CRISE IVOIRIENNE: Les africains sont choqués de la stratégie qui consiste à envoyer des africains exécuter leurs frères africains, à la place de la France
Le 27 janvier 2011 par IvoireBusiness - La situation de crise en Côte d'Ivoire perdure dans l'illogisme le plus total. Après l'échec de plusieurs médiations, Alassane Ouattara semble plus que jamais
Le 27 janvier 2011 par IvoireBusiness - La situation de crise en Côte d'Ivoire perdure dans l'illogisme le plus total. Après l'échec de plusieurs médiations, Alassane Ouattara semble plus que jamais
déterminé à faire souffrir les populations ivoiriennes. Il continue de terroriser les populations dans les zones Centre-Nord-Ouest (CNO) sous contrôle de ses rebelles et celles-ci fuient par milliers vers le Liberia, il met tout en œuvre pour asphyxier économiquement le pays, privant ainsi de nombreux foyers ivoiriens du revenu légitimement gagné à la sueur de leur front. Il sème une guérilla urbaine dans plusieurs villes du pays (Duékoué, Lakota, Abengourou, et à Abidjan-Abobo) à l'aide de ses rebelles infiltrés qui tuent, mutilent, détruisent et violent sans scrupules.
• Malgré les nombreuses propositions de résolution pacifique faites par Laurent Gbagbo dès les premières heures de cette crise, Alassane Ouattara continue de tout bloquer : recomptage des voix sous contrôle international neutre
• commission spéciale et internationale de contrôle
• négociation directe des deux parties
• nouveau vote sous réserve de désarmement effectif des rebelles
• etc.
Malgré le flagrant désaveu des populations ivoiriennes, qui va croissant et qui touche même aujourd'hui ses « fiefs », Alassane Ouattara persiste dans sa logique:
• appels à la grève et à la désobéissance civile ignorés (sauf pour les personnes subissant des exactions et des menaces)
• aucune manifestation de soutien en interne, ni de révolte populaire en sa faveur
• menaces de sanctions et de représailles ignorées par les fonctionnaires, les banques et les opérateurs économiques
• etc.
Incompréhensiblement soutenu, au-delà de toute raison par M. Sarkozy et l'Union Européenne, M. Ouattara essuie aussi un cinglant revers sur le continent. La liste des chefs d'état africains hostiles à son coup de force programmé s'allonge.
Après l'Angola, la Gambie, le Cap-Vert, l'Afrique du Sud, le Bénin, le Togo, la Libye, la Gambie, entre autres, ce sont maintenant l'Ouganda et la Guinée Équatoriale qui interpellent et demandent à y voir de plus près. Nombreux sont les autres chefs d'état qui marquent leur opposition sans encore venir l'affirmer sur le devant de la scène, mais cela ne saurait tarder.
Les populations de la majorité des pays africains ont pris fait et cause pour Laurent GBAGBO qui, par la force des choses, représente aujourd'hui la résistance face à l'ancienne puissance coloniale et le défenseur de la souveraineté de tous les pays qui subissent le diktat politique et économique des pays occidentaux.
La pseudo communauté internationale se fourvoie gravement en Côte d'Ivoire et est en train de nourrir une forte révolte et un profond rejet de toute la jeunesse africaine. Olympe Bhêly Quenum, écrivain béninois: «Quelle communauté internationale ? Cette politique interventionniste de la France s'adosse désormais à la notion ambiguë de communauté internationale, pour instrumentaliser les dispositifs internationaux de règlement des conflits que ce soit à l'ONU, à l'Union Européenne, à l'Union Africaine ou à la CEDEAO, au sein desquels elle dispose d'importants réseaux d'influence, ce qui lui permet de faire passer «ses solutions politiques»
En effet, l'on s'explique très mal sur tout le continent que le contentieux électoral soit tout simplement ignoré et que la France veuille à tout prix détruire ce pays qu'elle a bien du mal à contrôler depuis l'accession au pouvoir de Laurent Gbagbo. Les africains sont choqués et dégoûtés de la stratégie qui consiste à envoyer des africains exécuter leurs frères africains, pour ainsi faire la « sale besogne » à la place de la France et de l'Union Européenne. Les africains ne comprennent pas que l'on puisse ainsi piétiner la constitution d'un pays souverain pour les intérêts obscurs d'une France et d'une Europe décidément adeptes du « deux poids deux mesures » en ce qui concerne la politique étrangère.
Lorsque M. Sarkozy dit « s'imposer une réserve » par rapport aux anciennes colonies françaises, et dans le même discours, décide qui est le président du pays (non institué, donc non légitime au regard de la Constitution ivoirienne), on s'interroge...
L'Union Européenne, au mépris de toute logique, lance des sanctions à tour de bras, faisant de dangereux amalgames entre les opérateurs économiques et la vie politique:
• sanction du Port Autonome d'Abidjan (le plus important port Africain après l'Afrique du Sud), pénalisant ainsi les entreprises ivoiriennes et leurs partenaires européens
• sanctions des banques privées (illogique!!!!!)
• sanctions de la Société Ivoirienne de Raffinage qui fournit en pétrole une grande partie de la sous-région
• sanctions fantaisistes de nombreuses personnalités tout simplement sur une base déclarative (liste fournie par l'équipe de M. Ouattara)
Les ivoiriens ne comprennent tout simplement pas, et le rejet de M. Ouattara va croissant, la résistance interne se renforce, la masse déjà très importante des supporters de Laurent Gbagbo augmente de jour en jour, les membres des partis du RHDP partisans de Ouattara se désolidarisent de plus en plus de lui. Les ivoiriens en ont assez :
• M. Ouattara veut « confisquer » leurs salaires et leurs allocations de retraite: insensible et inutilement méchant...
• M. Ouattara ordonne, de sa chambre au Golf, de bloquer les exportations de cacao. Le cacao fait vivre près de la moitié des familles ivoiriennes !!!!: il veut ainsi détruire la filière qui fait vivre des millions d'ivoiriens et de burkinabè et engendrer une famine...
• M. Ouattara fait bloquer les transports de bovins et de fruits/légumes en provenance des pays frontaliers du Nord, avec l'aide de ses rebelles, le coût des denrées alimentaires augmente sans cesse : encore le spectre de la famine...
• M. Ouattara fait agresser très violemment les pauvres commerçantes qui vont au marché vendre leurs marchandises, et fait incendier les véhicules des transporteurs qui veulent simplement survivre par leur travail: cruauté sans fondement...
• M. Ouattara appelle à tue-tête des armées étrangères et l'ECOMOG pour venir tuer d'innocents civils ivoiriens: sanguinaire et indifférent au sort des populations...
• etc.
Encore plus étrange, face à la multiplication des positions contraires sur le continent, l'Union Européenne, montre à nouveau son mépris des dirigeants et des institutions africains. L'UE prend brusquement la parole aujourd'hui pour dire que "Les résultats annoncés par la commission électorale indépendante sont crédibles", déclaration qui prouve une certaine frénésie.... Mais enfin, quels sont les critères d'appréciation de M. Cristian Preda, Chef Observateur ????
• les résultats ont été « proclamés » par un individu seul, en 5 minutes, au siège de campagne du candidat Alassane Ouattara. Cet homme, M. Youssouf BAKAYOKO, président de la Commission Électorale (alors forclose, car en dehors du délai légal) a été enlevé chez lui à minuit et séquestré à l'hôtel du Golf jusqu'à 17h, heure à laquelle il a proclamé le résultat... sans donner, comme il se doit les résultats par région, en l'absence des autres membres de la Commission, et devant France 24, en lieu et place des médias nationaux.... Il a ensuite été immédiatement exfiltré vers la France avec la complicité de l'ONUCI.
• les observateurs africains ont clairement dénoncé les fraudes massives qui ont eu lieu dans le Nord du pays (voir leur rapport du 2 Décembre sur le site de la CEDEAO).
• les observateurs de l'Union Européenne ont eux-mêmes subi les fraudes au Nord. L'Union Européenne avait fait évacuer 17 de ses observateurs internationaux en danger, suite aux violences des rebelles des Forces Nouvelles (FN). Frédéric Lafont a affirmé à « France-Soir » s'être porté au secours de 17 observateurs internationaux de l'Union Européenne dans le Nord et dans l'Ouest, en plein fief d'Alassane Ouatarra, les 28 et 29 novembre 2010 à la demande de l'instance européenne. « France-Soir » détient en exclusivité les factures et les manifestes passagers et publie un des documents qui prouve la véracité des propos de Frédéric Lafont. Le document publié a pour destinataire « Union Européenne MOE-UE Côte d'Ivoire ». Le responsable sécurité de l'Union Européenne sur place a affrété un Beech 1900-D le 28 novembre pour évacuer les observateurs présents à Korhogo qui étaient « en mauvaise posture » selon l'ex-légionnaire. «Même mes pilotes ont eu peur sur place», explique Frédéric Lafont. Le lendemain, le 29 novembre 2010, Sophia Airlines est allé rechercher d'autres observateurs « du côté de Man » à l'Ouest du pays, toujours en zone sous contrôle rebelle.
Tout ceci interpelle et choque.... L'Afrique regarde le spectacle désolant d'une « communauté internationale » aux abois face à la détermination d'un peuple souverain. La France et l'Europe veulent à tout prix en finir avec « les irréductibles ivoiriens » quitte à causer la mort de millions de civils et à précipiter toute la sous-région ouest-africaine dans un gouffre économique et social sans fond...
La France et l'Europe décident qui doivent être les ambassadeurs d'un pays souverain et chassent comme des malpropres des ambassadeurs légalement assermentés. Ce qu'ils semblent oublier, c'est que les visas, les certificats de mariage et de naissance délivrés par ces personnes seront sans aucun fondement légal et administratif au regard de la loi ivoirienne. La France et l'Europe ferment les yeux et les oreilles car les africains ne sont pas dignes d'être respectés.
NOUS DISONS NON!!! Fini les pays africains terrains de jeux... Fini les dirigeants marionnettes à la solde de l'occident.
Merci de nous aider à FAIRE CONNAÎTRE LA VERITE !
Serge Touré et Ivoirevox