Démission forcée du Gouverneur de la Bceao Philippe-Henri Dacoury-Tabley : « Toutes les dispositions sont prises pour assurer le fonctionnement régulier du système bancaire ivoirien" (Don Mello)
Le 23 janvier 2011 par IvoireBusiness – Le Gouvernement ivoiren, par la voix de son porte-parole Don Mello, a rejeté samedi la démission forcée du Gouverneur de la Bceao Philippe-Henri Dacoury-Tabley, à la
Le 23 janvier 2011 par IvoireBusiness – Le Gouvernement ivoiren, par la voix de son porte-parole Don Mello, a rejeté samedi la démission forcée du Gouverneur de la Bceao Philippe-Henri Dacoury-Tabley, à la
suite de la réunion des chefs d’Etat de l’Union monétaire ouest africaine (Uemoa) tenue le même jour à Bamako, capitale du Mali.
Le gouvernement du Pr Aké Marie N’Gbo recuse également la décision prise le 23 décembre, de donner à Alassane Ouattara, Président reconnu par l’ONU, tous les pouvoirs de gérer les affaires liées à cette institution et à la BCEAO.
Il "rejette la démission forcée de l'Ivoirien Philippe-Henry Dacoury-Tabley, gouverneur de la BCAO", a ajouté le porte-parole dans une
déclaration.
Le gouvernement "était déja intervenu pour récuser la dite décision (du 23décembre) qui reste illégale, nulle et de nul effet", selon M. Don Mello.
"Dans l'intervale, le gouvernement a esté auprès de la cour de justice de l'Uémoa et a diligenté des missions pour appeler à la raison les plus hautes autorités de l'union", a-t-il poursuivi.
"La Côte d'Ivoire estime en effet qu'il est dangereux de mêler la politique aux affaires monétaires et financières (...) Le dossier étant pendant devant la cour de justice de l'Uémoa, la décision (samedi) des chefs d'Etat apparait comme précipitée et inappropriée", a jouté le porte-parole. "Le gouvernement de la République de Côte d'Ivoire appelle la population, les opérateurs économiques et financiers à la sérénité. Toutes les dispositions sont prises pour assurer le fonctionnement régulier du système
bancaire ivoirien", a conclu M. Don Mello.
Le gouverneur de la BCEAO, à qui il était reproché de ne pas avoir appliqué la décision du 23 décembre, a démissionné samedi sous la pression de chefs d'Etat ouest-africains réunis en sommet à Bamako.
Selon une source haut placée proche de l'Uémoa, la BCEAO a autorisé le décaissement de quelque 60 milliards de francs CFA (91,5 millions d'euros) en faveur du régime Gbagbo depuis le 23 décembre.
Cette même source affirme que depuis cette date, le Gouverneur Dacoury Tabley était dans le collimateur des chefs d’Etat de l’Uemoa. Il a été remplacé par Jean Baptiste Compaoré, parent du Président Blaise Compaoré du Burkina, qui assure désormais les fonctions de Gouverneur par intérim.
Avec cette décision des chefs d’Etat de l’Uemoa, le gouvernement du Président Gbagbo sortira-t-il de l’’Uemoa pour battre sa propre monnaie, déjà dénommée la monnaie ivoirienne de résistance ou MIR ?
Tout porte à le croire car le Président Gbagbo ne peut pas assister à l’asphyxie financière programmée de son régime.
Catherine Balineau