LE GÉNÉRAL DOGBO BLE AU TRIBUNAL HIER: « Je suis fier d’avoir défendu la République ».« Je ne suis pas un criminel et je n’ai pas de dette de sang »
Publié le mardi 9 octobre 2012 | IVOIREBUSINESS – Hier, au quatrième jour du procès des militaires ayant défendu la République durant la crise post-électorale, le Général de Division Dogbo Blé Bruno, était à la barre, comme
un officier supérieur fier et digne.
Il a fait, selon plusieurs analystes, trembler le tribunal, car c’est la tête haute, droit dans ses bottes, qu’il a asséné
ses vérités au Tribunal, durant l’interrogatoire serré qui a duré huit heures d’horloge, de 10h30 à 18h (locales et GMT).
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Publié le mardi 9 octobre 2012 | IVOIREBUSINESS – Hier, au quatrième jour du procès des militaires ayant défendu la République durant la crise post-électorale, le Général de Division Dogbo Blé Bruno, était à la barre, comme
un officier supérieur fier et digne.
Il a fait, selon plusieurs analystes, trembler le tribunal, car c’est la tête haute, droit dans ses bottes, qu’il a asséné
ses vérités au Tribunal, durant l’interrogatoire serré qui a duré huit heures d’horloge, de 10h30 à 18h (locales et GMT).
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Le général Dogbo Blé, également qualifié de « Général courage », a démenti catégoriquement toute implication dans l’assassinat du Colonel à la retraite Adama Dosso, proche parmi les proches d’Alassane Dramane Ouattara,
Selon le général de division, le jour des faits, à savoir le 12 mars 2011, il n’a eu aucun contact avec le commando qui a assassiné le Colonel Adama Dosso, l’ancien pilote du président Houphouet-Boigny.
C’est dans une Cour pleine à craquer, où régnait un silence de mort, que l’ancien Commandant de la Garde Républicaine s’est longuement défendu.
« J’ai fait mon travail en défendant le Président élu Laurent Gbagbo, garant des institutions de la République. J’ai défendu la République. Je suis en paix avec ma conscience. Je n’avais pas à faire allégeance. Je ne regrette pas le travail accompli. Je suis en paix avec moi-même et avec Dieu car je n’ai pas trahi. Je ne suis pas un criminel et je n’ai pas de dette de sang. Je n’ai donné à aucun moment des instructions pour aller chercher le colonel-major Adama Dosso et d’aller l’exécuter par la suite. Je n’ai jamais appelé le sergent Noël Touali car, il ne répond pas de moi. Le blocus n’est pas de ma compétence. Je ne peux pas donner des ordres dans un dispositif qui n’est pas le mien», s’est défendu de façon digne, le général de division Dogbo Blé Bruno.
Au président du Tribunal militaire, Mathurin Kanga, il a indiqué que lors de son arrestation en avril 2011, ses trois téléphones portables ont été récupérés à l’hôtel du Golf. «On peut exploiter mes appels téléphoniques. Je n’ai jamais appelé le sergent Touali pour lui donner des instructions. Je n’ai jamais été en contact avec les quatre sous-officiers (les sergents-chefs Jean Noël Léon Lagaud, Lobé Lobé, Yapi Yapo et le sergent Ferdinand Toh). Le document dont il est question et qui a été retrouvé sur le colonel-major Dosso, ne m’a jamais été transmis. C’est ici à l’audience que je suis informé de ce document. Ils ne m’ont fait aucun compte rendu. C’est un montage honteux», a déclaré l’ancien homme fort de la Garde républicaine. Acculé par le substitut du procureur militaire, le capitaine Dosso et le président du tribunal, Mathurin Kanga, l’officier général tout de même concède : «les éléments de ma garde rapprochée sortent souvent à mon insu. Ils sortent souvent pour faire des courses. C’est moi qui gère directement mes gardes du corps et mes deux chauffeurs à savoir les sergents-chefs Yapi Yapo et Zamblé Bi Zamblé. Je leur donne directement les instructions et non par personne interposée. Mais, concernant l’affaire du colonel Dosso, je n’ai jamais donné d’ordre pour le prendre et l’exécuter». Ce jour-là, Dogbo Blé assure n’avoir pas constaté l’absence (17h à 22h) des quatre éléments de sa garde rapprochée. «Je suis formel. Le commandement des hommes n’est pas une science exacte. Ces sous-officiers ont agi de leur propre chef en exécutant le colonel Dosso. Je voudrais vous dire que les sergents-chefs Jean Noël Léon Lagaud, Lobé Lobé, Yapi Yapo sont de bons soldats. Ce qui n’est pas le cas pour le sergent Ferdinand Toh. Depuis qu’il est arrivé au sein de la Garde républicaine, mon sommeil a été troublé. Il a été à la base de plusieurs gaffes. Il a même imité ma signature pour faire passer des bons. C’est quelqu’un qui a un problème avec l’argent», a souligné le général Dogbo Blé Bruno.
Nous y reviendrons.
Serge Touré avec Eric Lassale