CRISE A L'UMP: COPE DIT NON AU RÉFÉRENDUM. FILLON CRÉE LE R-UMP
Le 29 novembre 2012 par IVOIREBUSINESS - RÉCIT Le «Rassemblement-UMP», regroupant 69 députés fillonistes, n'a pas cédé aux demandes de dissolution. Mais son exigence d'un nouveau scrutin n'a pas abouti.
Le 29 novembre 2012 par IVOIREBUSINESS - RÉCIT Le «Rassemblement-UMP», regroupant 69 députés fillonistes, n'a pas cédé aux demandes de dissolution. Mais son exigence d'un nouveau scrutin n'a pas abouti.
15 heures, ce mercredi. Fin de l’ultimatum lancé aux fillonistes sécessionnistes... et puis rien. Le groupe parlementaire «Rassemblement-UMP» fondé, mardi, autour de l’ex-Premier ministre, n’a pas cédé à l'appel de 50 députés emmenés par NKM et Bruno Le Maire demandant sa dissolution au nom de «l’unité du groupe UMP».Les 69 membres du R-UMP assurent que seule la tenue d’une nouvelle élection «incontestable», sous l’égide d’une commission indépendante, peut mettre un terme à l’existence de leur groupe bis.
L’équation semble donc insoluble. Copé, ce matin sur Europe 1, écartait l’idée d’un référendum sur l’opportunité d’un nouveau vote, au motif que, dans la soirée, le groupe filloniste «dissident» avait été officiellement créé. Les fillonistes, eux, posent en préalable, l’organisation d’un nouveau vote, avant de dissoudre leur groupe bis. Même chez l’ex-Premier ministre, la proposition du référendum soufflée par Nicolas Sarkozy semble avoir été abandonnée. «On a tout de suite trouvé cela compliqué mais François avait accepté en signe d’ouverture. Puisque Copé n’en veut plus, on revient au nouveau vote, du pur bon sens», explique un soutien du candidat malheureux à la présidence de l'UMP. La porte de sortie de crise entrouverte mardi est donc refermée. «Maintenant nous arrêtons, nous nous mettons au travail», tranche Michèle Tabarot, secrétaire générale de l’UMP de Copé, qui annonce la fin des négociations entre les deux camps.
«Risque d’éclatement»
Pourtant, les membres du R-UMP ne désespèrent toujours pas de faire accepter à Jean-François Copé un nouveau vote. Et de rejoindre ensuite, une foistoutes les garanites obtenues, le groupe-mère à l’Assemblée. «Personne n’a envie de maintenir deux groupes parlementaires à l’Assemblée nationale, et surtout pas François Fillon. Un groupe parlementaire, ça disparaît plus rapidement que ça n’apparaît», a tenté de rassurer, ce matin, son porte-parole de campagne, Jérôme Chartier. «Personne n’envisage que notre groupe se pérennise. Le but n’est pas de travailler aux structures du groupe. C’est un levier pour nous permettre d’aboutir à une nouvelle élection et convaincre Copé de sortir de son bunker», renchérit le député de Paris, Philippe Goujon.
Sauf qu’avec la clôture des négociations, l’UMP est de nouveau dans l’impasse. Et si le groupe R-UMP n’était pas si «provisoire»? «Le groupe a été créé pour faire comprendre à Copé qu’il fallait bouger, c’est même dans son intérêt. Mais si jamais il ne bouge pas du tout, il y a un risque d’éclatement», concède le député-maire d’Orléans (Loiret) Serge Grouard.
Preuve que le R-UMP n’aurait, malgré tout, pas vocation à durer, selon ses membres: François Fillon leur a demandé de rester affiliés au «parti UMP». Les députés doivent en effet déclarer, d’ici à vendredi, la formation politique à laquelle ils sont rattachés, permettant de débloquer le second volet du financement public aux partis. Les fillonistes ont, un temps, envisagé de s’amarrer au parti du sénateur de Nouvelle-Calédonie Pierre Frogier, afin de geler la somme (41000 euros par député) sur un compte et de ne la verser à l’UMP qu’une fois la crise résolue. Mais la proposition de Fillon de ne pas aggraver encore les difficultés financières du parti a été approuvée à l’unanimité du R-UMP.
SOURCE: LIBÉRATION (Par LAURE EQUY)
LES NÉGOCIATIONS AUTOUR D'UN RÉFÉRENDUM ONT ÉCHOUÉ A L'UMP
Le 29 novembre 2012 par Le Monde.fr |
Au bout de onze jours, l'UMP ne parvient toujours pas à trouver le moindre début de solution. La situation est la suivante : la médiation de Nicolas Sarkozy, qui avait proposé un référendum militant sur l'opportunité d'un nouveau vote pour départager MM. Copé et Fillon, a été refusée par le président proclamé du parti surEurope 1.
Jean-François Copé a estimé que la constitution par le camp Fillon d'un groupe autonome à l'Assemblée constituait un casus belli. Les fillonistes doivent décider de leur conduite au Sénat, tandis qu'on attend un communiqué de Nicolas Sarkozyet un autre de François Fillon dans la matinée, qui pourraient tous deux apporterde nouvelles pistes.
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17 heures : Pour Apparu, "on ne peut pas se satisfaire de cette situation".
Proche d'Alain Juppé et neutre dans le conflit, Benoist Apparu estime sur i> Télé qu'"on ne peut pas se satisfaire de cette situation qui entérinerait de fait la scission de l'UMP". M. Apparu fustige cette situation, jugeant que "les Français assistent à un spectacle pathétique".
16 h 10. "Copé exerce désormais les fonctions de président". Proche de Jean-François Copé, la députée estime que "maintenant, on a deux groupes à l'Assemblée, on ne peut que prendre acte de la scission. Pour le fonctionnement de l'UMP, Jean-François Copé exerce désormais ses fonctions de président. Il met en place une equipe, il a tendu la main mais il n'y a pas en face de volonté de négociation. Il laisse la porte ouverte mais nous voulons maintenant nous mettreau travail."
15 h 40 : Le camp Copé met fin aux négociations. Sans surprise, les proches de Jean-François Copé annoncent que suite au refus de François Fillon de se plierà leurs conditions, ils abandonnent la négociation. "François. Fillon a refusé la main tendue par Jean-François Copé, maintenant il faut faire avancer l'UMP", a lancé Michèle Tabarot sur i>Télé.
15 h 30 : La cote de l'UMP s'effondre dans un sondage. Selon le baromètre mensuel Sofres-Figaro Magazine, Jean-François Copé comme François Fillon voient leur cote de popularité chuter fortement. Le président proclamé de l'UMP passe de 61 % à 44 % de popularité auprès des sympathisants de l'UMP et de 26 % à 20 % auprès de l'ensemble des Français. Son adversaire perd 4 points auprès des Français à 38 %, et dix auprès des sympathisants UMP à 70 %.
15 h 15 : Les fillonistes ne lachent rien. Selon les informations du Monde, les fillonistes ne veulent pas céder à l'ultimatum et rappellent leurs propres conditions : un accord sur le référendum, mais aussi sur le nouveau vote qui pourrait en découler. Ils estiment que ce référendum préalable est déjà une concession en soi et insistent sur le fait que ce vote doit avoir lieu dans les trois mois.
15 heures : expiration de l'ultimatum. L'ultimatum fixé par Jean-François Copé, mais aussi par les "non-alignés" autour de NKM et Bruno Le Maire arrive à expiration.
14 h 30 : Les Fillonistes intéressés par l'idée de Jacob. Proche de M. Fillon,Dominique Dord explique que la proposition du chef de file des députés UMP va"plutôt bien" au camp Fillon. "Il faut voir plus précisement, mais j'ai l'impression qu'on va y arriver tranquillement", estime-t-il.
14 heures : La proposition de Christian Jacob. Le patron du groupe UMP à l'Assemblée, également proche de Jean-François Copé, a envoyé un courrier aux députés scissionnistes. Il leur propose de "mettre en place une commission indépendante en charge de l'organisation du référendum" militant préalable à un éventuel revote, mais demande que, "'simultanément", les fillonistes réintègrent le groupe UMP.
13 h 15 : Fillon "ne cède à aucun ultimatum", mais renonce à la menace financière. Réponse du berger à la bergère : "On ne cède pas aux ultimatums chronométrés de qui que ce soit", explique Jérôme Chartier, l'un des lieutenants de François Fillon, à l'ultimatum de Jean-François Copé. Il maintient que le groupe filloniste RUMP "existera tant qu'il n'y aura pas les conditions d'un revote" .
Mais dans le même temps, selon les informations du Monde, les fillonistes ont annoncé qu'ils maintiendraient leur participation au financement du parti pour 2013 et ne se rattacheraient donc pas à un autre parti que l'UMP, ce qui arrange les affaires de ce dernier, en mauvaise posture financière.
12 h 30 : Les fillonistes du Sénat veulent un nouveau vote. Composé majoritairement de fillionistes, le groupe UMP du Sénat s'apprêterait à voter une motion demandant un nouveau vote au sein du parti dansles trois mois et soutenant l'initiative de François Fillon. Selon Gérard Longuet, soutien de Fillon, "le groupe ump du sénat a vote à l'unanimité pr un nouveau vote à l'UMP", les copéistes n'ayant pas pris part au vote.
12 h 22 : Christine Boutin, manifestement excédée, enjoint à François Fillon de "sortir de son bocal".
Christine Boutin
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@christineboutin
#ump: estce que ça va s'arrêter! On en a raslebol! Fillon, ancien PM calmos! La France tombe!Sors de ton bocal,ça suffit !
28 Nov 12
12 h 15 : Nouvel ultimatum de Copé. Jean-François Copé a réuni ses soutiens et lance un nouvel ultimatum : "il faut qu'à 15 heures, le groupe dissident soit dissout et on pourra parler des modalités" d'un nouveau vote, explique le président proclamé de l'UMP
12 h 04 : Un nouveau groupe des "'non alignés". Autour de NathalieKosciusko-Morizet et Bruno Le Maire, deux candidats à l'élection interne qui n'avaient pas pu se présenter à l'élection, une cinquantaine de députés appelle François Fillon à retirer son groupe parlementaire dissident, et demandent à Jean-François Copé d'accepter une commission indépendante pour organiser un nouveau vote.
Bruno Le Maire
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@Bruno_LeMaire
Notre appel équilibré demande à #FF et à #JFC de faire chacun un pas vers l'autre.
28 Nov 12
11 h 45 : Pour NKM, "le parti n'est l'otage de personne". Invitée de LCI,Nathalie Kosciusko-Morizet, qui n'a pas pris parti, a jugé qu'il était temps"d'avancer". "La majorité commence à dire : on en a marre". "Le parti n'est l'otage de personne, d'aucun de ces dirigeants, il appartient aux militants". "Qu'il y ait un débat entre deux sur les modalités, très bien, mais il doit pouvoir être surmonté", a-t-elle demandé.
11 h 30 : pas de communiqué de Nicolas Sarkozy. Sur Twitter, le journaliste duFigaro Charles Jaigu dément les rumeurs selon lesquelles Nicolas Sarkozy s'apprêterait à publier un communiqué pour évoquer la situation à l'UMP.
Jaigu Charles@cjaigu
Sarkozy ne publiera aucun communiqué d'ici fin de matinée, contrairement aux rumeurs qui courent (Source Miromesnil)#UMPlamaisonfolle
28 Nov 12
11 h 15 : refus de Copé. Selon son entourage, le président proclamé de l'UMP refuse la proposition de François Fillon. "S'ils veulent aller en justice, qu'ils y aillent", dit-on autour de M. Copé.
11 heures : Fillon renouvelle son offre. L'ancien premier ministre s'est dit une nouvelle fois prêt à supprimer son groupe dissident et à réintégrer celui de l'UMP à l'Assemblée, mais aussi à cesser les poursuites judiciaires qu'il a lancé. "Dès qu'il y aura un accord sur les modalités du nouveau vote, Francois Fillon demandera à son groupe de réintégrer le groupe UMP et mettra fin aux procédures judiciaires en cours", écrit-il dans un communiqué.
10 h 30 : Chartier rassure Copé. "Que chacun soit rassuré : personne n'a envie de maintenir deux groupes parlementaires à l'Assemblée nationale, et surtout pas François Fillon. Un groupe parlementaire, ça disparaît plus rapidement que ça n'apparaît", a ironisé Jérôme Chartier, proche de l'ex-premier ministre, à l'égard de Jean-François Copé. Le président proclamé de l'UMP refuse l'idée d'un référendum des militants sur un nouveau vote au motif que les fillonistes ont maintenu la création de leur groupe parlementaire dissident.
10 h 15 : Fillon prend acte du blocage. "On se retrouve à la case départ. Cela justifie à posteriori d'avoir déclaré le groupe [parlementaire] hier soir", estime l'ancien premier ministre, selon des propos rapportés par son entourage auMonde.
10 heures : Copé "arrête de jouer". Fermant la porte à toute négociation, Jean-François Copé a indiqué mercredi matin qu'il n'entendait plus revenir sur son élection contestée. "J'arrête de jouer", a-t-il déclaré lors du bureau politique du parti, où les fillonistes étaient absents, selon les informations du Monde.fr. "Il est président de l'UMP et ne répondra plus aux polémiques", indique un proche du maire de Meaux.
9 h 35 : Nicolas Sarkozy atterré. "Comme beaucoup de Français", l'ancien président est consterné "par le spectacle de divisions et de désordre" donné par son parti, a affirmé Brice Hortefeux sur RTL. "Il a donc appelé Jean-François Copé et François Fillon de manière chaleureuse et amicale mais aussi claire et directe", selon l'ancien ministre.
9 h 30 : Bertrand en a "marre". Invité d'Europe 1, Xavier Bertrand, qui n'a pas pris parti et qui tente depuis le début de la crise de se poser en médiateur, laisse éclater sa colère. "J'en ai marre de ce foutoir", explique-t-il, avant d'appeler à un nouveau vote : "Il nous faut revoter et quand je dis revoter, je pense que la question du référendum doit être dépassée." M. Bertrand propose un simple nouveau vote, sans campagne ni nouveaux candidats, afin d'éviter de rouvrir "une nouvelle campagne interminable et insupportable".
8 h 15 : Wauquiez dénonce Copé. "Celui qui dit toujours non prend une lourde responsabilité", a réagi le député filloniste Laurent Wauquiez sur France Info. "Ça me déçoit", "il ne faut pas qu'on oublie que les militants en ont ras-le-bol", "il y a un vrai sentiment de lassitude". "Le cœur du problème, c'est une élection vérolée", a estimé le maire du Puy-en-Velay.
7 h 50 : le refus de Copé. Invité d'Europe 1, Jean-François Copé a mis fin au bref espoir d'une sortie du tunnel. Le président proclamé de l'UMP estime que "les conditions ne sont pas réunies" pour un référendum. "A partir du moment où il y a un groupe parlementaire publié au Journal officiel, dissident, c'est-à-dire exactement l'inverse de ce qu'on a évoqué, je crois que chacun maintenant comprend ce qu'il faut comprendre", estime M. Copé, pour qui la constitution d'un groupe parlementaire par les fillonistes était "une ligne rouge". Et le député-maire de Meaux de conclure : "Désormais, je ne vais plus être que le premier opposant àFrançois Hollande."
6 h 30 : un groupe officiel. La déclaration politique du groupe parlementaire filloniste Rassemblement-UMP est publiée par le Journal officiel. Les fillonistes sont 68 députés à l'Assemblée. Ils ont jusqu'au vendredi 30 novembre pour décider s'ils attribuent leur part de financement (42 000 euros par député) à l'UMP où s'ils se rattachent à un autre parti.
Le Monde.fr