"POLITIQUE PANAFRICAINE":"LETTRE DU GÉNÉRAL "N'GOUELONDELE MONGO EMMANUEL" A "SASSOU NGUESSO"(3EME PARTIE)
Le 12 décembre 2012 par IVOIREBUSINESS - (...)En 2003, le général de brigade "N'GOUELONDELE MONGO EMMANNUEL", ancien attaché militaire à l'Ambassade du CONGO-BRAZZAVILLE à Paris de (1974 à 1977), chef des services secrets Congolais de (1979 à 1992), et chef
Le 12 décembre 2012 par IVOIREBUSINESS - (...)En 2003, le général de brigade "N'GOUELONDELE MONGO EMMANNUEL", ancien attaché militaire à l'Ambassade du CONGO-BRAZZAVILLE à Paris de (1974 à 1977), chef des services secrets Congolais de (1979 à 1992), et chef
d'état major spécial attaché à la présidence de 1922 à 1993, adressa une missive patriotique à valeur d'interpellation, en tant que président fondateur du parti Congolais pour l'alternative démocratique, au président Congolais actuel "SASSOU NGuesso":Une correspondance qui nous semble toujours actuelle à l'horizon de l'année 2013 en se fondant sur certains éléments factuels!
Voici la teneur de la troisième partie de son message:
(...)(DE LA DERIVE MILITAIRE)
La Victoire militaire du (15 octobre 1997), Monsieur le Président, au lieu de redonner à notre force publique ses lettres de noblesse a plutôt vu un certain nombre d'officiers généraux et supérieurs être condamnés au chômage pour n'avoir pas "choisi explicitement le camp Politico-militaire qu'il fallait".Ils continuent de payer jusqu'à ce que jour pour n'avoir pas fait le choix, alors que la réconciliation nationale est proclamée dans tous vos discours comme un fait accompli.
Et pourtant au mois (d'AOÜT 1992), lorsque vous quittiez le pouvoir, vous aviez laissé au pays et à votre successeur, le Président "Pascal Lissouba", une armée nationale unie, digne de ce nom et qui avait jusque-là fait la fierté et l'orgueil de notre Nation. Je me souviens et me rappelle encore ce gigantesque défilé militaire organisé à l'occasion du 25 ème anniversaire de la Révolution des (13, 14 et 15 Août 1963).
Quelle fierté nationale de regarder passer votre aviation, notre artillerie lourde, nos blindés et nos troupes à pieds défiler devant plusieurs chefs d'état africains venus partager avec nous la Fête Nationale!
Aujourdhui, ce type d'armée disciplinée n'est plus qu'un souvenir, parce que, quatre ans après votre départ, le Président "Lissouba" qui s'est toujours méfié des militaires ayant pourtant assuré la sécurité de son élection au suffrage universel en 1992, désorganisa l'Armée
en créant une milice privéee, une milice qu'il a fortement armée pour rivalis avec l'Armée nationale, maispour mieux assurer sa
propre défense et sa sécurité.
L'Armée Angolaise, de très loin cadette à la nôtre, avec les pires difficultés d'une guerre de trente ans, plus atroce que celle du Congo, est devenue une force militaire indéniable pour la sous-région.Chez nous, pendant cinq ans, malgré tous les moyens financiers qui ont été mis
la disposition de la hiérarchie militaire, nous avons été hélas, incapables de réaliser une simple reprise en main de la troupe, au plan de la discipline et de trouver des solutions tant soit peu aux problèmes du logement qui se posent globalement à notre Armée.Dans son ensemble, notre armée connait de nombreux de commandement, d'éthique des cadres et de morale sans que cela préoccupe prioritairement le gouvernement de la République.
La sécurisation des personnes et des biens est réduite aujourdhui à un simple slogan parmi tant d'autres.Les commissariats de police sur le territoire national sont transformés en tribunaux de justice sans avocats.L'argent faisant office d'avocat pour les corrupteurs qui règlent tout en leur faveur souvent contre de pauvres innocents.La gendarmerie Nationale réhabilitée par la Conférence Nationale Souveraine et qui devait être l'espoir du Monde rural et du peuple Congolais entier se présente aujourdhui comme un mort-né.
A "BRAZZAVILLE",excepté l'ancienne brigade de recherche située en face du "Lycée Savorgnan" de "BRAZZA", héritage colonial, toutes les autres brigades ressemblent à des kiosques, le cas le plus caractéristique est celui de la Brigade sur la Nationale 2, avant d'atteindre le cimetière "'ITATOLO".
Comment comprendre qu'une brigade de gendarmerie puisse manquer de chambre de sûreté?
Comment comprendre de façon générale que nos combattants, nos gendarmes habitent hélas à la cité où ils sont locataires.Imaginons qu'une alerte soit donnée, réalisons-nous le temps et les risques pour le soldat locataire ou vivant dans une famille de rejoindre la caserne à pied!Il peut bien être abattu par l'ennemi puisqu'il ne peut savoir depuis sa maison de quel côté vient le danger...
A l'armée comme à la police et à la Gendarmerie la vocation n'existe plus, le recrutement est subjectif.On rejoint actuellement les rangsde
l'Armée simplement pour avoir un emploi comme si on allait dans n'importe quelle entreprise!La condition sociale du soldat et du policier s'est considérablement dégradée.Il n'est pas rare aujourdhui, de constater que beaucoup d'entre eux sont contraints d'assurer le gardiennage des boutiques(résidences des étrangers pour joindre les deux bouts du mois).
L'ordre d'appel a été remplacé par la radio-trottoir.Les visites médicales sont bâclées voire complaisantes.Ainsi, tout un ramassis de supplétifs qui vient remplir les rangs de notre Armée et de notre police nationale.
A la gendarmerie, les recrutements ne font plus l'objet d'annonce publique, tout se dit de bouche à oreille.Le système d'enquête de moralité n'existe plus.On imagine dès lors la qualité des nouveaux gendarmes.C'est à mon avis une catastrophe pour notre pays.
Dans une armée, on ne peut prendre à la légère les problèmes de l'ordre et de la discipline qui font la force et l'efficacité de toutes les grandes armées du monde, pourtant depuis la législature du Président "Pascal Lissouba", et même pendant la période de transition, on n'a
plus respecté les normes de l'avancement, on a instauré l'avancement à saute-mouton, bien souvent facilité par le système des pots de vin!
(YVES T BOUAZO)(TROISIEME PARTIE DE LA LETTRE DU GENERAL "NGOUELONDELE" A "SASSOU NGUESSO"-PRESIDENT ACTUEL DU CONGO BRAZZAVILLE)(Le titre, le surtitre eT le chapô sont de la Rédaction)