Probable partition de la Côte d’Ivoire / Alcide Djédjé : ‘’Je suis surpris qu’une telle proposition soit faite’’
Le 25 janvier 2011 par l'Intelligent d'Abidjan - Au cours d’un débat international diffusé concomitamment le dimanche 23 janvier sur RFI, TV5 et France 24, Axel Poniatowski, Président de la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée nationale
Le 25 janvier 2011 par l'Intelligent d'Abidjan - Au cours d’un débat international diffusé concomitamment le dimanche 23 janvier sur RFI, TV5 et France 24, Axel Poniatowski, Président de la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée nationale
française a préconisé la partition de la Côte d’Ivoire pour sortir de l’impasse actuelle. Ces propos ont fait réagir le ministre des affaires étrangères dans le gouvernement Aké N’gbo sur Radio France internationale, le lundi 24 janvier 2011.
«Il est très important que M. Gbagbo et Ouattara s’asseyent ensemble et commencent à discuter. Si toute cohabitation entre les différentes régions qu’ils représentent est impossible, la partition est une perspective qu’il ne faut plus écarter ». Ces propos de M. Poniatowski ont suscité la surprise de M. Alcide Djédjé. « Je suis surpris qu’une telle proposition soit faite. Je pense qu’il y a beaucoup de situation dans le monde où des rébellions occupent une partie du territoire, mais on ne parle jamais de partition. Nous sommes dans une situation où il y a eu une tentative de coup d’Etat en 2002 qui s’est muée en rébellion et en tant que gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, nous comptons récupérer l’intégrité de notre territoire. Il ne peut donc pas être question de partition». Celui-ci ne voit donc pas la proposition du président des affaires étrangères de l’assemblée nationale française comme une évolution dans la résolution de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. « Le fait de proposer une partition ne peut pas être une évolution. En 2002, il y avait un président élu et un gouvernement, la Côte d’Ivoire a été agressée et cette question n’est pas résolue. Le pays est coupé en deux mais si pour la France la partition est une évolution, je trouve cela surprenant » a-t-il dit. Pour une fois depuis le début de la crise postélectorale, les positions entre les deux candidats à l’élection présidentielle du 28 novembre dernier, convergent au sujet de l’intégrité du territoire ivoirien puisque l’un des partisans de M. Ouattara a également rejeté cette option d’autant plus que, la Constitution ivoirienne stipule clairement que la Côte d’Ivoire est une et indivisible.
Olivier Dion