisation/Paul Koffi Koffi (ministre délégué à la Défense) à Bonoua: “Vous hébergez les malfaiteurs et leurs armes”

Publié le mercredi 12 decembre 2012 | Le Mandat - Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s’est rendu à Bonoua pour rencontrer les populations, suite aux velléités de déstabilisation qui

ont eu cours dans la localité ces derniers jours.

Le ministre Koffi Koffi Paul.

Publié le mercredi 12 decembre 2012 | Le Mandat - Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s’est rendu à Bonoua pour rencontrer les populations, suite aux velléités de déstabilisation qui

ont eu cours dans la localité ces derniers jours.

A l’approche des fêtes de fin d’année l’inquiétude est de mise à Bonoua. Ce, du fait des bruits de bottes et autres velléités de déstabilisation à partir de ladite localité. Mais, le ministre Paul Koffi Koffi, qui s’y est rendu le lundi 10 décembre, afin de mettre en confiance les populations, n’est pas allé du dos de la cuillère pour asséner ses vérités à ces dernières. Selon lui, Bonoua étant autrefois une zone hospitalière et paisible est devenue le sanctuaire des malfrats. « Bonoua est une cité importante, multicolore, multiforme. De grandes personnalités viennent de Bonoua. Le peuple est pacifique, hospitalier et travailleur. C’est une région qui attire les gens. Cependant, a-t-il déploré, les malfaiteurs, quand ils opèrent à Abidjan, se refugient dans la zone. Vous recevez tous le monde. C’est le premier risque et le premier problème de Bonoua. Je voudrais vous dire de ne pas être surpris de cela. Bonoua est un repère, un gîte, un refuge. C’est un repère de cache d’armes », a dépeint le ministre Paul Koffi Koffi. L’envoyé du Président de la République, Alassane Ouattara, a déploré une certaine complicité qui existerait entre les populations et les criminels. « Si vous en savez sur les armes et que vous ne parlez pas, c’est une complicité passive. Si vous savez que dans les forêts des gens sont en train de s’entrainer, que vos enfants possèdent des armes et les manipules, il faut le dire car un jour ou l’autre, ça peut exploser. Des grenades ont déjà explosé dans les mains de jeunes », a-t-il reproché au peule Abouré, avant d’ajouter : « Comment peut-on vivre avec un voisin qui a des armes ? Comment des gens, dans une belle cité comme Bonoua, peuvent avoir des RPG ?», s’est longuement interrogé Paul Koffi Koffi. Pour réduire l’insécurité, a-t-il recommandé, il faudra débusquer les armes. « Si vous enlevez les armes, vous allez voir que l’insécurité va baisser ». Toutefois, le ministre a rassuré qu’ils iront chercher les armes dans tous les recoins de Bonoua. « Là où il y a des armes, on va aller les chercher. Vous allez toujours voir des policiers, des militaires et des gendarmes car l’arme est l’élément qui créé l’insécurité », a indiqué Paul Koffi Koffi. Mais, il a relevé que ce travail de titan ne peut pas se faire sans l’apport de la population de Bonoua. « On a besoin de votre coopération. Nous devons travailler ensemble. Je suis venu avec des hommes, c’est pour ceux qui veulent attaquer. S’ils musclent, nous aussi nous musclons. Mais comme on ne veut pas de guerre, nous leur disons d’enlever leurs RPG, on veut la réconciliation, on veut la paix », a souhaité le ministre délégué à la Défense. S’adressant à ceux qui croient pouvoir tomber le régime à partir de Bonoua, Paul Koffi Koffi se veut intransigeant. « Chaque jour, je reçois un message sur Bonoua qui dit que quelque chose ne va pas. Il y a en qui ont encore à l’esprit de déstabiliser le pays. On ne peut pas tolérer cela. On ne peut pas tolérer que nos forces de l’ordre qui sont des Ivoiriens comme vous et moi soient des cibles. Donc, l’Etat doit se défendre », a-t-il mis en garde. Il a annoncé un dispositif sécuritaire de haute portée dans la localité. Il a demandé aux populations de se transformer tous en agents de renseignement afin que les forces de l’ordre puissent réussir leur mission de sécurisation auprès d’elles. « Il y en a qui se cachent derrière la religion. Renseignez-vous partout, au marché, dans les églises et mosquées », a exhorté le ministre délégué à la Défense.

FOFANA BABA IDRISS