Paris / Affaire Mahé: Après le verdict du procès des 4 soldats français, Cris et pleurs d’indignation au Palais de justice
Publié le samedi 8 decembre 2012 | L'intelligent d'Abidjan - Aucune peine d’emprisonnement ferme n’a été retenue contre aucun de quatre soldats français de la force Licorne en Côte d’Ivoire qui étaient
Publié le samedi 8 decembre 2012 | L'intelligent d'Abidjan - Aucune peine d’emprisonnement ferme n’a été retenue contre aucun de quatre soldats français de la force Licorne en Côte d’Ivoire qui étaient
poursuivis pour l’assassinat de l’Ivoirien Firmin Mahé. Jugés depuis deux semaines pour le meurtre de Firmin Mahé en 2005, ils ont écopé de condamnations avec sursis, allant d’un an à cinq ans. Le conducteur du blindé a été acquitté. Le colonel Burgaud qui a ordonné illégalement de tuer Firmin Mahé a, pour sa part, été condamné à 5 ans d’emprisonnement avec sursis. La fin de la lecture du verdict a été suivie d’un profond et assourdissant cri d’indignation d’une vingtaine d’Ivoiriens présents dans la salle d’audience de la Cour d’Assise du palais de justice de Paris. Pendant que concomitamment, une salve d’applaudissements de la part des parents et proches des accusés salue le verdict des jurés. Au sortir de la salle d’audience, la veuve Mahé s’effondre et reste inconsolable. Ses larmes et sa profonde détresse amplifiera l’indignation de la vingtaine d’Ivoiriens présents. Les gendarmes sur place, réussiront avec peine, à circonscrire le mouvement de mécontentement généré par le verdict. « La justice française vient d’accorder aux soldats français le permis de tuer à leur guise en Côte d’Ivoire. Comment peut-elle laisser libres des hommes qui ont reconnu avoir tué un autre homme sans procès. Firmin Mahé, fût-il le brigand de la pire espèce, n’avait-il pas droit à un procès comme tout homme suspecté d’être un criminel ? La justice française vient de dire à la veuve de Firmin Mahé que son mari n’avait pas la dignité humaine. C’est tout simplement scandaleux, et hautement révoltant ; l’armée française s’octroie le droit de tuer impunément en Afrique. C’est détestable d’autant plus que cela vient de la France qui a inspiré la déclaration universelle des droits de l’homme » s’est indignée Fatou Mahine-Ndiaye, président de l’association Halte aux génocides - Mémoire et justice.
Jean-Paul Oro à Paris